La Panik d'Asnières en live

Tribulations incongrues d'une fille un peu floue...

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vendredi, mai 15 2015

La méthode du 4-7-8

Non non, ce n'est pas un jeu de dés ou de cartes... mais bien une technique de respiration pour s'endormir en moins d'une minute élaborée par Andrew Weil, un professeur de l'université de Harvard aux États-Unis, spécialiste de la médecine alternative.

Celui-ci s’est inspiré des préceptes du yoga pour mettre au point sa technique, d’une simplicité redoutable. Pour s’endormir en un clin d’œil, le secret serait ainsi de moduler sa respiration. Ce qui permet de "calmer naturellement le système nerveux", et de réduire "la tension dans votre corps", afin de mieux se reposer.

Comment faire ? Commencez par placer le bout de la langue sur le palais, puis expirez par la bouche tout l’air de vos poumons. Vous êtes maintenant prêt pour expérimenter le 4-7-8. Inspirez pendant 4 secondes. Bloquez ensuite votre respiration pendant 7 secondes. Enfin, expirez doucement et calmement pendant 8 secondes. A répéter 3 à 5 fois. Selon le professeur, mettre en pratique ce processus deux fois par jour pendant six à huit semaines va vous permettre de vous endormir en seulement 60 secondes. "si vous vous réveillez au milieu de la nuit, recouchez-vous et faites-le, cela vous aidera à vite vous rendormir", préconise-t-il.

Pour Andrew Weil, il n’y a aucun excuse valable pour ne pas faire cet exercice car il est "d’une grande simplicité et rapide à exécuter" a-t-il expliqué au Telegraph. Pour le médecin il est même judicieux de le pratiquer deux fois par jour pour plus d’efficacité.

Icône main La technique du 4-7-8 : le remède miracle pour s’endormir en moins d’une minute (LINFO.RE – 10.05.2015).
Icône vidéo How to performe le 4-7-8 - Breathing exercises by Andrew Weil on Youtube.

Bon et puis si vraiment ça ne marche pas... c'est que vous n'êtes pas encore suffisamment entraîné ou bien, vraiment, que vous n'y mettez pas du vôtre ! Alors, en cas de détresse, je vous suggère ce qu'il ne faut pas faire : allumer l'ordi ou la tablette ou, plus soft, écouter des podcasts... Voici donc quelques idées pour combler le vide :

Icône main Histoire de ne pas vous sentir seul(e), allez voir ''Nox'', la série photos & textes de Nicolas Wilmouth qui décline " des portraits de ceux pour qui la nuit est un jour sans fin et passent leurs nuits à attendre qu'elles disparaissent. Des instants d'inactivité et d'épuisement suspendus dans le temps angoissant, et qui sont parfaitement rendus par la photographie sombre et sublime. " " Une série dans laquelle les personnages sont livrés à eux-mêmes, à leurs fantômes, à leur démons, à leur ennui. Certains s’agitent, d’autres statiques, implorent ou tentent une échappée, vaine… Le matin les attend à la station suivante. " (OAI13, que se passe-t-il la nuit à 3h17).

Icône audio Passez à la vitesse supérieure en vous faisant peur et en écoutant Les mystère de la couette (Radio nova, Le Monde a peur, un cut-up d'informations mixées pour tout comprendre sur "le problème". 29 janvier, 2013 : le sommeil en sonar, l'émission consacrée aux problèmes de sommeil, 1min57).

Icône audio Bon, maintenant que vous culpabilisez bien et quitte à ne pas vous détendre, songez qu'en dormant moins, vous vivez plus et ça vous console, j'en suis sûre !
8h de sommeil dans l'obscurité et le calme, est-ce donc l'idéal d'une bonne nuit pour tous ? Non, non et non ! Le sommeil humain, dans le foisonnement de sa diversité, reflète fortement l'organisation d'une société comme l'explique Guy Bordin, historien et anthropologue qui a co-dirigé une collection d'Anthropologie de la nuit. Celui-ci s'est penché notamment sur la nuit des Inuits ! Pour eux, par exemples, dormir trop longtemps, c'est s'exposer à une vie courte. C'est aussi s'exposer aux rêves et cela n'a pas que des aspects positifs... bah oui, parce que l'âme s'échappe du corps pendant qu'il rêve et, en allant visiter les morts, il peut ne pas revenir... ce qui se traduirait par une maladie, etc. Pas de contrainte psychologique liée au rythme nocturne régulier. Pas de contrainte liée au confort ! (Radio Nova, La Fin du Monde, Un sommeil de rêve, 20 mars 2013).

