La Panik d'Asnières en live

Tribulations incongrues d'une fille un peu floue...

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jeudi, avril 30 2015

Voyage à Kullorsuaq (suite)

Voyage à Kullorsuaq, 4e semaine de tournage Et voilà que toute l'équipe en est déjà à sa quatrième semaine de tournage sur place, dans ce village d'environ 400 habitants, perché tout là-haut sur une petite île à 20 km de la côte ouest du Groenland, dans la baie de Melville. Kullorsuaq, qui signifie « Le Grand Pouce » en référence à la falaise locale qui s'élève comme un pouce levé vers le ciel, est « un des villages les plus difficiles d’accès de l’Arctique. La ville la plus proche est Upernavik, à 200 km à vol d’oiseau. Selon les conditions, la ville se rejoint en 1h15 d’hélicoptère, 8h de bateau, 4 jours de traîneau ou 2 semaines de ski. Et à seulement 5 000 km de Paris, il faut compter, si le temps le permet, au moins 3 jours de voyage, 4 avions et 1 hélicoptère. »

Voilà la dernière carte postale que les deux Thomas ont envoyée, toujours pleine d'humour et de tendresse, à l'image des Inuits eux-mêmes, semble-t-il.

Voyage à Kullorsuaq, la newsletter

Mais avec leur aventure que j'aime à suivre à distance, à vivre par procuration, c'est aussi plein d'infos non moins documentées qui sont mises à dispos, vivantes et passionnantes sur la vie du village, l'adaptation fulgurante d'une population ultra connectée à la vie moderne extérieure sans renoncer pour autant à son héritage culturel et ses traditions..., aux techniques de chasse, au rock local, à « Monsieur caca », au Kulli, espère de MJC, au magasin, centre du village, au foot, aux histoire d'ours, aux chiens groenlandais, etc.

Voyage à Kullorsuaq, " un chien vaut mieux que deux tu l'auras "
© www.voyageakullorsuaq.com, Nicolas Dubreuil.

Il s'agit bien, en effet, « d’une histoire transmedia, passant par tous les états, toutes les humeurs et tous les supports. »
3 webséries : Thomas et Thomas, Kullorsuaq : vivre sur la glace et Internet au Groenland ; 1 journal de bord par le réalisateur Sébastien Betbeder ; 1 newsletter et la fameuse carte postale ; des photos, belles, expressives, authentiques ; des articles sérieux mais accessibles, souvent émouvant ; des réseaux sociaux...

Voyage à Kullorsuaq, logo site
Icône main Voyage à Kullorsuaq

Icône main Autre billet : Voyage à Kullorsuaq

mercredi, décembre 24 2014

Joyeuses fêtes solsticiennes !

Tat et son älg, Stockholm déc. 2014 Hej !!













De retour du pays des trolls...
Les trolls de Gamla Stan

Je ne suis pas peu fière de vous transmettre les amitiés de la mère Noël à laquelle, mon élan, mon ours...
Mère Noël, élan et ours ...

... enfin, toute ma clique quoi (bah oui, j'ajoute un chat - presque norvégien), s'associent pour vous souhaiter d'excellentes fêtes de fin d'année !!
Ma clique de Noël

Lycklig vintersolståndet ! Joyeux solstice d'hiver !

God Jul ! Joyeux Noël !

Glad helg ! Bonnes fêtes !

samedi, septembre 20 2014

Ours voyageur

Ours voyageur

Et voilà, un placard à la gare de Saint-Lazare, la campagne de pub de la rentrée...

Là, au moins, le message est explicite : " Préférer prendre le train plutôt que la voiture, c'est diviser par 20 les émissions de CO2 sur les trajets quotidiens " !

Le mec, du coup, a le temps de déculpabiliser, dormir, se reposer et rêver à l’ambassadeur de la cause !!

Icône main Autre billet : Ours bricolo

Icône main Autre billet : Ursus medium, un nouveau concept de mass-média

lundi, septembre 1 2014

Ours bricolo

Après l'ophtalmo, la boulange et la pistoche... voici la bricole !!

Alors que je me cherchais un petit vernis pour mes caisses à vin, je suis tombée là-dessus au Bricorama du coin.

Ours bricolo

Qu'en déduire ? Quel est le message commercial ?

Le blanc, le blanc polaire, le blanc arctique... l'immaculé ? Je ne sais même pas si la peinture en question est vraiment blanche...
Quoi d'autre ? La force, la rudesse, l'endurance, l'absence de tendinite pour peindre de grandes surfaces ?

Ah, mais non, je n'ai pas bien regardé... il ne s'agit même pas de peinture mais de produit rénovateur, détacheur, anti-rayures et brillanteur, pour sols intérieurs en grès ou émaillés !!

