La Panik d'Asnières en live

Tribulations incongrues d'une fille un peu floue...

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lundi, mars 23 2015

Still Alice

Still Alice, un film de Richard Glatzer, mars 2015. Et voilà un film qui, sans en avoir rien vu, entendu ni lu pourtant, à part le synopsis basique, me faisait "peur" d'aller voir. Le genre de mélo dramatique pendant lequel on sait d'avance qu'on va renifler et qu'on redoute d'avoir à "affronter". Bah oui, je me sens un peu trop fatiguée, un peu trop surmenée, un peu trop fragile quoi...

Mais, mais, car il y a toujours un mais, c'est un thème d'actualité et qui touche au plus près alors faut faire l'effort... pour découvrir, apprendre, comprendre et, qui sait, mieux s'en sortir... alors le Printemps du cinéma qui met la place à 3,50 € a mis un terme à mon hésitation.

Ce film, Still Alice, émotionnellement très fort, bouleversant voire effrayant, reste cependant essentiellement compassionnel. Certes, il nous fait suivre et vibrer de près la "lente" déchéance d'Alice, cette grande et reconnue linguiste, depuis les premiers trous de mémoire jusqu'à la désorientation terminale, mais néanmoins, sur le fond, il réserve peu de surprises.

En fin de compte, le film repose sur la performance de Julianne Moore qui joue Alice, diagnostiquée d'un Alzheimer familial héréditaire rare, précoce et ravageur... D'ailleurs, elle a gagné l'oscar de la meilleur actrice. C'est vrai qu'elle est criante de vérité, intense et crédible. Au sein d'une famille proprette d'intellos nantis, un couple soudé, belles carrières, trois enfants aimants, belles études, repas dominicaux et belle maison... on soupçonne, avec une certaine distance, les ravages de cette maladie incurable. Tandis que son mari et ses trois enfants la soutiennent, elle semble pourtant livrée à elle-même. La plus consciente de tous, jour après jour, de ses pertes, de sa dégénérescence, elle fait front, lutte et tente de profiter de chaque instant de lucidité dans une certaine solitude qui devient progressivement un véritable enfermement. De sa détresse, elle le dit elle-même, elle a honte, elle préférerait nettement avoir un cancer.

N'empêche que dans ce beau petit monde familial, tout s'étiole : son mari tout encore amoureux qu'il est, est désemparé et à l'aune d'une belle carrière encore à construire, sa fille aînée dont elle semblait si proche et qui l'incarnait totalement, s'avère plus préoccupée par sa grossesse très attendue, de même que son fils est tout à ses études de droit et ses multiples copines. Reste l'autre fille, celle qui, comédienne donc sans métier, est en conflit avec tout le monde... à moins que ce ne soient les autres plutôt qui sont en conflit avec elle par ce qu'elle révèle d'insolent et de libertaire mais d'intègre. Elle en bave, elle galère, elle « loose » mais elle vit dans ce qui la rend heureuse.

Finalement, plus on évolue dans la maladie, plus on se rapproche de l'inéluctable, lorsqu'Alice appelle Anne sa fille Anna, lorsqu'elle félicite sa fille Lydia à la sortie de sa pièce théâtrale sans la reconnaître... la seule qui, pourtant, reste auprès de la malade, la pseudo ratée que sa mère poussera jusqu'à la fin à s'inscrire à la fac comme seule issue à son avenir, la plus humaine et la seule qui demande à sa propre mère ce qu'elle ressent vraiment. C'est elle qui va réellement l'accompagner dans ce cheminement.

Still Alice, un film de Richard Glatzer, mars 2015.

Un moment fort du film est celui du suicide raté. Après une visite dans une maison spécialisée pour Alzheimeriens-iennes, même super high-tech et au fait des dernières méthodologies et pédagogies... Alice, intelligente, prévoyante, décide de la fin de sa vie avant d'atteindre la décadence avilissante. Elle anticipe avec précaution l'étape ultime où elle aurait encore tout juste à peine les capacités de maîtriser sa vie, son être. Badaboum, concours de circonstance et maladresse font que la tentative est vaine. L'échec est cuisant. Elle n'aura plus jamais ni l'opportunité ni la possibilité d'initier dignement sa sortie.

Cela me bouscule, me bouleverse, me remue, me révolte. Je ne renifle plus mais tente de limiter mes sanglots. Ce n'est pas de la mort dont j'ai peur mais de la manière dont je vais mourir. Comment peut-on encore accepter aujourd'hui, en France, de devoir s'en remettre aux autres pour notre propre issue ? Comment peut-on accepter de supporter cette tyrannie de la vie à tout prix ? Comment peut-on accepter qu'on nous laisse végéter, parfois des années durant ? Qu'est-ce que la dignité humaine ? A qui profite tout ça ? Pas la sécurité sociale, pas la famille qui raque les maisons de retraite ou autres services à domicile, pas les accompagnants qui en bavent pour leur propre fin de vie aussi... mais surtout pas la personne elle-même, ou du moins la mémoire de ce qu'elle a été... une âme valide et belle... alors le poids des religions ou autre ineptie qui aurait toute autorité sur moi ? Moi, parce que je n'ai pas la force de la radicalité, j'espère que les choses vont rapidement évoluer pour que je n'ai pas besoin d'aller justifier d'une phase terminale de cancer généralisé pour candidater à une euthanasie en Suisse.

Une dernière chose importante, c'est aussi parce qu'elle a été une "tête" toute sa vie qu'elle a pu développer des moyens de contournement qui ont certainement fait diagnostiquer la maladie plus tardivement... Il semblerait que plus on a développé de capacités intellectuelles et mentale au cours de sa vie et - ô comble du paradoxe - plus la maladie peut s'avérer sévère et rapide... Alors quoi, vaut mieux être un peu plus "bête" et vivre plus longtemps ?