Icône audio Après tout ça et parce que la solution d'aller dormir demain chez les Inuits n'est pas si facile à mettre en oeuvre (c'est pas que vous ne voulez pas car vous êtes prêts à tout !), vous n'avez plus comme seule solution d'assumer les effets du manque de sommeil, la gueule dans le cul, l'état confusionnel avancé, l'envie de défoncer le réveil qui sonne alors que - comme par hasard - vous aviez réussi à vous endormir depuis 30 minutes... vous êtes au stade de la réparation et à tout problème, sa solution ! Pour vous mettre debout, je veux dire promptement, efficacement et surtout durablement, il suffit de vous persuader que vous n'êtes pas fatigués ! Bah si, voilà, c'est simple, c'est comme j'vous l'dis et même scientifiquement prouvé (qui a parlé de la méthode Coué ?!) (Radio Nova, Un instantané Nova, un no comment sonore : bruissements du monde et soubresauts de l’actu dont la provenance n’est dévoilée qu’à l’arrivée…, vous êtes fatigués,29 janvier, 2014, 1min32).

  1. _!!@?\ Alors, vous n'avez pu lire jusqu'au bout, achevé(e), vous dormez... #_!!@?\

jeudi, août 7 2014

Quand le pachyderme prend le pouvoir sur son corps...

Un docu, une émission plutôt, qui me taraude...

Dans la série « Les pouvoirs extraordinaires du corps humain », présentée par Michel Cymes (médecin bien connu du Magazine de la santé) et Adriana Karembeu, l'ex-mannequin, cette émission-là, s’intitulait « Prendre le pouvoir sur son corps ». Tiens tiens...
Chacun dans son rôle, lui de toubib médiatique et vulgarisateur et elle représentant le quidam moyen plein de bonne volonté, essaient de comprendre comment des hommes et des femmes repoussent leurs limites physiques en détaillant certains de leurs exploits.

Outre la « débauche » fashion-commerciale qui s'exprime - mine de rien - dans les fringues, marques et sponsors à l'écran... ce qui m'énerve au plus haut point, le reste est somme toute assez intéressant, plus pour ce que cela réveille en nous que pour ce qu'on y apprend réellement. Mais les notions scientifiques essentielles y sont vulgarisées de façon sympathique, légère, ludique et restent accessibles pour un large public.

Sans pouvoir faire la part des choses entre l'impact du reportage lui-même sur moi et l'emprise d'un contexte plus global de réflexions et autres constats au quotidien... cette émission a opéré la connexion et s'est ancrée en moi (malgré moi) pour m'interpeller voire me tarabuster... ou me secouer ?

Le végétalien le plus fort du monde ! Peut-être, est-ce le constat d'un échec à l’orée de la quarantaine... comme ce Rich Roll, avocat un peu bedonnant vers 40 ans qui, se sentant essoufflé rien qu’en montant des escaliers, a craint la crise cardiaque et a décidé de reprendre sa vie, son corps et sa santé en main. Pour rejeter la crise de la quarantaine et devenir l’un des hommes les plus forts du monde et se découvrir, il est devenu un triathlète de haut niveau et de surcroît végétalien ! Mais bon, bien qu'à l'honneur dans le reportage, ce n'est pas lui qui m'a marquée (lire aussi cet article Rich Roll ou le parcours idyllique d’un sportif de haut niveau végétalien, plutôt critique vis-à-vis du traitement de l'information dans l'émission).

La crise de la quarantaine ! Bon, voilà, je crois qu'il faut se rendre à l'évidence, le fossé se creuse, et avec toujours plus d'intensité, entre l'âge qu'on a dans la tête et celui que notre corps commence à nous rappeler... Et ô comble de mes démons, la conscience de plus en plus prégnante de ma propre dégénérescence, altercation inéluctable de mes capacités globales, mentales, physiques et neurologiques me renvoient à la vieillesse tant haïe... celle qui pue ! Hé bah oui, c'est comme ça, inexorablement, on atteint ses capacités mentales maximum à 30 ans, nos os commencent irrémédiablement à se fragiliser à partir de 35 ans tandis qu'à 60 ans, ce sont toutes nos capacités du corps et du cerveau qui s'amoindrissent.

