La Panik d'Asnières en live

Tribulations incongrues d'une fille un peu floue...

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jeudi, avril 30 2015

Voyage à Kullorsuaq (suite)

Voyage à Kullorsuaq, 4e semaine de tournage Et voilà que toute l'équipe en est déjà à sa quatrième semaine de tournage sur place, dans ce village d'environ 400 habitants, perché tout là-haut sur une petite île à 20 km de la côte ouest du Groenland, dans la baie de Melville. Kullorsuaq, qui signifie « Le Grand Pouce » en référence à la falaise locale qui s'élève comme un pouce levé vers le ciel, est « un des villages les plus difficiles d’accès de l’Arctique. La ville la plus proche est Upernavik, à 200 km à vol d’oiseau. Selon les conditions, la ville se rejoint en 1h15 d’hélicoptère, 8h de bateau, 4 jours de traîneau ou 2 semaines de ski. Et à seulement 5 000 km de Paris, il faut compter, si le temps le permet, au moins 3 jours de voyage, 4 avions et 1 hélicoptère. »

Voilà la dernière carte postale que les deux Thomas ont envoyée, toujours pleine d'humour et de tendresse, à l'image des Inuits eux-mêmes, semble-t-il.

Voyage à Kullorsuaq, la newsletter

Mais avec leur aventure que j'aime à suivre à distance, à vivre par procuration, c'est aussi plein d'infos non moins documentées qui sont mises à dispos, vivantes et passionnantes sur la vie du village, l'adaptation fulgurante d'une population ultra connectée à la vie moderne extérieure sans renoncer pour autant à son héritage culturel et ses traditions..., aux techniques de chasse, au rock local, à « Monsieur caca », au Kulli, espère de MJC, au magasin, centre du village, au foot, aux histoire d'ours, aux chiens groenlandais, etc.

Voyage à Kullorsuaq, " un chien vaut mieux que deux tu l'auras "
© www.voyageakullorsuaq.com, Nicolas Dubreuil.

Il s'agit bien, en effet, « d’une histoire transmedia, passant par tous les états, toutes les humeurs et tous les supports. »
3 webséries : Thomas et Thomas, Kullorsuaq : vivre sur la glace et Internet au Groenland ; 1 journal de bord par le réalisateur Sébastien Betbeder ; 1 newsletter et la fameuse carte postale ; des photos, belles, expressives, authentiques ; des articles sérieux mais accessibles, souvent émouvant ; des réseaux sociaux...

Voyage à Kullorsuaq, logo site
Icône main Voyage à Kullorsuaq

Icône main Autre billet : Voyage à Kullorsuaq

dimanche, avril 5 2015

Voyage à Kullorsuaq

Nicolas Dubreuil © Sikumut Alors voilà, c'est l'histoire de Nicolas Dubreuil, qui se définit lui-même comme un « aventurier et conteur polaire » (1), spécialiste du monde des glaces qu'il sillonne en kayak, à ski et pulka, en traîneau, skidoo, à pied et sous l'eau, plongée sous glace, parapente, paramoteur, escalade, alpinisme, cascade de glace... De l’Alaska à la Géorgie du Sud en passant par le Nunavut, le Spitzberg, la Sibérie, l'Islande, la péninsule Antarctique et le Groenland, il accompagne et guide des expéditions en autonomie complète, de sportifs, de scientifiques ainsi que des équipes de tournage, des personnes handicapées, des touristes... (2)

Allez, j'avoue, un point nous est commun à tous les deux : Asnières ! Il y est né et moi j'y vis... bon, on s'en fout, c'est vrai. Revenons à nos ours.

Voyage à Kullorsuaq Donc, Nicolas va plus loin encore en développant, à partir de ces expériences, une vision humaine et moderne des régions polaires qu'il investit dans une thèse en ethnologie portant sur l'évolution des techniques de chasse traditionnelles à l'ours polaire et au narval en kayak au Nord du Groenland. Pour ce faire, il emménage dans le village le plus extrême du Groenland, Kullorsuaq (prononcer " Kouchlorsouaq ") où il partage la vie et l’intimité des habitants, découvre l'organisation et la vie des derniers chasseurs du pôle, leur fonctionnement, leurs coutumes et leurs habitudes. Mais aussi leurs problèmes, leurs peurs et leurs incertitudes. Il en rapporte des images et des informations témoignant de l’évolution et du bouleversement de la vie quotidienne des peuples de l’Arctique. « C'est l'occasion de découvrir un univers totalement à rebours de la pensée occidentale, dans lequel les hommes maîtrisent aussi bien la chasse au Narval que les subtilités de Facebook. Un monde on ne peut plus démocratique où les femmes tiennent un rôle fondamental » (3).