Icône main Still Alice, drame réalisé en 2014 par Richard Glatzer, Wash Westmoreland (USA) avec Julianne Moore (Alice) et Alec Baldwin (John, son mari) et Kristen Stewart (Lydia, l'un des ses 3 enfants, la comédienne), sorti le 18 mars 2015. Adaptation du roman L'Envol du papillon, best-seller écrit par la neuroscientifique Lisa Genova.

Crédits photos d'après Allociné : ©Polyband ; ©Sony Pictures Classics ; ©Sony Pictures Releasing France.

mercredi, janvier 14 2015

Charlie doit survivre !

En décembre dernier, campagne de pub pour les abonnements de Noël...

C'est pas parce que vous n'êtes pas avec vos gens préférés pour les fêtes que vous ne pouvez pas leur faire plaisir. Quand vous abonnez quelqu'un à Charlie, vous pouvez lui ajouter un message, que nous lui envoyons avec le 1er numéro. Voici l'un des derniers qu'on a reçus :
"Que notre fils qui vit dans les Cévennes
Comme le petit Jésus dans sa crèche
Soit visité 52 fois par le divin Charlie
Qu'il reçoive les massages de saint Patapon et de saint Maurice
Signé : ta mère la vierge immaculée et son enculé de mari "
Nos lecteurs sont formidables.

Une façon de réagir... à la veille de la parution du numéro déjà pré-historique...

Soutenez Charlie !

Parce que le crayon sera toujours au dessus de la barbarie… Parce que la liberté est un droit universel… Parce que VOUS nous soutenez… Nous, CHARLIE sortirons votre journal mercredi prochain !

Soutenez Charlie !

Le Charlie Hebdo qui paraîtra mercredi, le premier journal de l'après-attentat dit "des survivants", sera le journal de tous les records, imprimé à trois millions d'exemplaires et distribué dans 25 pays. Le numéro comprendra seize pages d'humour et d'hommages aux morts de l'équipe avec une "une" dessinée par Luz, "seul Mahomet" du numéro.

Charlie n'est pas mort !

Comment rester zen ?
Infusion Yoggi, encens chakra & Asaf...

Comment rester zen ?

Asaf est Charlie

lundi, janvier 12 2015

"Laïcité et paix civile"

Quoi de mieux, en ces temps funèbres, qu'une petite conf de Jean-Luc Mélanchon...
Contre le crime politique organisé. Discernement et cohérence ! Liberté de conscience ! Égalité ! Fraternité républicaine ! Unité !

La place de la République le lendemain de la grande marche
Place de la République, lundi 12 janvier 2015, v. 19h.

Mesdames, messieurs, nos chers compatriotes, nos chers concitoyens.
Notre rassemblement ce soir s'intègre dans la chaîne des événements qui ont commencé avec les meurtres commis contre la rédaction de Charlie Hebdo. C'est une des formes de résistance que nous y opposons, celle de la lumière de l'esprit car réfléchir, c'est aussi se recueillir.
Chacun de nous peut être une barrière contre la bêtise, contre le fanatisme, contre l''obscurantisme mais aussi, chacun d'entre nous peut être un foyer du renouveau dont nous avons eu ce week-end l'heureuse prémisse.

Conférence de J-L Mélanchon au théâtre Dejazet

Quoi de plus difficile et de plus émouvant, en de telles circonstances, de commencer une conférence ? Alors, il nous a proposé, « pour marquer le sens de ce qui nous réunit », de participer tous ensemble à un rituel militant venu d'Amérique latine.

Lorsque nous conduisons les nôtres à leur dernière demeure, nous nous levons, leurs noms sont énoncés et pour chacun d'entre eux il est dit « présent ». Pourtant, c'est le moment où, plus que jamais, leur absence pèse mais « présent » veut dire que chaque être humain vit pour toujours à travers ses œuvres et que les œuvres des nôtres ont un nom, celui des femmes, des hommes qui les portent tandis que celui de leurs assassins a vocation à sombrer dans le néant.

Conférence de J-L Mélanchon au théâtre Dejazet
17 morts : Frédéric Boisseau, Philippe Braham, Franck Brinsolaro, Jean Cabu, Elsa Cayat, Stéphane Charbonnier (Charb), Yohan Cohen, Philippe Honoré, Yoav Hattab, Clarissa Jean-Philippe, Bernard Maris, Ahmed Merabet, Mustapha Ourrad, Michel Renaud, François-Michel Saada, Bernard Verlhac (Tignous), Georges Volinski.

La vie est une école pour tous ceux qui ont le goût de la conscience. Et les événements sont les travaux pratiques de nos principes. Plus grand est le défi, plus forte est l'occasion de nous dépasser. Nous avons vu quelque chose d'extraordinaire : le peuple français, balayant tout, n'appartenant à personne, a proclamé dans sa profondeur son attachement au principe républicain. Il ne manifestait ni pour une religion ni contre, ni pour une idée attachée à un parti politique plutôt qu'à un autre. Ils ont manifesté pour le fondamental de ce qui est l’identité des Français. L'identité des Français, c'est la république. L'identité des Français, c'est ce qui les relie entre eux à un contrat simple : liberté, égalité, fraternité. Ce message est universel, il ne nous enferme dans aucun chauvinisme, dans aucun repli. C'est le contraire, c'est une main tendue à l'humanité universelle toute entière ; à condition que les principes en soient respectés.

Pour poursuivre la soirée, un petit resto à la brasserie Jenny d'à côté, en ce jour d'hommage à mon ancêtre martyre, mais surtout pour échanger, débattre, réfléchir, tenter de comprendre et d'avancer...