Bon, donc, cette émission a bel et bien pour ambition de porter un message global, insinué tout au long du reportage comme la méthode Coué ou un mantra : vous pouvez prendre le pouvoir sur votre corps, quelque soit votre âge, quelque soit votre parcours, quelque soit votre profil !! Le principal est d'avoir la volonté à tout âge de la vie et de choisir un mode de vie approprié. Mais quel est donc le secret ? Avoir une bonne hygiène de vie !!! Bah voyons, quand on a dit ça, on a tout et rien dit...
Pour conjurer le sort, il faut conjuguer plusieurs facteurs : avoir un régime alimentaire équilibré et sain avec un max de légumes, avoir une activité physique régulière 20 min par jour, faire de la méditation 20 min par jour, tendre vers une meilleure gestion du sommeil, travailler et entretenir sa mémoire et, enfin, avoir une bonne dose d'optimisme, de curiosité et de sociabilité !

Alors par exemple, 20 min d'activité physique par jour (il n'est même pas dit « sport » ; cela peut être par exemple une marche rapide - genre marche nordique - d'1/2h tous les deux jours), permettrait de gagner 3 ans 1/2 à 4 ans 1/2 de vie ! Super, mais je n'aime pas ce type d'arguments qui mettent en avant la performance et là, en l’occurrence, une certaine forme de jeunisme ; cela me laisse dubitative. En fait, qu'est-ce qui compte : vivre longtemps ou tout simplement vivre bien ? Je suis contre l'équation "vivre longtemps = positif par essence". Non, non et non, ce n'est pas une finalité ! Bon ok, au quotidien, y a bon à prendre quand-même : cela permet de réduire le risque de diabète, d'hypertension artérielle et même la maladie d'Alzheimer car le sport augmente l'oxygène dans nos poumons puis dans le sang puis dans les muscles... et le cerveau est aussi un muscle. L'activité physique, on ne saurait le répéter, fait gagner en endurance, un meilleur souffle et diminue les risques cardio-vasculaires. Ce qui est « rigolo », c'est que la tension artérielle augmente pendant l'activité physique, c'est-à-dire la pression sanguine dans les vaisseaux, mais ensuite, en pratiquant régulièrement, la tension diminue dans la vie quotidienne ; c'est pourquoi les sportifs ont une plus basse tension que la moyenne. Mais l'activité physique est aussi et surtout un antidépresseur ! Mais oui, c'est simple, comme une réaction en chaîne : être bien dans son corps permet d'être bien dans sa tête et donc d'être optimiste et donc d'être content de soi et donc d'avoir une bonne estime de soi et donc d'être moins dépressif !!

Bon je passe sur la vieille de 91 ans qui est encore capable de faire l'équerre (fameuse posture de yoga très délicate qui requiert à la fois force et souplesse), qui se lance dans de nouveaux apprentissages tels que le tango ou la musique à 70 ans, qui latte ses jeunes partenaires de tennis de 70 piges, qui tente le saut en parachute tout nonagénaire qu'elle est...

... pour en venir au sommeil... ouiii, ouiiii et ouiiiii, je sais, cela me concerne. Celui-ci apporte le tonus, favorise les capacités d'apprentissage et de mémorisation, est bon pour le moral et la santé. J'ai découvert ainsi le métier de « somnologue » qui peut vous aider à cerner votre profil de dormeur, celui qui conditionne votre bien-être durant la journée et qu'on devrait mieux prendre en compte pour organiser nos activités en fonction de notre horloge interne.
Le sommeil, qu'on le veuille ou non, permet au cerveau d'emmagasiner et graver les apprentissages de telle sorte qu'on puisse en bénéficier le lendemain comme acquisitions et expérience. Oui, si l'on en manque, cela encourage les risques d'infection, le déficit immuno-déprimé, les sur-risques cardiaques. A cela, s'ajoutent les facteurs plus métaboliques tels que la prise de poids, les risques cardio-vasculaires, le diabète, etc. Il est donc ainsi prouvé que ceux qui dorment trop peu mais aussi ceux qui dorment trop (tout court), ont une espérance de vie plus courte ! Et toc !

Bon, donc on commence par une phase de « sommeil lent léger » (50% de la nuit). C'est l'endormissement où les mouvements oculaires sont rapides, où la température interne diminue, où la respiration ralentit, où les battements du cœur sont plus lents, où les muscles se détendent et où les vaisseaux superficiels se dilatent. Bref, c'est une séquence de 7 à 8 minutes qui programme le cerveau dans un autre mode permettant de commencer à traiter les informations, c'est-à-dire tout ce qu'on a fait dans la journée.

