Parce que les plaisirs vélocipédiques ne vont jamais sans les désagréments d'ailleurs bien plus nombreux... De ceux qui vous énervent, vous révoltent, vous désespèrent, vous font peur...

Je passe sur le non-respect des priorités, les déboîtements abusifs, les sans cligno, les angles morts, les queues de poisson, les mémoires de poisson rouge qui viennent de vous dépasser et qui pourtant au feu rouge 20 mètres plus loin se rabattent à droite pour exprès ne pas vous laisser la place de passer, les incivilités de ceux et celles assises bien confortablement dans leur home-sweet-home mobile, les aménagements pour les promeneurs du dimanche à l'encontre du cyclisme urbain, les vols et vandalismes...

Et ma frayeur du jour, la première du genre ! Traverser quasi pied à terre au passage piétons à Levallois pour cause de travaux devant un gros poids lourd (mais pourquoi sont-ils si nombreux en ville le matin aux heures de pointe ??). Je lève la tête et là-haut, tout là-haut, dans le contre-jour, j'aperçois à peine le chauffeur en ombre chinoise dans sa cabine. Je prends conscience qu'il avance, qu'il ne m'a pas vue, qu'à peu de chose près, je vais finir en charpie sous ses roues... Et puis tout là-haut, le mec a l'air de se lever pour vérifier que rien ne barre son passage... Je passe, sauve, la peur m'ayant coupé le sifflet pour le traiter de tous les noms.

Place aux vélos