« La marche du 11 janvier n'appartient à personne »
Icône vidéo Invité de Jean-Michel Aphatie sur RTL le mercredi 14 janvier 2015, Jean-Luc Mélenchon est revenu sur ce que représente pour lui la marche du 11 janvier : l'irruption du peuple souverain sur la scène publique. Il a appelé à un renforcement de la presse d'opinion et à un développement de la souveraineté populaire.

« Laïcité et Paix civile »
Icône vidéo Conférence de Jean-Luc Mélanchon le lundi 12 janvier 2015 au théâtre Dejazet (République). (audio) (vidéo sans son)

« Il faut refuser les logiques de guerre civile »
Icône vidéo Conférence de presse de Jean-Luc Mélenchon le 8 janvier 2015 au lendemain de l’attaque contre Charlie Hebdo.

jeudi, janvier 8 2015

Nous sommes Charlie

12 morts
Attentat Charlie Hebdo 7.01.2015 12 morts

Génériques est Charlie
Génériques est Charlie

mercredi, janvier 7 2015

Je suis Charlie

Je suis Charlie Tat

Je suis Charlie République

dimanche, août 31 2014

Après " C'est quoi l'bonheur "... c'est quoi la vie ?

Bah oui, parce que je ne comprends toujours pas pourquoi le discours dominant enseigne à ce point que la vie est précieuse et qu'on n'a jamais d'autre choix que de la consommer par les deux bouts puisque le temps nous est compté... ???

mardi, juillet 22 2014

Ainsi parlait Zarathoustra

L'horoscope de Rob !

Que voulait donc dire Nietzsche dans Ainsi parlait Zarathoustra (Prologue, paragraphe 5) ?

Bah, que le chaos est synonyme de désordre ; être au plus bas ; avoir le moral dans les chaussettes ; sombrer... mais aussi que même au plus profond du trou, une lueur persiste ; que du chaos naît la lumière ; qu'il faut toucher le fond pour remonter ; qu'après une petite mort, une petite renaissance ; après l'hiver, le printemps ; se retrouver cul à terre et ressusciter... C'est comme une promesse d'éclosion, une façon de dire que le chaos est souvent source de vie et de création (artistique).

Mais "Si l’on en croit Zarathoustra, de la qualité du chaos dépendrait la valeur de l’étoile à venir. De l’aptitude au chaos, de la capacité à accueillir et à entretenir le chaos en soi, procéderait l’éclat dansant de l’étoile."

J'ai donc toutes mes chances d'avoir alors la plus belle des étoiles dansantes de toutes les galaxies inter-planétaires !!! Encore faudrait-il savoir pour quand... ??

Icône main Le pouvoir de fascination de cette phrase reste intact !

... et non non et non et re-nonnnnnn, le Gémeau ne peut en aucun cas être rapproché, comparé ni assimilé au Scorpion... c'est tout simplement une incohérence, une ineptie, que dis-je... une improbabilité existentielle !!!

Icône main L'horoscope de Rob Brezsny © Courrier International.

dimanche, avril 6 2014

Suicide en gare de Viro

Ça aurait pu être le titre d'une BD... Ça ne l'est pas.

Un courriel, réel, dont l'objet s'intitule " terrible " et le contenu stipule : " Ami(e)s dans la nuit de vendredi 4 avril 2014 est décédé mon fils MIGUEL, suicide gare de viroflay. Vasco ".

Alors oui, ça me bouleverse. Je ne le connais pas ce fils mais je connais - de loin - son père, frère de route de Génériques depuis ses débuts. J'étais justement en train d'achever de regrouper tous les journaux portugais qu'il a donnés à Génériques et qu'on a numérisés, dans le but de lui rétrocéder, pour qu'il puisse les déposer à la BDIC dans le cadre de son projet de collecte et de valorisation des archives de l'immigration portugaise, via l'association Memoria Viva.

Et puis, c'est bête mais la gare de Viroflay, je la connais bien... alors cela participe à ma réaction sensible, épidermique en ce sens que cela renvoie un mystère dont est capable l'humain dans une sphère qui ne m'est pas inconnue, qui "ose" titiller mon espace vécu, c'est troublant...

Chaque année, près de 10 500 personnes meurent par suicide, soit 3 fois plus que les accidents de la circulation, et environ 220 000 tentatives de suicide sont prises en charge par les Urgences hospitalières.

C'est ouf ça et pourquoi on ne parle que des morts en bagnole ?? Parce qu'ils rapportent de la tune... Comment faire payer des amendes aux suicidés ?

Genre : Les victimes sont pour près des trois quarts des hommes mais les tentatives de suicide sont majoritairement le fait de femmes (65 %).

Age : Plus de 65 ans : 28 % des suicides, 45-54 ans : plus de 22 % des suicides, 35-44 ans : près de 17 % des suicides, 55-64 ans : près de 17 % des suicides. 25-34 ans : 9.4 % des suicides. Cependant, le suicide représente une grande proportion de décès chez les 25-34 ans : 20,6% du total des décès et est donc la 1e cause de mortalité dans cette tranche d’âge. 15-24 ans : 4.8 % des suicides. Le suicide représente la 2e cause de mortalité (après les accidents de circulation) chez les 15-24 ans (16,3 % du total des décès).

Le taux de mortalité par suicide augmente avec l’âge. Son incidence pour 100 000 habitants est de 6.5 chez les 15-24 ans, 29.4 pour les 75-84 ans et 39.5 pour les 85-94 ans.
Et les 25-74 ans alors ??

Modes de suicide : En 2010, la pendaison est le principal mode de suicide en France (52.5%), suivi des prises de médicaments (15,3 % ; mais 29,9% pour les femmes), de l’utilisation d’armes à feu (13.3 % mais 17,3% chez les hommes) et des sauts d’un lieu élevé (5.9 %).
Mais qu'en est-il des nombreux suicides en gare, sous les rames de trains ??