Ensuite, c'est la phase dite de « sommeil lent profond » (20% de la nuit) qui permet de constituer les apprentissages. C'est par exemple durant cette phase que sont produites les hormones de croissance et donc oui, les enfants grandissent durant la nuit (putain mais qui m'a empêché de dormir quand j'étais petite ??). Pour les adultes, cette phase permet de réparer les cellules abîmées.

Enfin, le « sommeil paradoxal » (25 % de la nuit) est la dernière phase d'un cycle de sommeil qui dure en général environ 1h30 et qui se reproduit au cours de la nuit. Il a cela de « paradoxal » qu'il oppose un corps profondément endormi comme paralysé, avec un tonus musculaire réduit à néant, à une sur-activité du cerveau. Cette phase est essentielle pour la mise en mémoire - ou pas - des moments affectifs de la journée, des émotions de la vie de tous les jours. Ainsi, idéalement, si l'on se réveille à la fin de ce cycle, on est censé avoir passé une bonne nuit, le sentiment d'avoir réfléchi, d'avoir les idées claires... Gloups.

Y a-t-il un cycle plus qualitatif qu'un autre au cours de la nuit ? Eh bien oui et encore oui, les premières heures de sommeil sont très bénéfiques. Rien qu'au cours de la première heure, on récupère 50% et la moitié des performances de la journée ; autrement dit, ça recharge très vite et beaucoup les batteries !

Bon, oui, donc, voilà, vous l'aurez compris tout comme moi, le sommeil est une fonction physiologique indispensable comme la respiration et le battement du cœur. Il est vital et d'ailleurs, il existe dans tout le règne animal. Par conséquent, oserais-je le rappeler, le manque de sommeil altère nos capacités...

Dans le règne animal, cela dépend d'au moins trois critères : le milieu naturel, le régime alimentaire et le risque de se faire attaquer par des prédateurs.
La palme du plus long dormeur revient à la chauve-souris qui a besoin de dormir 20h/jour soit 80% de son temps, ce qui lui permet d'économiser son énergie. Il est un fait reconnu qu'elle a un système immunitaire plus performant que la normale.
Le tigre, dont la position en haut de la chaîne alimentaire lui permet de faire de longues siestes sans craindre pour sa survie, a besoin de 16h de sommeil par jour. Celui-ci lui est alors indispensable pour reprendre des forces avant la prochaine attaque.
Il est un autre félin qui se prendrait encore pour son aïeul le tigre en dormant tout autant que lui, j'ai nommé le chat et qui plus est le chat domestique... rusé et chasseur de croquettes, il a gardé pour habitude d'exprimer sa félinité en étant surtout actif la nuit.
L'éléphant, quant à lui herbivore, ne dort que 4h par nuit car il a besoin d'au moins 16 à 20h pour se procurer, vu son gabarit, ses 200 kg de nourriture par jour.
Le record du minimum de sommeil est détenu par la girafe avec seulement 2h par jour. Les herbivores ont un sommeil léger car ils sont plus en danger. La girafe a opté pour le sommeil fragmenté : elle fait des micro-siestes de 5 minutes d’affilée pour rester sur le qui-vive. Certains humains ont d'ailleurs adopté ce sommeil morcelé qu'on appelle polyphasique pour s’adapter à certaines situations, notamment les navigateurs en solitaire.
Mais plus dingue encore, le dauphin ne dort que d'un œil car il se noierait s'il s'assoupissait ! Seule une moitié du cerveau, en effet, ne s'endort tandis que l'autre hémisphère cérébrale assure le contrôle des fonctions vitales.

Et l'Homme dans tout ça ? Les nouveaux-nés ont besoin de 16h/jour, les enfants de 10 ans de 10h et les adultes environ de 7-8 h. On constate aujourd'hui, avec les aléas du travail, les évolutions de la vie sociale, etc., que l'Homme a perdu 1h de sommeil en 150 ans. Les périodes de sommeil sont cruciales pour la reconstruction des réserves énergétiques et la stabilisation ou l'augmentation du système de défense immunitaire. Un déficit ou la privation de même une heure de sommeil chez un individu induit une diminution des lymphocytes, ces fameuses cellules qui permettent au corps de se défendre contre les agressions par les bactéries et les virus.