Une fois de plus, revenons-en à nos phoques. C'est donc là, à Kullorsuaq, que Nicolas côtoie, entre autres, ses amis Ole Eliassen, l'éternel romantique, et Adam Eskildsen, le timide coquin, les deux chasseurs traditionnels qui lui rendront visite en France en juillet 2013 et qui seront depuis les protagonistes d'une belle aventure immortalisée par le réalisateur Sébastien Betbeder et partagée avec les comédiens français Thomas Blanchard et Thomas Scimeca !

Voyage à Kullorsuaq et ses 4 protagonistes

Un premier moyen-métrage « Inupiluk » : ce soir, comme 2 ou 3 fois par semaine, Thomas rejoint Thomas au café, là où ils ont leurs habitudes. Mais l’esprit de Thomas est ailleurs : son père, explorateur, immobilisé suite à un accident, l’a chargé d’accueillir ses amis inuits Ole et Adam pour leur première visite à Paris, leur première sortie hors du Groenland… « une fable souriante, trente minutes et quelques d'humour et de justesse, entre fiction et documentaire » (4).

Un deuxième film « Le film que nous tournerons au Groenland » : Sébastien Betbeder et ses comédiens Thomas et Thomas se donnent rendez-vous pour imaginer le scénario du film qu’ils tourneront dans un an au Groenland, à Kullorsuaq – une suite à Inupiluk. On y retrouvera les personnages d’Ole et Adam, c’est même le fondement du projet, mais ce qui s’y déroulera, ils ne le savent pas encore…

Voyage à Kullorsuaq, les deux films, la chasse et le village

Un long-métrage « Voyage à Kullorsuaq » en cours de réalisation et qu'on peut suivre en simultané sur le site dédié, plutôt sympa et inventif et qui regorge d'infos intéressantes sur les Inuit, le village et ses habitants, les loisirs sur la banquise, la musique, les maître-chiens, etc., en photos et articles, rédigés notamment par Nicolas Dubreuil.

Moi, je kiffe trop l'amusante websérie dont on devient vite accroc...

Voyage à Kullorsuaq, la websérie

Voyage à Kullorsuaq, le journal de bord... et le journal de bord bien-sûr !!


(1)(3) Le choix des libraires, présentation des éditeurs (13 déc. 2013)
(2) Sikumut.
(4) Telerama.

En savoir plus :

Sites Internet :

Icône main Nicolas Dubreuil : Sikumut et Facebook
Icône main Inupiluk sur Facebook
Icône vidéo Voir, en exclu sur Telerama, les deux films de Sébastien Betbeder : “Inupiluk” et “Le Film que nous tournerons au Groenland”.
Icône main L'entretien avec le réalisateur Sébastien Betbeder.
Icône mainUn projet transmedia pour nous emmener au cinéma et au Groënland : Voyage à Kullorsuaq

Bibliographie :

Icône main Aventuriers des glaces, de Nicolas Dubreuil et Michel Moutot, ed. A vue d’œil, 2012.
Icône main Kullorsuaq. Un village aux confins du Groenland, avec Tiphaine Perin, Edition La Martinière, 2013.
Icône main Mystères polaires de Nicolas Dubreuil et Ismaël Khelifa, Edition La Martinière, 2013.

Icône main Autre billet : Voyage à Kullorsuaq (suite)

mercredi, décembre 3 2014

Femmes sans enfant, femmes suspectes

© Arte. Femmes sans enfant, femmes suspectes.
Icône vidéo A voir sur Arte : Femmes sans enfant, femmes suspectes, un film de Colombe Schneck.

Ayant pourtant ressenti la maternité comme une évidence "liée à la vie même", la journaliste et écrivaine est néanmoins intriguée par celles qui ont fait le choix inverse et s'interroge aussi sur le jugement sévère que la société porte sur ces femmes sans enfant, facilement taxées d'égoïsme, de narcissisme, de névroses diverses…

© Odysséo. Génériques. AIDDA. CRDII.
Icône main Portail Odysséo : Femmes étrangères au quotidien / Association interculturelle de production, de diffusion et de documentation audiovisuelles (AIDDA), Centre de documentation et de recherches iconographiques interculturelles (CRDII)., 1997. Cote : 2047.

Pour en savoir plus, elle a rencontré Marie-Laure, 50 ans, une esthéticienne vivant à Paris, Eva, une Allemande de 80 ans, et Orna, 37 ans, une Israélienne, auteure d'une thèse sur les mères qui regrettent d'avoir eu des enfants. Et... ces femmes ont en commun une jeunesse heureuse et un grand besoin d'indépendance. Qu'elles soient militantes ou non, ces trois anticonformistes doivent assumer leur statut et les réactions négatives qu'il suscite, qu'Orna attribue à un sentiment de "panique face à toute déviation de la norme".

© femmesansenfant.com
Icône main Blog Femme sans enfant : Être femme sans enfant : parce qu’il y a des avantages!!

Ces trois beaux portraits mettent en évidence la complexité qui caractérise le désir d'enfant.

samedi, août 9 2014

Et pour vous, c'est quoi le bonheur ?

