La Panik d'Asnières en live

Tribulations incongrues d'une fille un peu floue...

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Nostalgie(s)

Concept créé en 1688 par Johannes Hofer, médecin alsacien de 19 ans, et défini en 1835 dans le dictionnaire de l'Académie française par « Maladie causée par un désir violent de retourner dans sa patrie. » Du grec nostos : le retour, et algos : tristesse, douleur, souffrance, Nostalgie est une formulation scientifique du mal du pays ou Heimweh, mélancolie puis, hors champ lexical de la "maladie" qui l'associe au symptôme de la dépression, du regret (du pays natal selon Chateaubriand vers 1840).

La nostalgie est un sentiment de regret des temps passés, sorte d'envoûtement évoquant « le bon vieux temps », « la belle époque » (éloignement temporel ou vieillissement) ou des lieux disparus ou devenus lointains (éloignement spatial), auxquels on associe a posteriori des sensations agréables, et qui prétend que le passé était toujours mieux...

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dimanche, mars 8 2015

Des retrouvailles...

Argenteuil, la ville où j'ai vécu mes 12 premières années.

Cette photo montre la résidence, rue d'Arras, où ma mère vécut sa jeunesse :

Argenteuil, rue d'Arras dans les années 1960

« Dans le parc de notre immeuble, au fond les collines des carrières ... et je nous reconnais moi et Nicole un peu sur la gauche ! ».

Personnellement, je ne reconnais pas plus que ça les lieux que j'ai pourtant aussi côtoyés lorsque j'étais gamine et que je rendais visite régulièrement à ma grand-mère qui habitait toujours la même résidence.

Après 43 ans, elles se sont donc retrouvées avec « Denise Abou Jaoudi, cadette d'une famille immigrée libanaise qui vivait au 3e étage de notre 3 rue d'Arras. L'aînée Pierrette, ensuite Pierre (qui me donna mes premiers baisers ... et quels baisers !), puis ma copine Pauline, et enfin Denise ».

Après Argenteuil, à sa retraite, ma grand-mère s'est installée dans le Sud, à Pont-Saint-Esprit, dans la région d'Orange, Nîmes...

Puis, je ne sais plus quand, elle s'est installée à Embrun, où habite Nicole, sa fille... parce que c'est une ville réputée pour être la plus "safe" pour les problèmes d'asthme...

Aujourd'hui, c'est fini, elle est au pied du mur, plus rien n'est possible à domicile. Elle a été admise en maison de retraite.

Alors on vide son appart... C'est comme ça, une nécessité, une obligation.

lundi, décembre 24 2012

Glædelig jul (Joyeux Noël en danois) et Jule kiks (biscuits de Noël) !

Pour X raisons, je fête Noël d'une manière très personnelle, singulière voire égoïste... En tous cas, et c'est peut-être ce qu'il faut retenir de positif, tout au moins de symbolique, c'est que c'est concrètement une manière de fêter mon entrée dans mon appart à Asnières !! C'était à Noël 2009...

Ma vie d'ourse se justifie par différentes raisons qui, cumulées et s'interprétant à différents registres, me justifient - à mon sens - dans mes retranchements... même si ceux-ci peuvent en "offusquer" certains. La quête de sens... que signifie cette fête et comment je me l'approprie ?

Tout d'abord, cette fête chrétienne n'a aucun sens pour moi qui suis profondément agnostique, voire athée selon mes humeurs et, en ces temps d'obscurantisme, carrément apathéiste... avec même quelques relents anticléricaux provocateurs ! J'aurais préféré qu'on en reste à fêter les origines païennes de ces festivités marquant le solstice d'hiver, symbole de la renaissance du soleil !

Oui oui, je sais, il est des fêtes, des événements de type "conventionnel" où l'on peut aussi prendre de la hauteur, du deuxième degré... comme le port de la cravate ou du tailleur (hum hum, quoi que, je n'ai jamais pu m'y résoudre...) mais bref, intellectuellement, je suis capable de relativiser et, d'ailleurs, j'ai quand-même fêté Noël toute ma vie, alors 3 ans sur 36... c'est quoi ? Et puis c'est pas figé, preuve de mon "intelligence"... :) c'est fonction de mes envies et de mes convictions... tout se joue dans une balance très intuitive et personnelle, à l'arrache, comme d'hab !