Il faut savoir que la part du génétique face au sommeil est de l'ordre de 20-25 % et que si la privation entraîne le stress, la maladie voire la mort, on a tout intérêt à entretenir notre optimisme (production de sérotonine, l'hormone du bien-être). C'est Anouk Grimberg qui dit que la joie est contagieuse et qu'elle aime écouter Dalida pour s'en donner ! Bon, c'est une digression que je ne vais pas creuser ici car comment une suicidaire s'étant suicidée peut-elle avoir donné tant de joie sans avoir été optimiste pour elle-même ? Le bonheur exprimé par ses chansons n'a pas suffi à cacher le profond désespoir qui l'habitait. Il est coutume de dire que les plus grands comiques sont, dans la vie, plutôt tristes ou torturés. Mais bref.

Donc, pour finir, il me faut encore vanter les pouvoirs de la méditation... qui nécessite un minimum d'attention, d'altruisme, de bienveillance, de compassion et de liberté intérieure (dixit Matthieu Ricard !). 20 minutes par jour suffisent à renforcer le système immunitaire, à ralentir le processus du vieillissement, à mieux gérer ses émotions, son stress et à prendre du recul par rapport aux cascades d'émotions. Il est même prouvé que la méditation modifie la structure-même du cerveau dans le sens où des zones peuvent s'y développer. En tous cas, elle améliore certainement les aptitudes intellectuelles.

Quelle synthèse puis-je faire ? Bah, hélas, je m'apparente plutôt aux pachydermes qu'aux félins... Les premiers sont une construction à partir de termes en grec ancien signifiant « épais et gros » et « peau épaisse ». En français courant, le terme « pachyderme » désigne plus particulièrement les éléphants, plus rarement les rhinocéros et les hippopotames ; leur point commun est d'avoir à la fois la peau très épaisse et deux défenses en ivoire. Le mot est également utilisé pour qualifier les individus gros ou maladroits, d'une manière moins péjorative que le terme de lourdeau.

Tout cela est donc conforté par le fait que je consacre une bonne partie de mon temps à la recherche de produits énergétiques, essentiellement dans des réserves de chasse appelées « supérettes » et que l'autre partie de mon temps, encore plus importante, consiste à rester sédentaire face à un écran dans un bureau congestionné... Alors, dans ces conditions de vie urbaine extrême, j'entretiens plutôt le stress et le pessimisme et je lorgne, sur mon sommeil, pour compenser tout ça ! J'ai donc tout bien compris mais c'est mon côté rebelle anti-scout !

dimanche, octobre 28 2012

Les méfaits du sommeil... parce qu'il y en a !!

Je ne vais pas revenir sur les bienfaits du sommeil, déjà abordés et puis unanimement connus, acceptés et vantés... C'est qu'il a tout pour séduire le sommeil, il en est énervant !

Mais faut pas croire, il n'est pas si beau si gentil, le sommeil ! En fait, il est même pervers, le sommeil, voire schizo... il en assomme certains de façon assez péremptoire tandis qu'il se laisse honteusement désirer pour d'autres...

Sachez-le : "La somnolence diurne excessive atteint 8 % de la population française, 20 à 30 % de la population souffre d'insomnie peu sévère, 5 à 15 % de la population souffre d'insomnie sévère, 15 à 20 % des adultes utilisent occasionnellement des somnifères, 10 % en font un usage régulier. La somnolence diurne et les hypersomnies sont moins bien connues. Chez les 30-60 ans, 9 % des hommes souffrent du syndrome d'apnée du sommeil, contre 4 % chez les femmes." (Rapport sur le thème du sommeil, Ministère de la Santé et des Solidarités, déc. 2006).

Mais qu'est-ce qui pousse donc les gens à vouloir tant dormir qu'ils prennent des médocs, réputés nocifs à plusieurs points de vue et qui pourra même augmenter leur risque de mortalité ? Et alors pourquoi plus particulièrement les Français, les plus gros consommateurs d'hypnotiques au monde (je savais pour l'Europe mais là, le monde !!).

En fait, je crois qu'aucun être vivant n'est capable de se passer de sommeil et je laisse de côté tous les cas d'hibernations, d'hivernations, de post-accouchements pour survivre aux prédateurs, etc., car à chaque fois, finalement, il y a un retour au rythme "normal". Chez les mammifères, les moins dormants seraient les girafes (4h30) et les éléphants (3h)... j'ai donc de la marge !