Le bonheur : terre promise, un documentaire de Laurent Hasse, poétique, singulier, attachant placé sous le signe du rêve, de l’évasion, de l’aventure et surtout, de la rencontre entre voyageurs… et sur la recherche du bonheur d'un bout à l'autre du pays...

Un jour la vie bascule, elle manque de s’arrêter et puis, après un temps d’hésitation, elle repart. Comment ne plus faire semblant de rien ? A la suite d'un accident de la route qui a failli lui coûter la vie, Laurent Hasse, réalisateur, a entrepris de traverser la France à pied, de la frontière espagnole, dans les Pyrénées orientales, jusqu’à Dunkerque, sur la mer du Nord, remontant la méridienne verte sur 1500 km et durant 82 jours, seul, sac au dos, en plein hiver, muni d'une caméra.

Durant ce périple, il s’est laissé surprendre par ses rencontres de hasard, des inconnus, des adolescents, des familles, des vieillards et des personnes isolées à qui, une fois le café de bienvenue avalé, il pose la même question : "Pour vous, c'est quoi le bonheur ?" Un voyage, donc, dans la France à l’écart des gros titres, maisons isolées, villages désertés, solitudes voulues ou subies, intelligence des voix, chaleur de l’accueil, beauté et saccage se succèdent au fil de la route...

Sa motivation, au départ, est double : s'intéresser aux gens et prendre une revanche et donner un sens à sa vie.

Partir à pied, pourquoi ? Depuis l’invention de la philosophie, nous savons que marcher facilite la réflexion, permet de lever le regard sur la beauté du monde et le visage de l’autre. Contraindre son corps aère l’esprit, le décrasse des pesanteurs de la consommation, le désenglue des faux besoins. Et qu’importe le chemin, l’important est de cheminer.

Partir en hiver, pourquoi ? Bénéficier de plus belles lumières, rasantes et éviter la cohue des touristes sur les sentiers. Besoin d'une démarche solitaire pour mieux apprécier les rencontres au fil du chemin. Il n'y avait rien de délibéré dans ces rencontres, fortuites et le fruit du hasard. S'il y a beaucoup de gens seuls dans le film, c'est probablement que les solitaires s'attirent comme des aimants ; lui étant seul, il était plus facile aux gens seuls de lui ouvrir leur porte que des familles accaparées par les tâches quotidiennes.

Pourquoi ce parti-pris de la campagne ? Tout simplement parce qu'il souhaitait aller vers ce qu'il ne connaissait pas, quelque chose de plus exotique que la ville qu'il regrette uniformisée partout en France et, paradoxalement, le royaume de l'anonymat. D'ailleurs, lui, dans sa pérégrination, a plus recherché le bonheur dans une certaine forme de sérénité, le silence de la campagne que dans les cris ou la liesse populaire qu'il montre dans le film comme une sorte de bouquet final. Le réalisateur dit lui-même que montrer la nature de près, en gros plans instantanés, "prendre le temps de regarder son environnement, participe à son bonheur et il espère, à celui des spectateurs".

Alors, cette longue marche lui a-t-il permis de mieux définir le bonheur ?

On passe sa vie à chercher le bonheur mais c'est ça qui est passionnant. C'est ce qui nous tient en vie justement. Ce doit être notre carotte, ce qui nous fait avancer, une quête perpétuelle, le graal. Finalement, c'est plus un film sur la vie que sur le bonheur lui-même. Ce voyage lui a apporté une certaine forme de sérénité, de zénitude, de sagesse même qui lui permet appréhender la vie autrement. Quelque soit la forme que peut prendre cette expérience, c'est une invitation à prendre le temps de penser à soi, à ce qu'on cherche vraiment et à ce qu'on veut vraiment dans la vie... à être maître de son existence plus qu'à la subir.

Et ça résonne comment en moi ?
Le documentaire m'a bien plu surtout parce qu'il aborde sur la forme et le fond une question existentielle et universelle ! Ça réveille en moi des envies, des rêves...

"Il n'y a pas de recette pour faire le premier pas, il faut juste le faire" (René Char).

Mais peut-être faudrait-il que je le regarde à nouveau pour mieux intégrer les dires, pensées et avis des uns et des autres car je ne suis pas sûre, finalement, d'en retenir un message en particulier. C'est d'ailleurs là-dessus que j'ai été un peu frustrée mais cela signifie peut-être simplement qu'il existe quasi autant de bonheur(s) que d'individus ! Et d'ailleurs, les réactions des gens "lambda" rencontrés on the road sont agréablement surprenantes et singulières. Mais, on ne sait rien du filmeur qui, pourtant, passe trois mois à requérir les avis des autres... alors ça laisse un peu pantois même si je comprends le parti pris de ne pas se livrer ni se montrer lui au profit des témoins mais, en fin de compte, je trouve qu'il ne se mouille pas trop par rapport à l'ambition qu'il donne à son voyage... Et puis, plus anecdotiquement, sa façon de parler ou plutôt son ton monocorde, tristoune et limite suicidaire, m'a un peu énervée et poussée à espérer qu'il trouve, en effet, un peu plus de bonheur par cette expérience...