Ensuite, au-delà des aspects cultuels qui me gonflent..., il est surtout question du sens que l'on veut attribuer à cette fête. Celle-ci revêt désormais des aspects largement profane et commercial et je n'ai plus envie de contribuer à cet esprit folklorique qui - outre le regroupement des cellules familiales autour d'un repas - se concentre surtout sur l'échange de cadeaux.

Maintenant, plus intrinsèquement parlant, il est vrai que la notion de "fête familiale" est un concept assez flou et évanescent pour moi. D'un côté, je trouve ça super et, avec un peu de recul, carrément essentiel au maintien de nos traditions, j'veux dire des liens sociaux et soutiens fondamentaux, bref, à la survie de nos lignées ! Mais d'un point de vue personnel, je reste dubitative et lucide et quelque chose me dérange à nous voir une fois par an alors que le reste du temps, aucun échange n'existe... Je ne parviens pas à être en harmonie entre cette fonction sociétale que je peux trouver belle, utile, sympathique et fédérative, etc. et ce ressenti d'une grosse mise en scène bien hypocrite.

En attendant, cette année, j'ai innové et l'ourse s'est un peu bougée pour autrui... comment ? en cuisinant... Hé M'man, c'est quoi la recette des biscuits de Noël de quand j'étais petite ?? Et me voilà lancée dans la confection de petits biscuits de Noël, à la danoise... tak (merci) to my mother, souvenirs souvenirs d'enfance, de mamie - sa mère, de Mormor (l'arrière grand-mère) mais peut-être et surtout de Mille (la domestique, LA femme pillier)...

Rien que dans le suivi de la recette, il faut faire attention à ça, ça et ça, c'est la recette de l'époque mais c'est le secret ! Quand j’étais petite, on faisait un peu à la chaîne... Faut prendre son temps, c'est toute une ambiance et on en met partout !

Confection biscuits de Noël (déc. 2012)

Alors pendant qu'on y est, quand j'étais petite, y avait des spécificités à fêter Noël à la maison... c'était à la tunisienne avec un bon couscous de Noël et à la danoise ou tout du moins, à la danoise immigrée de 2e génération :) avec un plat que je n'ai pas remangé depuis ces années d'enfance... l'assiette de semoule ultra blanche et fine, saupoudrée de cannelle et arrosée de lait chaud au fur et à mesure de sa dégustation, hummmm.!

Y avait, en déco, des tissus beiges avec une pochette par jour de la semaine, brodée en rouge, pour y ranger un petit cadeau... un espèce de calendrier de l'avent quoi... et je me rappelle une échelle au mur et si j'vous disais que je faisais 1m30 à l'époque de ma première carte d'identité... je ne sais quelle année exactement ; ces pourris de l'administration ne m'ont laissé que la photo, grrr...

Tat à 1m30

Vous sentez les effluves de pâtes sucrée cuite et empreinte de cannelle, forcément... Désolée, en zik, je n'ai rien en magasin, à part Jingle Bell, alors on se met les émissions de France Inter et ça le fait ! C'est que ça prend du temps, boudiou... je les confectionne avec patience et nostalgie et j'aurais plaisir à les offrir à qui le mérite !!

Quand j'étais petite, le soir de Noël, il était normal, habituel et conventionnel de laisser à la Mère Noël un bol d'avoine avec un verre de vin rouge. Il fallait optimiser son parcours et lui permettre de rendre visite à tous les enfants en lui offrant un minimum d'hospitalité et d'énergie pour sa tournée ! J'allais me coucher, je n'étais pas censée ni la voir ni l'entendre mais retors que j'étais, cachée derrière la porte du couloir... je l'entendais de sa grosse voix, la Mère Noël ne m'avait pas oubliée et j'attestais de son existence. Le lendemain, pour preuve, plus d'avoine ni de vin...

En fait, aussi anecdotique que cela puisse paraître et au risque d'y faire de la psychologie de comptoir, j'y verrais volontiers la genèse d'une partie de mon féminisme, transmission familiale et matriarcale... Pas de Julemanden (père-Noël), pas de morfar (grand-père)...

Yooo !!!