Alors il me reste une question, si la privation de sommeil a largement été testée comme moyen de torture (essayez, par ex., de laisser un chat sur une planche flottante, au milieu d'une piscine, juste à peine mais suffisamment immergée pour que le chat se réveille à chaque contact avec l'eau... hé bien, il devient fou, le chat... mais dans l'anecdote que j'ai lue sur le net, il n'est pas dit comment cela s'exprime... faudrait faire le test !), il n'en reste pas moins qu'on ne meurt pas de ne pas dormir alors qu'on meurt de soif, de faim, de soif...

Le record de privation totale de sommeil est détenu par Randy Gardner (17 ans en 1965, San Diego) demeuré 264 h sans dormir, soit 11 jours. Depuis, on n'a pas fait mieux, même sous contrôle médical (8-10 jours sans dormir, mais jamais plus). Au cours des expériences, les sujets ont eu les troubles classiques du manque de sommeil (augmentation importante de l'absorption de nourriture, diminution de la température centrale (env. 1°C), altération des fonctions cognitives : vigilance, performances psychomotrices, élocution. Les fonctions végétatives, cardio-vasculaires, respiratoires, neurologiques résistent quant à elles remarquablement), mais à chaque fois tout est rentré dans l'ordre après une à deux nuits de récupération à la fin des expériences : un quart du sommeil perdu sera récupéré dans les nuits suivantes ; le stade le plus important du sommeil lent sera récupéré à 65-70 %, le sommeil paradoxal à 40-45 % et les autres stades du sommeil lent dans une proportion très faible. (Dr Max Fleury, Le sommeil réparé, p. 43)

Donc si je comprends bien, non seulement on n'en meurt pas mais on s'en remet assez vite !

Bon, l'auteur du livre rapporte aussi que "certaines psychoses maniaco-dépressives peuvent induire des périodes de deux à trois jours sans jamais fermer l’œil au cours de leurs accès. Le record absolu d'insomnie semble être celui d'un patient de 27 ans en 1970, atteint d'une maladie neurologique rare appelée chorée fibrillaire de Morvan qui est resté 4 mois (!!) sans manifester le moindre signe de sommeil ni même éprouver le besoin de dormir. C'est un cas exceptionnel et cela s'est passé sous contrôle électroencéphalographique. Le sujet ne présenta aucun trouble de la mémoire ou de l'attention qui accompagnent habituellement la privation de sommeil. Simplement, toutes le nuits entre 21 et 23 heures il avait des hallucinations de toutes sortes. Mais rappelons qu'il s'agissait d'un malade gravement atteint d'un trouble neurologique extrêmement rare".

Dingue.

Revenons-en à nos poules (oui, c'est plus drôle et plus tendance que les moutons... j'ai entendu qu'il y avait des villes en France qui lançaient des campagnes d'adoption d'une poule par leurs habitants) !

Moi, j'dis, j'affirme et je soutiens que le sommeil est néfaste !! J'en ai des preuves concrètes avec mon expérience, cette semaine, de deux folles nuits ensommeillées, j'ai constaté :
1) que c'est bien beau de dormir tôt et longtemps mais que si c'est pour se taper des nuits d'insomnie ensuite et être au taf à 7h35, cela ne bénéficie qu'à mon employeur, de quoi revendiquer une salle de repos !
2) que le sommeil m'étant tombé dessus comme une massue, un fourbe, un traître, j'en ai oublié la lumière, le réveil et le thé, que dis-je... l'infusion ! Rien de plus efficace pour mettre un terme au sommeil et prendre sa revanche en pleine nuit, alors que je rêve comme un chat d'attraper un oiseau, une souris ou un lapin... et que brusquement tout tombe par terre... Ça donne quoi ? Tout d'abord, une frayeur nocturne, ensuite une immense tâche humide, de quoi décorer la chambre à coucher en léopard, toute une ambiance... et, enfin, un DEAD de plus dans mon thé-cimetière... Mon thé-cimetière
Je retiendrai dans tout ça que le concept "tapis", de bonne idée esthétique va devenir une nécessité absolue :)

Conclusion : il ne faut pas avoir de rhuBe pour ne pas sombrer dans le sommeil et ne pas se pointer au travail aux aurores... Pleine de bon sens et souhaitant préserver un corps sain et fort face à l'explosion microbienne ambiante, j'avais préventivement fait l'effort, il y a une semaine, d'abandonner à mon grand regret, arghhh, ma tenue estivale, sandales, itou... pour remettre un foutu jean, des chaussettes et des chaussures fermées ! Je me suis fait avoir quand-même... fini mon image de mutante rebelle !