Alors là, je sèche quant au lien avec l'ours polaire... Polaire, arctique, glace, miroir... l'ours patine sur le verglas... ?

Pfff, aidez-moi !!

Icône main Autre billet : Ursus medium, un nouveau concept de mass-média

samedi, juillet 19 2014

Ours, mythes et réalités

Muséum de Toulouse, exposition temporaire du 11 octobre 2013 au 3 août 2014 : " Ours, Mythes et Réalités "

Animal mythique mais aussi souvent diabolisé, l’Ours représente la part d’animalité dans laquelle l’Homme se reconnaît, mais qu’il cherche à exorciser. Qu’il soit vénéré ou craint, il est l’objet de nombreux fantasmes et convoitises, entre attirance et aversion.

Dans une dimension universelle, l’exposition met en exergue la perception complexe qu’entretient l’homme face à l’ours et invite le visiteur à s’interroger sur cette relation passionnelle qui l’unit à l’ours. Il sera donc question d’histoires d’ours mais aussi de l’histoire commune entre l’homme et l’ours.

Organisée autour de plusieurs thématiques – culture, nature et sociétés –, cette exposition est l’occasion d’établir un état des lieux sur notre perception de l’ours au travers du mythe que nous nous en faisons, et de rappeler la réalité scientifique qui s’impose à nous de manière objective, ni triste ni joyeuse, mais juste.

Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication !!

L'ours, mythes & réalités

L'expo se décline sous plusieurs griffes angles :

  • Du mythe... : L’ours universel
  • ... A la réalité : L’ours animal
  • Histoires d'ours, histoires d'homme : L’ours et l'homme
  • Vivre ensemble : L'ours et nous
  • L'animal miroir : L’ours et moi

En attendant d'aller chatouiller les moutons des Teularios, m'occuper des veaux, vaches, cochons, sans oublier... le jardin. Le paradis n'est que virtuel :

Icône main Et Vous ? Quel type d'ours êtes-vous ? Se mettre dans la peau d’un ours, voilà une affaire qui peut prendre des tournures bien surprenantes ! Voir les résultats du concours "Dans la peau d'un ours" photos (blog dédié) et nouvelles (téléchargeables gratuitement)

Concours "Dans la peau d'un ours"

Icône main Et plein d'autres ressources dispos  ! dont l'expo-dossier sur « L'ours inuit » : " C'est à travers cet animal, emblématique du réchauffement climatique qui affecte notamment l'Arctique, que seront appréhendés les enjeux environnementaux mais aussi économiques et sociaux des populations inuites qui vivent à ses cotés. "

L'ours, mythes & réalités : expo-dossier ours inuit

dimanche, mars 30 2014

Nuits boréales à la Géode

Sous l‘impulsion de l’association Pôles actions et de ses partenaires (Family Marion, Family Albouy... ), la Géode accueille un colloque et présente deux soirées et une après-midi de films polaires.

Affiche du colloque sur l'ours polaire mars 0214

Pour le colloque, j'ai eu l'occasion et la joie d'aller à la première édition, il y a deux ans je crois (colloque 2012) et là, à la vue du programme 2014, j'ai eu l'impression d'un "recyclage"... ce qui m'a moins donné envie d'y participer.

Mais, mais... le colloque s'accompagnait d'une projection de films parfois inédits en France, montrant, au travers d’images fortes et objectives, l’évolution de l’Arctique, l’idée-force du colloque étant, par des informations impartiales et argumentées, de fournir à chacun matière à réflexion lui permettant d’agir en toute connaissance de cause.

Très attirée par les films projetés à cette occasion, j'ai souhaité - à défaut de participer au colloque - réserver les séances de films, c'était complet pour la soirée du vendredi 28 mars.

  • Chasing Ice (72 min) 2012. Documentaire américain, sous-titré en français, réalisé et produit par Jeff ORLOWSKI.
  • Tara Oceans Polar Circle 2013. Premier bilan en images de la circumnavigation de l’océan Arctique de la goélette polaire Tara. Présenté par Romain Troublé, secrétaire général de Tara.
  • Les diamants du pôle (52 min) 2012, en présence du réalisateur Jean Queyrat.

Heureusement, j'ai pu avoir une place pour les projos du samedi 29 mars, ce qui m'importait le plus puisque c'est surtout Vincent Munier que je voulais voir et entendre, mon amoureux de la photo animalière !

  • Scandinavie, l’appel du Nord (52 min) 2014, réalisé par Laurent Joffrion. En avant-première nationale et en présence de Vincent Munier. Immersion inédite en terre scandinave auprès des renards polaires, des rennes sauvages et des bœufs musqués … à travers le regard de Vincent Munier, photographe de renom passionné de nature. Un voyage photographique aux portes du grand nord. A noter la musique originale : CharlElie Couture !!