Disparités régionales : Les régions de l’Ouest et du Nord sont très nettement au-dessus de la moyenne nationale mais l’Île-de-France ne figure pas dans le palmarès de tête (Bretagne n° 1 !).

Évolution : Malgré une diminution générale, le taux de suicide reste élevé, notamment chez les hommes. Cette diminution concerne davantage les personnes âgées et les jeunes que les personnes d’âge moyen (45-64 ans) pour lesquelles ces taux ont stagné.

Comparaison internationale : La France se situe dans le groupe des pays européens à taux élevés de suicide (après la Finlande, la Belgique et les pays de l’Est) avec un niveau nettement supérieur à la moyenne européenne (10,2 suicides pour 100 000 habitants). Néanmoins les comparaisons internationales doivent être interprétées avec prudence...

Tentatives de suicide et pensées suicidaires : Selon les données du Baromètre Santé 2010 , 3,9 % de la population a eu des pensées de suicide durant l’année écoulée, avec un maximum dans la tranche d’âge 45-54 ans pour les deux sexes (5,1 % chez les hommes et 5,2 % chez les femmes). Le genre est une variable importante : les femmes sont en proportion plus nombreuses que les hommes à avoir pensé au suicide au cours de l’année (4,4 % chez les femmes et 3,4 % chez les hommes).

Tentatives de suicide : On évalue à près de 220 000 le nombre de tentatives de suicide ayant donné lieu à un contact avec le système de soins. Si les victimes du suicide sont pour près des trois quarts des hommes, les tentatives de suicide sont majoritairement le fait des femmes (65 %).

Risque suicidaire et travail : Le travail est reconnu comme étant un facteur de protection vis-à-vis du suicide. Cependant, certaines situations dans le milieu du travail peuvent engendrer des situations de souffrances psychiques et un risque de passage à l’acte suicidaire. Les risques psychosociaux recouvrent des risques professionnels d’origine et de nature variées, qui mettent en jeu l’intégrité physique et la santé mentale des salariés et ont, par conséquent, un impact sur le bon fonctionnement des entreprises.
De nombreuses études épidémiologiques ont établi un lien entre des contraintes de travail génératrices de stress chronique et l’apparition d’une dépression pouvant favoriser un passage à l’acte suicidaire.

Documents de référence :
Données 2010 issues du Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDC) de l’Inserm. « Suicide et tentatives de suicide : état des lieux en France », Institut de veille.

Icône main État des lieux du suicide en France.

mardi, avril 1 2014

Les blagounettes de Badou

- Je me demande pourquoi on s'accroche à la vie et je ne trouve pas de raison satisfaisante
- C'est peut-être la vie qui s'accroche à toi !

lundi, février 3 2014

Quelle valeur donne-t-on à la vie ?

Comment aborder la mort, celle d'autrui mais aussi et surtout la sienne ? On en connaît rien, on la fantasme beaucoup, on la redoute,on la dénie voire on l'attend... En quoi et dans quelle proportion notre culture s'ingère-t-elle dans notre façon de l'appréhender, de la rejeter ou de l'absorber voire même de la sublimer.

On jure tous de ne jamais accepter d'en arriver à l'état de légume, et pourtant on ne sait pas comment faire et on finit par subir, plus ou moins consciemment, sa souffrance, sa représentation et son image...
Comment rester maître et responsable de sa vie et donc de sa mort alors même qu'on n'a plus forcément les capacités ni physiques ni parfois intellectuelles d'être acteur ? Personne, en bonne santé mentale et physique, ne choisirait, en effet, de s'emmerder sans occupation, sans échanges, jour après jour, nuit après nuit, d'être un légume tout en souffrant de douleurs multiples et tout ça, souvent, dans un "mouroir" désobligeant... !
Pourquoi dans les faits, c'est encore un "classique", et pourquoi il y a finalement encore tant de gens concernés par ce "vivre jusqu’au boutiste" ? Serions nous dans une géronto-société à ce point amnésique et masochiste ?
Et je ne parle même pas de l'individu lambda qui souhaiterait en finir parce qu'il a jugé par lui-même que sin heure était venue, sans être pour autant souffrant, dépressif ou autre...

La réalité, la vérité, c'est qu'on n'a pas le choix. Et c'est ce qui me révolte. Cela ne date pas d'aujourd'hui ni de la situation délicate actuelle de Mamie, j'ai cette réflexion depuis déjà longtemps, en m'interrogeant sur la liberté individuelle d'en finir, le droit de mourir dans la dignité, ou quand on veut comme on peut.
Je me suis donc interrogée sur le suicide, outre les considérations culturelles et philosophiques, concrètement, comment s'y prendre sans que ce soit non plus absolument synonyme de violence et de radicalité ? Parce qu'à part se jeter sous un train, par la fenêtre, se mettre une balle dans la tête... il n'y a pas vraiment moyen d'organiser sa sortie de manière "douce" sans risquer de prendre le risque d'en réchapper, avec plus ou moins de séquelles... Il existe bien, à l'étranger, des assos qui sont prêtes à t'aider mais il faut souscrire à des critères très exclusifs, genre être en phase terminale d'une maladie incurable... ou alors, je ne sais pas, avoir à faire - avec du pognon - à un tireur à gages... Tu ne peux donc pas te pointer, la fleur au fusil, en disant que l'heure est arrivée et que tu en as assez et que tu souhaites juste trépasser en toute conscience de cause !

Si le fait de se donner la mort est encore jugé comme un acte négatif, un acte de faiblesse, en tous cas un tabou, la gestion et le contrôle de celle-ci par soi-même reste tout simplement inacceptable, même pas pensable dans nos sociétés occidentales. La vie à tout prix est promue comme une évidence, une reconnaissance (à qui ?), une fin en soi voire un don (de qui ?)... d'où la mise en œuvre de procédés que j’appellerais moi "décadents" tels que le jeunisme, l'hygiénisme, etc.