Icône audio EKKOLEG

Bo/V - Viva La Muerte - Gotan Project/ Vibrations (1971)

Icône audio Mari Boine Persen, une chanteuse norvégienne d'origine saami née en 1956 au Finnmark dont la musique associe le chant traditionnel des Saami, le joik, avec des sons et des mélodies électro-acoustiques ; ici avec Jan Garbarek dans Evening Land !

vendredi, octobre 19 2012

Coquine & Corail

2 chattes que nous avions lorsque j'étais petite ;
2 chattes qui m'ont accompagnée la première partie de ma vie.

Coquine, 1981, gouttière, grise, et fusionnel.
Corail, belge, tigrée et peureuse.

Coquine

Coquine, dans tous ses états...

Sunset cats

...dans mes bras, dans mon lit, flippée comme jamais en laisse et à plat ventre dans le jardin de l'immeuble... une vraie chatte domestique ; en chaleurs et alors absolutly docile ! Avec au moins un vol plané depuis le balcon du 3e étage pour choper un oiseau... tout ça à Argenteuil ! Puis vint le calvaire à Versailles ; peut-être n'a pas-t-elle supporté la lutte des classes, le harcèlement, le vice et la torture... Sa fin me fut masquée, tue, un temps... le temps que j'grandisse, que j'puisse entendre sa fin tragique : écrasée à Grandcamp par notre propre bagnole... inentendable !
Coquine, dans tous ses états, dans mon cœur.

Il m'en est resté mon fameux "quart d'heure chat", lorsque je pète un câble, que j'ai un fou rire, que j'suis subitement toute excitée, que j'suis bébête quoi, comme ces chats qui se mettent à courir, sauter et pirouetter dans tous les sens, à foncer dans les murs, à courir après ni'mporte quoi, à gratter frénétiquement ce qui traîne... puis ça retombe, le masque.

dimanche, octobre 14 2012

"Moi je veux que tu veux toi aussi"

Depuis 15 jours ou la sortie du dernier album éponyme de Mathieu Boogaerts, je l'entends partout en promo. Si je ne le connaissais pas déjà, je serais - par esprit de contradiction avec le le monopole médiatique - déjà gavée... mais pour lui, c'est super, lui qui ne bénéficiait pas jusque là du même rayonnement médiatique que ses acolytes de même génération voire de même label, comme Vincent Delerm, Benjamin Biolay, Thomas Fersen, Arthur H ou Matthieu Chedid. "Charmant et accessible. Un chanteur installé sur la scène française - 17 ans de carrière, 6 albums, un public et du succès -, mais dont la popularité connaît ses limites. Un chanteur du genre de ceux qui prouvent que la musique est une question d'artisanat plus que de star-system, de profession plus que de paillettes, lui qui vit - et de son propre aveu "qui vit bien" - de son art sans être diffusé sur les grandes ondes. En bref, ce serait celui qui a réussi à passer du garage où l'on répète le samedi au vrai studio d'enregistrement tout en restant incognito dans la rue." (Le Point). Et Mathieu, il en pense quoi ? "C'est vrai que je suis dans une drôle de zone, à l'ombre. Je ne me l'explique pas et c'est très contrariant. Si encore il y avait une raison ! Mais non, je suis gentil, je fais des chansons d'amour..." (Le Point).

Hé ben moi, j'ai pas attendu "Avant que je m'ennuie" ou "Sylvia" pour kiffer sur Mathieu. En fait, ça date, et ça va me foutre un coup de vieux... d'ailleurs, il est chauve, lui, aujourd'hui !
J'ai eu un vrai coup de cœur lorsque je l'ai découvert au Paléo Festival en 1997, je crois. L'occasion de me replonger dans quelques souvenirs... et mes premiers cd achetés :

Super (1996) : son premier album enregistré dans la cave de ses parents.
Icône audio Bien

Version simple (1998) : 5 chansons en version acoustique qui paraîtront dans l'album "J'en ai marre d'être deux" (1998).

Et parmi ses grandes influences musicales, Bob Marley, Dick Annegarde... et Thriller de M. Jackson.
Icône audio Billie Jean :

Paleo Festival 1996 Paléo Festival 1996 affiche
Le Festival décide de limiter le nombre de ses spectateurs afin de préserver l'esprit qui est le sien. Le virage est bien négocié: 181'462 spectateurs, heureux de retrouver la dimension humaine de leur Festival, plébiscitent ces mesures. Lors de 2 soirées complètes - le vendredi 26 juillet et le dimanche 28 juillet - Paléo doit même refuser du monde. Patti Smith fait son retour à la scène, Lou Reed un détour par Nyon. Une cinquième scène, la Crique, offre un magnifique écrin aux arts du cirque et au théâtre de rue.