Le bonheur, c'est d'abord utopique pour moi, en tous cas trop abstrait, trop sujet à r-évolution pour savoir ou pouvoir le définir. Si on passe sans doute sa vie à le chercher (intrinsèque à la nature humaine ?), je ne suis pas sûre qu'il s'agisse pour autant d'une quête passionnante et en faire une finalité est comme une épée de Damoclès...

Et vous, c'est quoi pour vous le bonheur ???

Sources :

Icône audio France Inter, l'Humeur vagabonde, 27/12/2012.
Icône vidéo France 24, L'entretien, 01/01/2013.
Icône audio France Inter, Partir avec, 23/09/2013.
Icône audio Radio Nova, 2H15 avant la fin du monde.
Icône vidéo La bande annonce du film.
Icône main Le Facebook du film : Le Bonheur... Terre promise.
Icône main Le blog du film : Le bonheur... Terre promise.

Icône audio Et, plus largement, sur la marche... France culture, Cultures monde, En avant marche en 4 épisodes.

lundi, novembre 11 2013

Dolto, la prêtresse ?

Lors d'un passage à ma bibliothèque-discothèque de quartier et d'une razzia d'une dizaine de disques musicaux, j'empruntais aussi, par hasard, l'intégrale de l'Anthologie radiophonique, 1976-1977 : Lorsque l'enfant paraît vol. 1 et 2, réalisée à partir de l'émission Le Temps de vivre présentée et animée par Jacques Pradel sur France Inter et dans laquelle Françoise Dolto répond aux lettres d’auditeurs.
Sur une totalité de 100 émissions - 1000 questions / réponses conservées à l'INA, soit 375 heures d'enregistrement, les réponses apportées par Françoise Dolto aux problèmes de l'enfance ont été choisies en fonction de leur pertinence et du traitement du sujet.
Vol 1 : La naissance, la famille, la jalousie, la propreté, l'école ;
Vol 2 : Sexualité, le manger, le dormir, le parler, séparations ;
Vol 3 : Ordre, désordre, adoption, jeux, agressivité.

Dolto : Anthologie radiophonique France Inter 1976-1977 vol. 1-3
Grande première et grand succès pour l'époque : confier à une psychanalyste renommée le soin de parler de l'éducation des enfants, avec simplicité, aux parents/auditeurs.

Finalement, c'est l'occasion de creuser un peu car si je connais de nom cette figure emblématique de la pédiatrie et la psychanalyse de l'enfant, je n'en connais pas réellement l’œuvre, le contenu, ses propos, ses théories, ses innovations... Bon, évidemment, c'est juste une première approche car je n'ai pas l'intention, par ce biais, d'explorer les fondements théoriques de sa pensée !

Dolto : portrait et en famille
Anthologie radiophonique © 2004 Frémeaux & associés.

Un mardi soir, alors que je me rends à l'entraînement polo en voiture, je commence l'écoute de cette anthologie. Je pars donc de « zéro » en quelques sortes et, à la première écoute, je reste « open ». Mais assez rapidement, sans « tiquer », je « relève » tout au moins quelques éléments qui m’interpellent... Comment dire simplement ? Je ne sais pas quelle est la part induite par l'époque, nous sommes en 1976-1977 et dans ses propos - un peu datés -, la femme est la mère, la « manman », à la maison, au foyer, celle qui assure le quotidien, celle qui va préparer la petite valise de son mari lorsque celui-ci est de métier itinérant... et puis le mari, c'est lui qui intercède, celui qu'on appelle pour « normaliser » la situation... Elle serait sur le terrain et lui régulerait... Une impression « vieille France » dans ses propos qui me gênent mais que je ne relève pas pour autant sur le moment.

Michel Onfray & Françoise Dolto @ France Info Là-dessus (et ne sachant pas que j'ai emprunté l'Anthologie Dolto audio !), ma reum m'envoie un lien pour écouter un entretien de Michel Onfray sur France infos à l'occasion de la publication Le magnétisme des solstices chez Flammarion et de sa signature, justement, de la préface du livre de Didier Pleux : François Dolto, la déraison pure, chez Autrement.

Dans cette préface, il s'attaque à la célèbre pédo-psychanalyste Françoise Dolto et en parle comme d'une femme toxique qui décrédite parents, éducateurs et enseignants et affirme qu'elle fut également vichyste.

"Il suffit de l'écouter pour se rendre compte que, pendant des années, elle a servi une soupe sur les ondes qui a été terrible. Une pensée totalement magique parce que c'était la psychanalyse, que c'était une femme et la radio. Elle a fait beaucoup de mal et il suffit de regarder ce que sont aujourd'hui les relations parents-enfants."