Que nenni... Têtue moi ? Nonnnn, juste résistante. Samedi, alors que j'allais à la CNHI pour tenir un stand Migrance (et ne me dites pas que j'suis tout le temps au taf, hein ! car j'ai encore deux autres samedis de colloque à venir... bref, c'est une autre histoire), Un samedi Migrance à la CNHI,
il faisait 8°C à midi et je comptais bien, toux et morve encombrantes, résister à cet hiver menaçant en n'enfilant toujours pas de pull ! Et j'crois l'avoir bien vécu, même en rentrant vers 20h30 par 4°C...
Mes chaussons-chaussettes d'hiver Bon ok, à la maison, je l'avoue, j'ai re-sorti mes chaussons-chaussettes et mon plaid polaire de mémé...

mercredi, octobre 24 2012

Un événement si rare...

Hier, je me suis couchée à 20h et, à 21h, pour sûr, je dormais !!!
Et bah voilà, vous m'croyez pas ! Mais puisque j'vous le dis ! Mais non, j'blague pas, et puis j'vais pas faire mon hypocrite juste pour vous faire plaisir ou pour vous faire taire... ! J'sais pas mentir, moi, voyons !

Mais, ouiiiii, je saiiiiis que le sommeil est un allié ! et même s'il représente 1/3 de notre vie, nonnnn, on ne perd pas son temps en dormant !!! Le sommeil permet au corps et à l'esprit de se reconstituer, on se repose et on fait le point, il est le garant du bon fonctionnement de notre organisme. Il a tout pour lui le sommeil !

L'esprit...
Il porte conseil... sans relâche, notre cerveau fonctionne et le sommeil permet à nos neurones de résoudre les problèmes de la journée ! On lui vante ses capacités à renforcer notre mémoire et les expériences de la journée pour un usage futur... La sieste, par exemple, permet de réduire le stress mais aussi d'accroître les performances. Enfin, c'est bien connu, les soucis empêchent de dormir car les idées noires sont intimement liées aux nuits blanches et les problèmes d'insomnie et de réveil nocturne sont souvent des symptômes d'un épisode dépressif.
Moi, j'dis : pur opportunisme !

Le corps...
Enfin, que demande le peuple, il paraît que la beauté vient en dormant et que, cerise sur le gâteau, garder la position horizontale autant que possible (se coucher avec les poules, sieste régulière, grasse mat'… ) permet de diminuer les risques d'obésité.

Tatatataaaaaa, mais non, le sommeil ne se récupère pas ! Et ouiiii, il faut dormir au moins 8h par nuit ; et puis d'ailleurs, avant minuit, c'est encore mieux !

Ceci explique cela...
J'ai une mémoire de poisson rouge et suis précocement Alzheimerienne.
J'ai tout plein de soucis que mon peu de sommeil a peine à résorber ; j'suis pt'être même dépressive, tiens !
Et puis, j'suis moche car mes cellules n'ont pas le temps de se régénérer d'autant que je n'utilise en plus aucune crème de nuit ni rondelles de concombre...
Enfin, j'ai une tendance à l'obésité... que ma position si rarement horizontale entretient !!
En conclusion, je ne vis pas bien et ne vieillirai pas mieux !!

P.S. : ah, j'oubliais, comment ai-je donc réussi cet exploit ??
Ahhh, vous êtes curieux... Mais alors quoi, le sommeil n'est pas naturel ? régulier ? contrôlable ?
Pas de pb, j'ai la solution, si on veut on peut : il suffit d'avoir un peu de retard... oui, je sais que le sommeil ne se récupère pas, n'empêche que les nuits blanches qu'on accumule aident à dormir un jour ou l'autre... et puis on ajoute à cela un p'tit colloque sur l'ours polaire et, pour parfaire le tout, une bonne crève et hop, le tour est joué ! C'est-ti-pas simple ?! J'ai fait ma b-a, non ?! D'ailleurs, je m'sens tellement plus intelligente et plus belle aujourd'hui... Franchement, qui me paie une cure de sommeil... éternelle si possible !? Au moins une heureuse du côté de Sunset... sponsor, bailleur... ?!