Hier, j'ai participé pour la 2e fois (la 1e, c'était y a deux ans) à la Coupe IDF de Taï-Jitsu, enfin à une compétition de taï, tout court devrais-je dire. C'était sur l’Île Saint-Denis et nous étions 11 compétiteurs de notre club, inscrits dans les catégories " senior 1 et 2 / féminin et masculin / individuel et en équipe " !!
sans compter nos accompagnateurs, supporteurs et bonnes âmes !

Coupe IDF de Taï-Jitsu, 9 février 2014, Saint-Denis

Sur la photo, de gauche à droite, rang de derrière : un nouveau ceinture blanche (complètement habillé à gauche) dont je ne connais pas le nom mais qui est venu nous regarder et nous supporter puis Cyril (Jean-Mi ose dire : " Sympa ! Cyril à mon avis tu étais sur la pointe des pieds... ", Greg (prof), Lætitia, Olivier, Stéphane, Jean-Michel, Xavier (prof) (complètement habillé, en juge, à droite). Enfin, les 4 de devant : Sam, Christelle, MOI, Blandine (qui répond à Jean-Mi : " Ça tabasse ! "). Seul l'innomé de gauche est, en réalité, ceinture blanche, tout les autres sont ceinture noire sauf Blandine et moi, qui sommes martiennes.
Alors, moi, j'ai gardé ma ceinture blanche tout simplement parce que tous les compétiteurs confondus sont ceinture blanche durant la compétition. Sont simplement à distinguer AKA, ceinture rouge qui commence et AHO, ceinture bleue qui embraye. C'est juste pour la remise des prix et le podium qu'on peut rendre à nouveau visible son grade. Alors, moi, n'ayant pas obtenu de podium particulier, je n'ai pas fait l'effort de remettre ma ceinture de martienne. Cela dit, il ne faut pas oublier que les ceintures de couleur - comme les pagaies couleurs qui ont copié le système - ont été inventées pour satisfaire le désir de rendement et de progression pédagogique des petits occidentaux. Car, sinon, il y avait les anciens en ceinture noire et les débutants en ceinture blanche, basta.
Dans le tas, c'est rigolo mais y a au moins Greg et Stéphane qui étaient - comme moi - au club de Versailles, il y a de cela quelques années...

Allez, j'crache le morceau, dans mon cas, voici les résultats :

  • Catégorie Sénior 2 Féminin : Tatiana SAGATNI – 4e place
  • Catégorie Sénior Féminin en équipe : Blandine BOOTER / Tatiana SAGATNI – 4e place

Oui, bon, 4e place, c'est pas glorieux, on dit toujours que c'est la place de daube, de bâtard... En tous cas, podium ou pas, les 5 premiers compétiteurs de chaque catégorie sont systématiquement sélectionnés pour la coupe de France qui se déroulera à Dijon les 26-27 avril 2014 !

Hélas, je n'ai pas excellé à cette coupe IDF mais j'ai rempli mes objectifs personnels dont le caractère exceptionnel ne dépendait que de moi et c'était franchement pas gagné. Il me semble, en effet, revenir de si loin... Après avoir quasi "abandonné" pas volontairement mais de fait, progressivement, depuis un an voire plus... j'ai accepté un peu "à l'arrache" de participer à la coupe IDF, sous l'impulsion de Xavier et les encouragements des copines. J'ai essayé de tenir cet objectif en venant plus régulièrement aux entraînements, en venant tout court devrais-je dire :) et en basculant mes prios vers le taï plutôt que le kayak même si, dans le fond, mes vraies difficultés sont plutôt issues du boulot, mais c'est un autre et délicat sujet... Tout ça pour dire que ce n'était pas la compétition en soi ni les résultats qui comptaient pour moi mais déjà de participer en étant le moins ridicule possible, en essayant de faire mon job le mieux possible et sans blocage...

Pour info, le programme : en individuel, deux épreuves : un kata au sort puis un randori libre ou assauts imposés au sort ; en équipe, deux épreuves : un kata et un randori de démo.
Faute d'effectifs, ils ont mélangé les catégories de niveau pour ne conserver que les catégories d'âge ce qui est assez débile et injuste comme système...