Boudiou, un peu comme un déclic, je me sens alors dédouanée et déculpabilisée d'avoir osé ressentir une émergence de critique vis-à-vis du mythe... ! M'enfin, là-aussi, c'est une autre figure, une autre personnalité qui m'en donne le "droit"... mais bon, bref. C'est alors que j'aboutis à une réflexion plus personnelle : quelle est ma part d'auto-critique vis-à-vis d'une personne qui sait, d'une personne de référence, d'une personne qui fait autorité ? Je m'interroge beaucoup sur ma propre éducation, personnelle et familiale mais aussi institutionnelle et caractéristique d'un système d’éducation nationale qui ne pousse pas à développer l'esprit critique de ses sbires mais plutôt à en faire de précieux petits soldats bachoteurs, cette éducation donc qui m'encourage à « respecter » l'ordre établi, la connaissance, le maître, l'adulte... l'autorité, le pouvoir en somme ! Entre respecter et se soumettre, la frontière est mouvante et poreuse... Pour en revenir à Dolto, je m'aperçois donc que j'ai le réflexe quasi « inné » - pour caricaturer un peu - de prendre pour argent comptant ce que dit cette grande Dame.

F. Dolto @ Psychologies.com

Alors, elle-même s'en défend et, justement, dans cette émission, elle aime « s'adresser à des gens qui n'iraient pas voir des spécialistes parce qu'ils s'expriment trop mal. Ce sont toujours les gens les plus intéressants, ceux qui n'ont pas été déformés par l'école. Ils pensent par eux-même. C'est pour cela que les intellectuels ne l'intéressent pas comme public ».
Elle prend le parti « d'utiliser cet instrument radiophonique (qui comme la télé laisse de plus en plus entrer dans les maisons la voix de tout le monde qui n'a rien à voir avec la vie de la famille et qui se met à avoir plus d'importance) pour dire aux parents qui attendent tout de ces voix de gens qui qui soi-disant " savent " puisqu'ils parlent sur les ondes, qu'au contraire, ce sont eux qui savent, sur leur enfant et sur eux et c'est entre eux qu'il faut qu'il y ait des relations de paroles et exprimer ce qu'ils ressentent ». C'est ce qu'elle appelle « le bon sens, retrouver l'intuition parentale où chaque enfant est différent parce que chaque famille est différente et que chaque couple crée un climat différent ».

Lors de ma deuxième écoute, il m'est du coup un peu plus facile de remettre tout ça dans le contexte, celui de ma propre naissance (la claque !), une époque où ce type d'émission était une grande première et où France Inter « prenait le risque de confier à une psychanalyste renommée le soin de parler de l'éducation des enfants » ! D'ailleurs, « dans l'opinion agitée sur la question de la pertinence de ce programme inhabituel dans la forme et le ton, semble-t-il pour l'époque, il est intéressant de constater que beaucoup de psychanalystes étaient eux-mêmes choqués considérant la discipline ainsi dévoyée, désacralisée en quelque sorte ». D'autre part, il me semble plus évident qu'il faut être indulgent vis-à-vis des « raccourcis » éventuels voire certains parfois dont elle use, mais qui sont sans doute dûs au format de diffusion à l'antenne et au public destinataire ; n'oublions pas, en effet, qu'il s'agit de vulgarisation. Et puis enfin, en dehors de l'intérêt des questions/réponses, il faut aussi et surtout écouter cela comme un document témoignant de la société et de l'état de la famille à cette époque.

Dolto, Pradel et Catherine à l'antenne de France Inter Anthologie radiophonique © 2004 Frémeaux & associés.

Alors ce qui est assez drôle, c'est que lorsqu'une fois à Sunset, je raconte à ma reum que j'ai écouté Dolto tout au long du trajet, elle se « braque » et m'explique qu'elle ne veut pas/plus l'entendre, très peu pour elle, elle en a soupé et selon elle, cela a encouragé le concept de « l'enfant roi » qu'elle réprouve plus que tout.

Oui, c'est vrai, si les uns l'accusent d'avoir engendré le phénomène de « l'enfant roi », les autres la remercient d'avoir mis fin au « dressage » des petits. Il n'en reste pas moins que son idée selon laquelle l’enfant n’est pas la propriété des parents, a été révolutionnaire. Françoise Dolto a voulu mettre fin à l'idée selon laquelle le bébé n'était qu'« un tube digestif » (comment ne pas penser à Amélie Nothomb ?), sans conscience, ni inconscient. Pour elle, c’est « un sujet à part entière », comme l'adulte. Ainsi, l'enfant est « un être en construction, mais qui ne peut pas se développer correctement sans l'éducation des adultes - donc sans leur autorité ». Dans ce sens, elle invite les parents à ne pas faire de l’enfant l’être central de la famille, ce qui va à l'encontre de « l'enfant-roi ».