Alors on promeut le sport, le bio, le cosmétique, le vélo électrique, le bien-être, le no-stress, le bio-éthique, le bénévolat, la sophrologie, le paddle-beach-walk, le temps, le "natur pur' comme disent les Allemands... un pack d'épanouissement quoi !! Alors que, parallèlement, on sucre les retraites, on force les séniors à toujours plus se précariser, à remplacer ou compléter les effectifs des caissiers et autres baby-sitters... Mais qui donc aborde aujourd'hui son 4e âge en toute sérénité et quand je n'évoque pas déjà le 3e âge anticipé... ?
Vaste sujet éthico-philosophico-quelquechose mais surtout cultuel et hélas trop sociétal ! Cela dit, c'est très ambivalent car on a aussi parfois - dans le passé - glorifié le suicide comme un exploit, une vraie valeur (qu'en est-il donc des saints, des martyrs, des Romantiques ?)...

Pour en revenir à Mamie, par ex., cela m'invite à creuser la question de l'euthanasie. Je suis allée voir au cinoche "Dallas Buyers Club" dont j'avais entendu une très très bonne critique, notam. l'interview du réalisateur Jean-Marc Vallée dans l'émission du samedi matin "On aura tout vu"... Et bah, c'était super, vraiment vraiment..., j'en suis sortie assez bouleversée mais dans le bon sens du terme, avec tout plein de réflexions... Parmi elles, la relation à la mort et à la vie ; comment dans un même monde, on peut à se point vouloir 1) se battre pour (sur)vivre et 2) vouloir mettre fin à sa vie, en tous cas adopter un comportement suicidaire, deux cas où l'on est acteur de sa vie - ou bien 3) être dans l’incapacité de se battre pour l'un ou pour l'autre (comme Mamie) et subir...

Je m'interroge aussi beaucoup sur l'incidence d'un "accident mortel" auquel on réchappe et qui fait voir, fatalement, la vie autrement...

jeudi, janvier 9 2014

Adieu Anthony

J'ai appris tout récemment, sur la liste de diffusion du Collectif des centres de documentation en histoire ouvrière et sociale (CODHOS), organisation dont Génériques est membre, le décès d'un de ses membres (Centre d'études, de documentation, d'information et d'action sociales (Cedias, musée social, avis de décès)).

Ça m'a fichu un sacré coup... Je ne vais pas être hypocrite, je ne le connaissais pas plus que cela, pas vraiment, voire pas du tout. Je l'ai seulement vu et entendu à l'occasion de quelques réunions du CODHOS et, effectivement, dans ce contexte, sans plus le connaître, j'en avais une très bonne image : quelqu'un de dispo, serviable, dynamique, gentil, souriant, dévoué, efficace...

Il n'était pas vieux, plutôt de ma génération quoi que je ne sais pas trop... et semble-t-il avec de jeunes enfants. Aucune explication sur le contexte de son décès : rien n'est évoqué, rien de ne déborde, rien ne transperce : maladie, accident... ? J'en déduis qu'il s'agit d'un suicide, encore trop tabou et trop honteux dans notre société pour le révéler comme ça.
(J'en ai eu depuis la confirmation).
C'est, que je me souvienne, le 4e dans ma vie, dans mon entourage plus ou moins proche, plutôt moins que plus mais quand-même, je parle de suicide qui m'ait marquée, pas de mort.

Hé bien, je ne sais pas ce qu'il s'est passé, je ne connais rien du contexte de sa vie personnelle, familiale et psychique... mais quelque soit son geste, je le respecte ! Cela m'a touchée plus que de raison...

Quelques hommages :

Icône audio Radio libertaire dans l'émission Chroniques syndicales, samedi 18 janvier 2014 (1e heure).
Icône main CODHOS.
Icône main Le Maîtron. Dictionnaire biographique. Mouvement ouvrier. Mouvement social.
Icône main Le Play et les « leplaysiens » (en un mot), dont Anthony était effectivement un grand connaisseur et auxquels ils avait consacré son DEA.

vendredi, décembre 6 2013

Contre la vie éternelle

1976-2013 = 37... ans.

1) je n'arrive pas à raccorder cet âge réel à la représentation que je m'en fais... D'un côté, la représentation médiatico-statistique de la femme casée, une vie stable, en couple, mieux encore mariée, avec un, deux, voire plus, enfants.

2) je veux assumer ma différence : je ne suis pas un parcours dans la moyenne ! Quelque part, pour du bon et du moins bon, Je reste d'une certaine façon figée dans ma tête, mon ressenti, mes attentes, mes espoirs, à mes 18 ans... mes années lycée quoi. Je porte toujours les mêmes Kickers et incapable de m'habiller en "femme"... Une façon de revendiquer une manière d'être non consensuelle... sur la question de l'être et le paraître, le fond et la forme..., une façon d'être idéologique, une affirmation de moi quasi-politique... à tous les registres de ma vie.

3) 37 ans, la charnière où l'on n'est plus vraiment jeune et où l'on n'est pas encore vieux... D'aucun disent qu'en matière de séduction, c'est un passage sympathique car on peut attirer les jeunes et moins jeunes ! En réalité, à l'aune des 40 ans, c'est l'heure du bilan...

Beaucoup à dire !

mercredi, novembre 13 2013

Un pur esprit

J'aimerais tellement n'être qu'un esprit, sans corps... ou mourir.

vendredi, octobre 11 2013

Vélo tous risques

Toujours fait du vélo, en tous cas du vélo urbain, du vélo transport. A l'occasion, un peu de vélo loisirs, vélo ballade ou VTT montagne. Mais surtout des années de pratique citadine.

Aujourd'hui est un grand jour, celui du 2e accident de vélo de ma vie. Oui, pas de quoi être fière, me direz-vous ! Pour la 2e fois, ce n'est pas de mon fait. Pour la 2e fois, je m'en tire bien.