Paleo Festival 1997 Paléo Festival 1997 affiche
Des conditions météorologiques éprouvantes obligent les organisateurs à fermer la plupart des parkings du Festival et à déployer d'importants moyens - dont 1200 m3 de copeaux et de sciure de bois - pour faire en sorte que la fête soit belle. Et elle l'est, avec la complicité de plus de 200'000 spectateurs.

Paleo 1996-97 Souvenirs Mathieu Boogaerts

"Le moment où je me sens le plus juste, le plus en lien avec moi-même, c’est en concert. C’est de la jouissance au sens propre car j’arrive à dire des choses par la musique que je ne sais pas dire autrement. C’est vital pour moi car j’ai un déficit de communication, un côté un peu ours." (Interview des Inrocks)

Icône audio Avant que je m'ennuie, Mathieu Boogaerts (Tôt ou Tard, Wagram)(2012).

Icône main Site de Mathieu

samedi, octobre 13 2012

Hey !

Comment écouter Hey ! sans repenser à Pierre et Yohann et à cette échappée des poètes maudits aux allures de pèlerinage sur les traces d'Arthur Rimbaud !

On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans (A. Rimbaud)

Charleville-Mézières
Pierre et Yohann, Charleville-Mézières, Terminale.

Icône audio Hey des Pixies

lundi, octobre 8 2012

M & M

M&M
Majid et Monique

Ouarf, qu'ils étaient beaux...

Icône audio Silver Dagger de Joan Baez !

samedi, septembre 29 2012

A 25-30 ans d'intervalle...

Un gouffre temporel et métaphysique...

Tat écrit à 25-30 ans d'intervalle

jeudi, octobre 7 2010

La rentrée...

La rentrée... et la vie suit son cours entre velléités de renouveau et éternelles répétitions !

Même longtemps après l'école de quand on était petit et après nos années d'études, on reste marqué, quoi qu'il arrive et parfois malgré nous, par ce calendrier qui rythme la société toute entière.

Septembre-octobre, le renouveau après le congé payé estival où l'on s'est requinqué pour redémarrer plein d'énergie, à l’école, au travail. Les souvenirs se brassent, s'entremêlent, s'entrechoquent, emprunt de nostalgie ou du désir d'aller de l'avant dans un monde à l'affût.

Les fournitures scolaires sont déjà dans les bacs depuis longtemps, on se souvient de son cartable, sa trousse et autres accessoires, comme l'odeur du pot de colle à pâte blanche qu'on pouvait étaler (manger) avec une espèce de cuillère comme les petites en plastique qui accompagnaient les glaces en pot... mais aussi comme de ses nouvelles chaussures ou de sa nouvelle coiffure... (quoi que pour moi, ce ne fut jamais le cas).

Bref, ça sent l'automne avant l'heure, les feuilles mortes, les ballades dominicales en forêt mais sans retour au coin du feu... Dans mon cas, les retours de vacances quelles qu'elles aient été, se sont toujours avérés des épreuves difficiles... mais cela à n'importe quel moment de l'année et aujourd'hui encore, je subis ce syndrome...

Et voilà donc qu'aujourd'hui, je suis adulte et de surcroît sans enfant, je n'en reste pas moins subordonnée à ce calendrier sociétal... avec son animation de rentrée, son rythme toujours plus effréné, la vie du club, ses reprises, ses bonnes intentions mais ses angoisses aussi ! En terme de renouveau, de résolutions, etc. cela égale presque la symbolique transition d'une année à l'autre.

Cette année, je me licencie pour la 1e fois en tant que "vétéran" à la FFCK... c'est le début de la fin docteur ?? En tous cas, c'est la claque alors même que je me sentais plutôt bien en forme à la suite à mes activités kayak, haute montagne et rando pédestre de l’été...et la suite à fond pour le club, bcp d'enjeux au boulot, repris le vélo 24 bornes A/R pour aller au taf, le taï, les compèt polo, les soirées filles que j'ai réussi à organiser mensuellement et bien sûr la ribambelle d'activités classiques... pas le temps de faire grand chose d'autres. Et c'est tant mieux, rien de tel que l'action !

Icône audio En attendant, écoutons Baby Blue de Martina Topley !

(article réécrit en février 2014)