Alors oui, j'ai bien conscience qu'il existe plusieurs registres d'enseignement, d'infos, de discours et enfin, d'appropriation de tout ça... Je comprends que je ne suis pas psy, ma mère non plus...et que rien que ça, il nous manque tout un tas de connaissances, d'arguments, pour appréhender les propos de Dolto, qui se veulent malgré tout, a priori, accessibles à tous, mais dont il subsiste forcément des raccourcis qu'il nous faut assumer. Oui, je pense que les éléments sur lesquels j'ai tiqués par ex., n’existent que parce que je n'ai pas une connaissance plus approfondie du sujet et, surtout, que le format de l'émission ne s'y prête guère. Rappelons-le, il s'agit d'une émission radio libre et très accessible et populaire vis-à-vis surtout de la « femme-mère-ménagère », représentative du public d’auditeurs de l'époque !

Ainsi, « elle ne prétend pas savoir à la place des parents ni mieux qu'eux, elle veut les aider à réfléchir, à travers son expérience de psychanalyste, de femme et de mère, à prendre position sans trancher avec la vérité. Elle les engage à dire le vrai qui concerne l'enfant en cherchant les mots justes pour eux et pour lui. Elle dédramatise et elle rappelle des choses très simples, mais qui il y a 25 ans, n'allaient pas de soi : les humains ont besoin de parler de ce qui les concerne, les enfants cherchent du sens à tout ce qui les entourent et ils sont intelligents dès leur naissance. Il n'y a pas d'âge pour parler vrai. Éduquer, c'est rendre autonome (...). Elle invite les parents à se responsabiliser plutôt qu'à se culpabiliser, ce qui leur permettra d'en faire autant pour leurs enfants (...). Il s'agit d'un pensée complexe où revient sans cesse l'idée que l'enfant doit être périphérique dans la vie de ses parents et non pas au centre. On est loin de l'enfant roi ! ».

En outre, et cela fait écho à mon interrogation plus personnelle que j'évoquais plus haut, à l'opposé de mon éducation, Françoise Dolto sortait les enfants de leur statut social d’enfants, étymologiquement celui qui n’a pas droit à la parole (et je ne connaissais pas cette définition). Radicalement différent donc, de mon parcours personnel où au contraire, je n'avais pas - en tant qu'enfant - mon mot à dire jugé forcément inutile, inintéressant, illégitime et même pas envisageable... eu égard au « respect » du parent, de l'adulte, de l'ancien, de l'autorité... même arbitraire... plus tard du prof, de l'employeur, etc.

Aldo Naouri & Françoise Dolto @ France Info Enfin, vla'ti'pas que j'entends une interview d'Aldo Naouri sur France Info qui explique que selon lui, Dolto a fait une grosse erreur avec son émission radio car ses propos auraient été déformés et détournés vers l'enfantdolâtrie... au profit d'un discours vulgarisé et accessible par tous... !

Quelque part, elle aurait été victime de son succès, « méconnue parce trop connue, sa pensée complexe aurait été déformée à force d'être relayée par certains qui ne l'avaient peut-être pas assez bien comprise ni entendue dans sa subtilité et c'est parfois en son nom qu'on perpétue des habitudes qu'elle aurait récusées avec force ».

Toutes les citations sont extraites du livret du coffret audio, soit dans l'introduction Anthologie radiophonique par Catherine Dolto, pp. 3-6 soit dans l'entretien Françoise Dolto répond à Téléciné, pp. 12-23.

Icône audio Françoise Dolto s'entretient avec Raymond Charette (diffusion 8 octobre 1972) - Les Archives de Radio-Canada

Médecin et psychanalyste, Françoise Dolto s'entretient avec Raymond Charette, l'animateur de Rencontres, qu'elle a reçu chez elle, à Paris, un an après la publication de Psychanalyse et pédiatrie, paru en 1971 aux éditions du Seuil. Avec une capacité de vulgarisation remarquable, elle parle des différences entre religion, spiritualité et morale, et aborde aussi sa conception de l'enfance, de la liberté, du bien et du mal. Selon elle, la psychanalyse a apporté un souffle nouveau à la spiritualité. Elle explique les raisons de l'intérêt des psychanalystes pour la Bible.

Dolto à Radio Canada en oct. 1972

Icône main Liste des œuvres de Françoise Dolto

Icône main Association Archives et Documentation Françoise Dolto ayant pour but de diffuser, faire connaître, protéger l’œuvre de Françoise Dolto.

Icône audio France culture, Les Racines du ciel, Le monde sacré de l'enfant (di. 10 nov. 2013, 9h10) avec Sevim Riedinger, psychologue clinicienne et psychothérapeute depuis 20 ans, chargée de cours à la faculté de médecine de Créteil. Le monde secret de l’enfant est son premier ouvrage chez Carnets nord.

lundi, mai 27 2013

Une expérience bouleversante

Pour leur faire vivre le racisme de l'intérieur, elle a frappé un grand coup...