Que s'est-il passé ?
Contexte : pression au taf pour que j'écluse mes récup, mes rtt, mes congés, etc. Je prends mon après-midi et je rentre à vélo chez moi. Il est quasi 13h lorsque je pars de Génériques. Il fait gris et pluvieux façon humidificateur, la température a clairement fraîchi. Je reste encore en tenue estivale, pantacourt, chemisette et sandale ; je tiens bon ! Bon, ce matin, je me suis forcée à mettre une polaire car hier soir à vélo, c'était un peu limite, je ne sentais plus mes doigts... Bref.

Humeur : j'suis contente d'avoir mon aprèm et je réfléchis à la manière dont je vais en profiter... petite sieste, cinoche, lecture, un peu de boulot que j'ai emmené tout de même ?

Les faits rien que les faits : je suis à peu près rendue à la moitié de mon parcours, je roule sur le boulevard Malesherbes après le fameux carrefour où à gauche je pars vers chez Bertrand et à droite vers chez moi, au croisement avec la rue Jouffroy, je pense, environ. Je vous l'donne en mille : un putain de taxi, je crois. En tous cas une voiture blanche avec un chauffeur en train de regarder son tél. portable et déviant sa trajectoire vers la droite, sa droite, mordant de plus en plus sur la bande cyclable, vers moi quoi. Je le voyais venir, je l'ai d'ailleurs regardé intensément mais cela n'a pas suffit. Résultat : on s'est foncé dedans... mon vélo a cogné la bagnole et m'a protégée en même temps, c'est surtout l'avant qui a pris. Je suis tombée au sol et me suis relevée aussitôt. J'ai gueulé plus que jamais m'en prenant spontanément à ce que j'avais sous la main... c'est-à-dire mon vélo... le pauvre... et vlan, je l'ai fracassé une autre fois dans un geste de rage ! Le type de la bagnole a daigné sortir de sa voiture, nonchalamment, et puis n'a pu émettre le moindre mot... limite, je compatissais pour lui... Il avait l'air si hagard. Des gens sont accourus, pour me soutenir, voir si je n'avais rien... mais j'étais en état second. De toutes façons, a priori, je n'avais rien, je vivais. Je n'ai même pas songé un instant faire un constat. J'ai pesté, j'ai gueulé : " Putain..., vous pouvez pas faire gaffe ? et la priorité à droite ? et le clignotant ? et on n'a jamais de place sur ces putains de bandes cyclables et en plus vous regardez même pas, mais putain, c'est dingueeeeeeee, merde, fait chier !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Et j'en ai marre de ces putains de bagnoles de merde.... " Bref, tout un discours très élaboré et très châtié. Le type, le chauffard, le coupable, est là, à côté de moi, pas foutu de dire quoi que ce soit si ce n'est d'avoir l'œil bovin... mais c'est quand-même pas moi qui vais pleurer pour lui, merde alors ! " Non, c'est bon, ça va, je n'ai rien, je me casse... à part un vélo défoncé, au revoir et merci !!!!!!!!!!!! ".

Et 50 mètres plus loin, je fondais en larmes sur mon petit bicloune, rien que lui & moi.

Asnières : je dépose mon appel de charge au syndic de copropriété, je fais quelques courses au Casino, je rentre chez moi, je prends une douche délassante et je m'ausculte : du cambouis, des tâches de sang sur mon futale, de belles égratignures au bras avant gauche, au ventre côté gauche et au genou droit et sinon, ce qui va sans doute être un bleu au poignet droit et, rien de visible, mais un petit quelque chose de gênant au pied droit...

Blessures de guerre !

Voili, voilou, rien de bien grave au final, plus de peur que de mal. Mais on dit "jamais 2 sans 3"... or je ne suis pas superstitieuse, n'est-ce pas ?! Mon premier accident date de Versailles, il y a plus de dix ans... alors la 3e fois, même si j'y passe, ce sera peut-être pas avant 10 ans...

jeudi, août 1 2013

Passer l'arme à gauche

Oui, je sais, ce n'est pas "politiquement correct", ni même "socialement" d'ailleurs. Et bien tant pis, j'aborde ce sujet de plein fouet, et qui plus est, rapporté à moi-même !

Le bon discours ambiant veut que la vie n'a pas de prix, qu'il faut la vivre par les deux bouts. Et patati, et patata, il faut être énergique, il faut avoir des projets, il faut aller de l'avant... Et si non ? Ben on a un problème, on est faible, on est dépressif, on n'est pas digne de la société !

Moi, j'ose aller contre... la vie ne vaut que ce qu'elle vaut à nos propres yeux ! Personne n'est en mesure de juger ce que je vis et comment je le vis. La "vie", justement, m’appartient !

Mon vrai souci, ma réelle revendication est de savoir comment en finir sans souffrir ? C'est bien "joli" les solutions par pendaison, médocs, métro...J'en ai des exemples marquants, hommages : la mère de ma copine Céline par médocs, le cousin de ma "sœur" Chrystel, un faux-jumeau, je ne sais plus comment exactement, le président de mon asso Génériques, mon employeur, sous un métro ligne 8 station Faidherbe-Chaligny...

Oui, bien sûr, ça s'accumule, ça me travaille. MOI, je revendique le DROIT de disposer de mon corps et de mon esprit ! Je me suis renseignée sur les modalités d'euthanasie... laissons tomber, faut vraiment être à l'article de la mort - et encore - par la maladie et/ou l'âge. Faut prouver ceci et cela... certaines assos, à l'internationale, peuvent assurer ce service. Mais, là encore, il faut être en situation de mort irrémédiable (phase terminale de cancer, etc).