Malheureusement, je n'ai aucune vision ni souvenir objectifs de ce que j'ai fait, je me rappelle juste que je ne savais plus comment je m'appelais, que j'ai oublié de saluer le tapis, que j'avais la jambe gauche qui tremblotait façon Parkinson, que j'ai osé attaquer la pauvre Christelle avec une attaque non-réglementaire dans les assauts imposés (éliminatoire) - mea culpa encore et encore - et que, outre de multiples hésitations certainement très visibles du jury, j'ai merdouillé sur mon dernier pas de mise en garde dans le kata 1 et cela deux fois de suite, parce que c'est bien de s'enfoncer dans son tord... et qu'après mon passage, j'ai chouiné comme une sombre pleurnicharde... (déjà qu'en règle générale, je ne suis pas très assurée comme nénette mais ces derniers mois, je suis complètement hors confiance en moi + fatigue = extrêmement fragile et vulnérable... mais au moins, c'était hors tatami).
Le problème, c'est qu'on se lève tôt un dimanche matin, que j'ai voulu faire du zèle la veille en faisant 2 gâteaux pour la snackerie... celui aux carottes était correct mais mon classique "pain de Gênes" était du genre immangeable façon ciment et je ne l'aurais même pas cédé à titre gratuit... le début de la compétition démarre à 9h mais c'est seulement après avoir fait passer tous les mômes que les seniors passent... il est déjà midi et quelques... Alors faut gérer tout ce temps d’attente, entre la faim, le stress, l'échauffement et la dépense d'énergie, etc... Résultat, pour moi, plus la matinée passait - au gré des plus que multiples x passages aux chiottes - et plus je me sentais fébrile, physiquement et moralement, comme si j'étais shootée...

J'en retire quand-même quelques aspects positifs : je n'ai pas "abandonné" en cours de route et j'ai réussi à faire des kïaï tant sur les katas que sur les atemis finaux... grande grande victoire personnelle, vous pouvez même pas vous imaginer !!

Voilà, obligée de conclure ce laïus un peu mélo, je le concède, avec mes remerciements...

Tout d'abord Xavier, qui accepte mes irrégularités, mes absences et mes retards constants, et qui m'encourage toujours avec nuances, séance après séance (faudra quand-même qu'il m'avoue un jour s'il prépare aussi ses blagues en même temps que le plan de séance ?). En tous cas, je prends modèle : un bon prof de taï, présent et humble quoi qu'il arrive tous les lundi et samedi, un bon père de famille (il ne peut en être autrement de l'extérieur !) et, puisqu'on n'est plus à cela près, un certainement bon travailleur, doté d'un innovateur (cf. CCNTJJ)...
Bon, c'est vrai aussi qu'il est bien accompagné et il ne faut pas le négliger : l'occasion de décerner un spécial thanks à Céline pour ses qualités de cuisinière, de couturière, de partenaire et cobaye aux entraînements (j'en passe et des meilleures que je ne soupçonne même pas) et tout cela avec la bonhomie de Jennifer Garneret... ce qui donne de merveilleux jolis garnements blondinets... un critère de haute sélection, voire d'élitisme pour être sur le haut du podium en Taï-Jitsu... :) !

Ensuite, toutes les copines du club qui m’encouragent, me coachent, m'énergisent, me secouent, me soutiennent, me supportent... et tout ça sans jamais me juger, un grand merci, tout en subissant mes kilos de mammouthe !!

Enfin, ma partenaire d'équipe sans la confiance de qui j'aurais sans doute flanché...

Sachant que, je ne vous fais pas un dessin, mais tout cela m'aide sans doute aussi à relativiser en dehors du dojo... C'est good for me !!

Bon, pour finir sur "une bonne note", je voulais juste ajouter que tout cela me motive à persévérer et, même si je n'ai jamais couru ni après la compétition ni après le passage de grade (en effet, depuis mes débuts y a ... vous étiez en couche-culotte !), je souhaite - au moins en théorie, au moins intellectuellement - me fixer comme nouvel objectif un vrai passage de grade cette année... changer de la planète mars à bleu par exemple. Bon, tout en sachant que je serai nécessairement absente au moins un mois en mai pour écluser mes congés de l'année dernière... alors bon... j'sais pas si c'est trop viable tout ça... bref.

Quoi, j'vous prends la tête avec mes tergiversations métaphysiques ??? Allez, ok, j'arrête...car, c'est sûr, je ne vous le dirai jamais en face à face !

Bises