Pour sensibiliser ses élèves aux mécanismes de la discrimination, une institutrice québécoise s'est livrée à une expérience bouleversante. Elle a séparé sa classe en deux groupes, les petits et les grands. Pendant une journée, elle a systématiquement favorisé le groupe des petits. Et le lendemain, elle a donné tous les privilèges aux grands. L'exercice a fonctionné de façon sidérante : qu'ils tiennent le rôle des bourreaux ou celui des victimes, les enfants se sont totalement pliés aux règles de la ségrégation.

Un reportage de Pascale Turbide et Lucie Payeur à Saint-Valérien-Milton, QUébec (publié en janvier 2012), la leçon de discrimination en trois actes :

Icon main 1er acte
Icon main 2e acte
Icon main 3e acte

"Cette expérience s'appuie sur des bases scientifiques solides. Depuis plus de 50 ans, des chercheurs s'efforcent d'étudier la psychologie des groupes entre eux. Pr. Henri Tajfel Un des pionniers de ce champ de recherches est le professeur Henri Tajfel, un survivant des camps nazis, qui a voulu comprendre d'où viennent les préjugés et les discriminations. Dans les années 1960, en Grande-Bretagne, il a réalisé ses premières expériences de séparation de groupes.
"Henri Tajfel, dans ses études originales, a réussi à démontrer que la catégorisation "eux-nous", tout simplement, et aussi l'identification à son propre groupe, est suffisante pour créer un effet de discrimination en faveur de notre propre groupe et contre l'autre groupe.
Expérience instit 1971 "Comment prouver que les humains discriminent naturellement ? Tout simplement en séparant un groupe en deux selon des critères souvent absurdes. Automatiquement, les membres de chaque groupe se mettent à favoriser les membres de leur groupe au détriment de l'autre.
"Qu'est-ce que ça dit sur la nature humaine ?
"Certains pensent qu'on a ce comportement depuis les primates, qui est un peu un comportement de tribu ou de clan, simplement parce que dans la nuit des temps, les humains avaient à se défendre entre eux.
"Les travaux d'Henri Tajfel ont inspiré toute une génération de chercheurs en psychologie sociale et même des enseignants du primaire."

Et moi, j'ai la larme à l’œil, c'est normal Dr ?

The eye of the storm, ABC News 1971. The Conspiracy, BBC 1975

dimanche, octobre 7 2012

Ursus arctos horribilis… et Grizzly Man... ou qu'est-ce que ça fait d'être un ours ?

Et voilà, j'écoutais Cosmopolitaine sur FI avec les passionnantes recherches de la neurobiologie sur le cerveau quand la suite s'enchaîna sur Vivre avec les bêtes... Fallait alors que je zappe sur FIP ou Nova car franchement, avec "de Fontenay", je ne peux pas m'empêcher de penser davantage à Miss France qu'à la philosophe, tout ça sur un fond de "Trente millions d'amis"... non, non et non ! Finalement, j'ai vaqué et pas zappé mais bien m'en a pris car j'ai pu découvrir cette histoire assez dingue de "Grizzly Man".

Grizzly Man en dvd

" Grizzly Man est un film documentaire animalier américain du réalisateur allemand Werner Herzog, sorti en 2005. C'est l'histoire de Timothy Treadwell qui a passé treize étés, sans armes, près des grizzlys dans le Katmai National Park and Preserve en Alaska. Lors des cinq dernières expéditions, il a filmé les ours et s'est mis en scène à leurs côtés ; il a réalisé des films de sensibilisation servant à illustrer ses interventions et sur la nécessité de protéger les ours sauvages. En 2003, à la fin de la treizième expédition, Treadwell et sa compagne ont été attaqués et dévorés par un grizzly.
Le film d'Herzog tente de cerner la personnalité complexe et controversée de Treadwell, au travers d'interviews de ses proches, et de scènes extraites des 100 heures de prises de vues tournées avant sa mort. Il essaye de comprendre ce qui a amené un homme à passer toutes les frontières de la nature, au point que tout en reconnaissant l'immense danger qu'il courait, s'en approchait toujours plus ; se trouvant, au moment de sa mort, à l'endroit qu'il jugeait le plus dangereux et où, de son propre aveu, aucun homme ne serait capable de rester en vie. " (Source : Wikipedia)

Icon zik Écouter Tout bêtement philosophie, l'analyse critique d’Élisabeth de Fontenay sur FI dans Vivre avec les bêtes (7/10/2012) ou lire ses Libres Propos autour du film.

En voici quelques extraits parfois écourtés, adaptés !