Voilà exactement contre quoi je m'offusque : je n'ai - en réalité - aucune possibilité de me donner les moyens à moi-même, d'en finir proprement, simplement, efficacement !! Si je ne peux accéder à des méthodes médicamenteuses, il ne me reste plus que des solutions ultra violentes et, franchement, là, il me manque encore un cap à passer... J'aurais pourtant aimer avoir la capsule à absorber en urgence, comme les doubles espions de la Guerre froide...

Mais qu'est-ce qui est vraiment précieux ?

mardi, juillet 30 2013

Paulette et plus de Bernadette

Mais pourquoi j'vois donc plein de posts sur Bernadette, d'un coup ?
Et puis pourquoi ça a un mauvais goût mortifère du genre "Bernadette 1938-2013"... ?
Ça commence à bien faire, non ? Et puis ça ne me fait pas rire, MEEERDE...
Putain, alors ce n'est pas une blague... elle est bien morte, le 25 juillet 2013, à 74 ans !
Ouarf. J'suis sous le choc. Franchement. Elle qui était encore si dynamique en Paulette il n'y a pas si longtemps que cela...
Quelle vie, merde.

Icône audio La réentendre sur France Inter dans Eclectik, Le grand entretien, etc.

mercredi, janvier 16 2013

Têtes de mort à la mode

Kutna Hora Drôle, esthétique, grotesque, pitoyable, provocant ? Que vous évoque ce crâne humain stylisé et banalisé que l'on voit s'immiscer de plus en plus en plus dans nos vies, plus ou moins de façon intrusive... et à qui, d'ailleurs, il peut souvent manquer la paire de tibias pour parfaire l'emblème ?


"Kutna Hora" publié dans Sol Sol (25/6/2012).

On n'est plus au temps des pirates avec Jolly Roger mais ça renvoie forcément aux contes enfantins de piraterie... On n'a plus l'âge de se la jouer gothique mais c'est plaisant de se croire rebelle...
Alors, quelle caractéristique peut faire de cette tête de mort un symbole suffisamment 'hype' pour qu'elle revienne non seulement à la mode mais dopée d'un haut pouvoir mercantile ??
Hé bah oui, quoi d'autre qu'une récupération bourgeoise d'un symbole révolté, que dis-je, une USURPATION ! La tête de mort s'avère aujourd'hui très tendance dans les secteurs de la mode et des bijoux, elle inspire désormais l’univers de la beauté ! Non mais... vous y croyez, vous ?

Tête de mort à la mode

Boucle d'oreille mortelleC'est comme les Converse... Quand j'pense que j'ai sacrifié ma bourse à m'acheter la seule paire de ma vie de la marque "Converse", histoire d'être une bonne fashion victime alors que j'étais au lycée mais j'ai tout de même rentabilisé en les achetant à Londres ! Forcément, alors, on les mets, on les remets et d'ailleurs, on ne met qu'elles ! Et puis on les customise, on les use, on les troue... ça ne ressemble plus à rien mais c'est là qu'elles prennent de la valeur, qu'elles se personnalisent, qu'elles gagnent leur charme voire leur charisme... sous-entendu, ceux du maître !
Quelle que soit l'époque, un pur produit commercial, j'en conviens... MAIS pour moi, c'était grunge et aujourd'hui, c'est devenu bourge ! Petits, grands et mémères ont leurs Converse, en cuir - pardon "leather" - SVP, parce que faut que ça fasse quand-même pompes de ville, portables, propres, correctes.
Bon, allez, quelle envolée m'a prise... En tous cas, je me suis toujours promis qu'après ce mythique achat d'antan, jamais plus je ne foutrai plus de 10 € dans une paire de pseudo-Converse, rien d'autre finalement que de la putain de toile avec une simple semelle de caoutchouc de daube... merde, faut pas charrier !

Allez, je ne parlerai pas des Dock's cette fois-ci, même si j'ai acheté ma paire de Dock Martin's au même moment, toujours au lycée donc et à Londres, ces shoes-là, je les ai toujours !! Un peu trop grandes mais bon, c'est une autre histoire !

Et pour finir, la tête de mort et son squelette se trouvent même sur le PQ... Tête de mort sur PQ

Est-ce à dire que la tête de mort dans la mode, c'est du goût de chiotte ??

mardi, octobre 30 2012

En quête de sens...

Hé ben voilà, j'y suis, j'y reste pas... ! Naviguer à vue, le comble...

Naviguer à vue

Rentrée 2012. Vacances idylliques. Retour secoué. Comment rebondir ?

Premier constat : l'accident, la fragilité de la vie qui tient à un fil, la mort une réalité, l'évidence, aller à l'essentiel, changer de perspectives, l'essence de la vie...

Deuxième constat : où en est ma vie, ma liberté, mon féminisme,... de la gnognotte que tout ça ! En réalité, sans le prisme d'un autre, d'un pair et je n'ose écrire d'un père..., pas de motivation personnelle. C'est grave mais c'est réel. Comment s'occuper de soi ?


Et pourtant, tout est bon. Tout le devrait. Vue comme une femme libre parce que seule et sans enfant, qui plus est pseudo-aventurière et donc enviable... Qui dit ça ? Des potines en couple, homo ou hétéro, peu importe, et puis des potines qui ont déjà un ou des marmots (car l'enfant unique n'est pas souhaitable)... On veut toujours ce qu'on n'a pas.
Chiffres 2009 de l'INSEE à l'appui, l'âge moyen à l'accouchement est de 30 ans en France (contre 28 en 1975) et 31 en IDF ! Oui bon, ça s'explique par l'allongement des études et le célibat. Même si après avoir été longtemps et délibérément contre le fait d'avoir une descendance, même si j'ai évolué vers une situation plus nuancée, plus souple, plus adaptable au contexte ambiant, rien n'y fait, rien ne vient... et je m'en fous !
Et puis, concrètement, faudrait pour cela avoir un chum comme disent les Québécois, bien qu'on puisse s'en passer pour vivre. Rien n'y fait, rien ne vient... et je m'en fous ! Et pourtant, selon l'INSEE, rien de mieux qu'habiter la capitale pour chercher l'âme sœur : 51% des Parisiens sont déclarés "célibataires" soit 982 532 cœurs à prendre (chiffre qui s'avère globalement stable depuis les années 1990). Un record cependant en IDF où la moyenne est de 42,4 % (contre 37,5 au niveau national). 600 000 Parisiens vivent seuls dans leur logement soit 1/4 de la population environ. Et alors, le pompon, la part des Parisiennes de 15 à 49 ans vivant seules est deux fois plus élevée que la moyenne régionale (27% contre 13%) !
Mais bon, Paris représente un fort potentiel attractif : débarquent beaucoup de jeunes de moins de trente ans qui sont célibataires, un mode de vie spécifique avec un niveau d'études élevé, une vie professionnelle très exigeante et très prenante, pas de temps pour les rencontres, et une fois l'âme sœur trouvée, ils dégagent de la capitale où, de toutes façons, les prix des loyers sont trop élevés.

Allez, à toutes mes potines maquées, j'échange ma "solitude" (terme générique et non pas mon ressenti)... bah tiens, y a plus personne ! Rien n'y fait, rien ne vient... et je m'en fous !

C'est donc le moment ou jamais de faire une trêve dans ma vie, d'assouvir un rêve qui, même enfoui profond, me tient à cœur depuis longtemps. Le moment d'aller voir ailleurs, de changer de perspectives, de découvrir d'autres mondes... Coup de pied au cul que cet infarctus d'un être cher.

Quelques avis proches et éclairés m'encouragent à poursuivre cet élan. Résumé limpide d'un de mes p'tits loups : "tu es dans la quête de sens de la vie" ; tout de suite conforté par une amie commune "ce n'est pas ponctuel ou opportuniste, la quête de sens fait partie de toi".

It's open.

lundi, octobre 29 2012

Reculer pour mieux sauter ! (III)

Surtout, ne jamais faire aujourd'hui ce qu'on peut remettre à demain... ou reculer pour ne jamais sauter.
Imaginons par exemple deux suicidaires qui passeraient leur temps à remettre à demain leur triste projet. Deux inconnus se retrouvent dans une chambre d'hôpital. L'un comme l'autre ont lamentablement raté leur suicide. De profil et de parcours très différents, ils vont sympathiser. Un roman épistolaire surprenant et plein d'humour !

David d'Equainville et Patrice Leconte, Reculer pour mieux sauter, Paris : Flammarion, 205 p.

"Le suicide rapproche, à condition de se rater"... j'adooore !! Lire des extraits !

Reculer pour mieux sauter - couv

Il se trouve que l'un des auteurs est aussi l'inventeur de la journée mondiale de la procrastination et fervent défenseur de la procrastination positive. «La procrastination est une forme de résistance aux mots d'ordre, aux injonctions qui ne laissent plus le choix aux gens, ni pause, ni réflexion, affirme-t-il. Quand le temps de l'action domine tous les autres, vous obtenez les conditions de la tyrannie.» Voilà donc une excuse en béton armé pour tous les procrastinateurs : je ne repousse pas, je lutte contre la tyrannie ! ("Surtout, ne jamais faire aujourd'hui ce qu'on peut remettre à demain" in Marianne, n° 805, 22/9/2012).

J'adhère grave... mais malgré moi, même si je lutte en procrastinant, je ne peux souvent me défaire d'une certaine culpabilité.

Précédents billets : La mort, "un scandale" ! (I) et Suis pas morte, qu'on me rembourse ! (II)

dimanche, octobre 7 2012

Etre immortel, une chance ?

Depuis 40 ans, la neurobiologie a fait du cerveau une étude interdisciplinaire réunissant au moins les 3 grandes écoles historiques s'étant intéressées à cet objet mystérieux : chimistes, physiciens et comportementalistes mais c'est seulement depuis environ 15 ans que le monde scientifique renverse l'idée selon laquelle le cerveau serait à jamais figé une fois pour toutes à l'âge adulte et s'accorde sur l'idée, au contraire, que le cerveau créé des nouveaux neurones jusqu'à la fin de sa vie, qu'il évolue sans cesse en fonction de l'apprentissage, de l'environnement et des émotions (on peut même compter le nombre de neurones après la mort... ) !

S'il reste tellement à apprendre sur cet organe méconnu, on sait néanmoins qu'il a besoin d'être constamment stimulé et de se sentir heureux pour rester jeune ! Nos apprentissages doivent donc se réaliser dans une bonne ambiance et le meilleur pédagogue sera celui qui transmettra avec plaisir !

Jugulons donc la routine, la déprime et nos angoisses qui sont nos pires ennemis pour favoriser notre mémoire et réduire les risques de dégénérescence.

Si les objectifs de la science sont louables et légitimes, mieux connaître le cerveau et éventuellement trouver des solutions thérapeutiques aux maladies neurodégénératrices, je m'interroge cependant beaucoup... en voici quelques raccourcis :

Est-ce à dire que qu'une majorité des Parkinsonniens ou Alzheimeriens sont déprimés ? Est-ce à dire, une fois encore, que le suicide - par ex. - ne peut être que le résultat radical d'un épisode de dépression grave ? N'existe-t-il pas de cas de suicide qui ne soit pas seulement la conséquence d'un mal être tout puissant mais plutôt celle d'un esprit sain qui aurait décidé de son geste en toute rationalité, comme il déciderait de faire du saut à l'élastique... le tout étant de se lancer !?

Effet de mode, qui sait, on reviendra peut-être un jour au temps des romantiques... ?!

Icon zik Écouter Pierre-Marie Lledo dans Les Savanturiers (8/9/2012).

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