La vie des ours : " Herzog nous montre quelques unes des images tournées par Tim, les paysages magnifiques sans la neige, et ces ours qui se battent de façon tellement impressionnante, debout, s’enlaçant de manière quasi humaine. On voit leur manière d’attraper les saumons dans les torrents, de s’ébattre dans l’eau, de menacer, de s’esquiver. "

Une vision idyllique de la nature " Timothy a quelque chose du parfait écolo, du hippie, qui ignore tout et veut tout ignorer de l’éthologie, du savoir sur le comportement de chaque espèce animale. De la même façon, tout confit en sentimentalité, il ignore ce que c‘est que l’empathie, la capacité de se représenter et d’éprouver les émotions de l’autre. Même et surtout quand il dit qu’il veut devenir un animal sauvage, être l’un d’eux, le seul homme à les comprendre. Dans cette ivresse de se métamorphoser, d’abandonner la condition humaine, il ne s’est pas demandé : qu’est-ce que ça fait d’être un ours ? Il accusait les autres, tous les autres, d’avoir mal compris ces animaux. Mais lui-même leur a manqué de respect, il n’a pas respecté leur territoire, il n’a pas cherché à comprendre leurs codes, ce qui a fortement choqué les autochtones qui lui ont reproché d’avoir rompu un pacte tacite, vieux de 7000 ans."

La dévoration : " On a mieux compris ce qui s’était passé quand on a su, que revenus dans le sanctuaire des ours, hors saison, ils avaient rencontrés de nouveaux ours, ceux qui leur étaient jusqu’à un certain point familiers étant partis. Ils ont été tués et dévorés par un grizzli qu’ils ne connaissaient pas, un vieil ours de 28 ans. Lorsque le pilote d'hélicoptère revenant chercher Tim à la fin de l'été l’a appelé et cherché et ne l’a pas trouvé, les secours l'ont ensuite retrouvé, enfin quelques membres épars et quatre sacs poubelles extraits du ventre de l’ours identifié sans erreur comme le tueur et tiré de l’hélicoptère. Il y a deux scènes impressionnantes dans ce film. Celle où le médecin légiste remet à l’une des compagnes de Tim, sa montre qui ne s’est pas arrêtée. Et celle, très forte cinématographiquement, où Werner Herzog, sous le regard d’une autre compagne de Tim, écoute l’enregistrement de la bande son des six minutes fatales. Juste la bande son… car rien ne fut filmé, le bouchon qui obturait la caméra n’ayant pas été retiré. "

Une personnalité complexe et controversée Une mise en scène narcissique, bavarde et vaniteuse de lui, ce héros, qui nous ferait oublier qu'il en a payé de sa vie et de celle de sa compagne. Il a entraîné dans cette aventure une femme qu’on ne voit jamais dans ses films, qui avait peur des ours, et qui mourra avec lui après l’avoir traité de destructeur. Timothy a fait en sorte qu’on le voie toujours seul à l’image. Les femmes qu’il amenait dans le sanctuaire des grizzlis restaient anonymes, toujours cachées. Il n’y en avait que pour lui, que pour son narcissisme infantile de la vie sauvage et de l’innocence. Lui, toujours lui, seulement lui, dans un centrement sur soi et une quête de soi-même qui utilise la caméra comme medium.

Une expérience limite peut-elle se décider, se choisir délibérément ? " En manifestant son goût morbide du risque extrême et du franchissement de la ligne, il a éprouvé un grand plaisir du jeu avec la mort : et ceci, sans fusil, ce qui est admirable, mais aussi, ce qui l‘est moins, sans règle, et surtout sans prudence, sans intelligence, sans stratégie, même s’il veillait à ne jamais relâcher son attention et à rester calme. Ne s'agit-il pas ici plutôt de manifester sa volonté de puissance ? Il y avait, derrière cette passion mortelle pour les grizzlis, une haine profonde de la civilisation, et un goût de la transgression systématique. Le projet de mourir représentait pour lui la meilleure façon de faire connaître son combat.

Quelle est la morale de cette terrible histoire, la leçon que Werner Herzog, essaie de faire passer ? " Diane Fossey me semble un éloquent contre exemple de cette dérive psychologique qui chez Timothy Treadwell a consisté à instrumentaliser des animaux sauvages pour se trouver lui même, et à greffer sa volonté de suicide sur son désir de vivre seul avec ces bêtes. Diane Fossey, elle aussi, aura perdu la vie dans son aventure avec les gorilles. Les mâles pouvaient être très agressifs, ce qui la terrorisait mais, au bout d’un très long temps, elle a obtenu de l’un des géants qu’il accepte sa présence et les autres gorilles sont peu à peu venus à elle. Et ce n’est pas son « animal magique » qui a tuée cette héroïne de la primatologie, c’est un inconnu, sans doute un braconnier, qui l’a assassinée. "
" A l'écoute des témoignages, on comprend comment cet homme peut dire qu’il a trouvé la vraie vie en vivant avec les ours et que celle-ci fait partie de sa mythologie. Et ce personnage, ce destin nous donnent beaucoup à réfléchir au sujet de la bonne façon, surtout de la mauvaise façon d’aimer et de servir les animaux. "

Cette chronique m'a vraiment interpellée...