© Vincent Munier - Polar fox - Norway, 2013. © Vincent Munier - Polar fox - Norway, 2013.

  • Babouchka, l’enfer du Pôle (52 min) 2014, réalisé par Thierry Robert. En présence de l’équipe de tournage et de Sébastien Roubinet. Le film a été introduit par son making-of (17 minutes).

Icône vidéo Making of / Babouchka, Dans l'enfer du Pôle. L'envers du décor du doc Babouchka, dans l'enfer du Pôle, diffusé sur Thalassa le 7 Mars 2014 à 20h50.

mardi, janvier 14 2014

Ste Tatiana au musée !

12 janvier, ma fête, d'aucun s'en étonne mais "Tatiana" figure bien dans le calendrier national officiel et je n'en tire aucune fierté - d'ailleurs, tout ne me plaît pas dans sa bio... - juste un prétexte à festoyer !

Masculin nu - Expo Musée d'Orsay Bref, en tout état de cause, pour l'occase, j'ai quand-même choisi de déroger à nos "torses-nus, abdos galbés, imberbes et huilés" préférés du taï pour leur faire une infidélité au stage de Fleury-Mérogis, en tout bien tout honneur : " Masculin/Masculin. L'homme nu dans l'art de 1800 à nos jours "... tout un programme (et en plus, après prolongation, c'était le dernier jour) !

On peut se demander pourquoi une exposition intégralement consacrée au corps de l'homme ? Parce que si "le nu féminin s'expose aussi régulièrement que naturellement, le corps masculin n'a pas eu la même faveur", explique le musée.

Il va sans dire que je ne partage pas du tout l'approche racoleuse du Parisien :

Une exposition osée où sexes et fessiers s’affichent dans 200 œuvres (dé)culottées qui glorifient le nu masculin, de David, le portraitiste du sacre de Napoléon, à Pierre et Gilles, les icônes de la photographie gay d’aujourd’hui.

J'irai plutôt dans le sens du Monde.fr | 25.09.2013 à 08h28 • Mis à jour le 25.09.2013 à 15h25 | Par Philippe Dagen et Cristina Marino

En 1995, le Centre Pompidou présentait "Féminin-Masculin, le sexe de l'art". L'exposition, qui a fait date, était consacrée aux interprétations artistiques de l'hétérosexualité au XXe siècle. En 2013, le Musée d'Orsay présente "Masculin/Masculin", qui n'est pas une exposition consacrée aux interprétations artistiques de l'homosexualité masculine – et c'est bien regrettable. Le sujet, jamais abordé dans les musées, pose des questions politiques, morales, sociales et artistiques centrales. "Féminin-Masculin, le sexe de l'art" n'oubliait ni l'histoire politique, ni celle des mœurs, ni celle des idées. "Masculin/Masculin" est une exposition confuse, parce que dépourvue de toute réflexion historique – absence que l'un des commissaires, Guy Cogeval, revendique comme un mérite quand elle n'est qu'une erreur de méthode (Philippe Dagen).

Au final, j'avoue avoir été un peu perdue dans la scénographie... avec le sentiment de ne pas avoir bien compris la répartition des œuvres dans l'espace et le temps, mélange confus de chrono-thématique avec redites et manque de perspectives.

Ours blanc de Pompon au Musée d'Orsay Vous allez rire, mais qu'est ce qu'il m'en reste ? Une chose qui m'a marquée dès mon arrivée au Musée et le besoin de m'avaler 2 bons cafés au lait avant d'entamer l'expo... Bah ouais, un dimanche matin, arrivée en vélo, faut bien au moins ça pour attaquer... Alors que j'hume, sirote, avale mes deux cafés d'affilée, je reste scotchée sur la découverte du sculpteur François Pompon (1855-1933) et de son Ours blanc, juste à proximité. Je kiffe. Ours blanc de Ponpom au Musée d'Orsay Peu importe qu'il soit interdit de prendre des photos, je fais ma rebelle et, mine de rien, j'en prends quand-même.

François Pompon (1855-1933) Ours blanc entre 1923 et 1933 Statue en pierre H. 163 ; L. 251 ; P. 90 cm Paris, musée d'Orsay © Musée d'Orsay, dist. RMN-Grand Palais / Sophie Boegly / Pinon

L'"Ours blanc" reflète la volonté de l'artiste de simplifier la forme de ses sculptures, de polir les surfaces et de supprimer les détails. Envoyé au Salon d'automne de 1922, cette œuvre tranche par son modernisme sur l'esthétique de la sculpture réaliste héritée du XIXe siècle et lui vaut une célébrité tardive. Icône main Notice détaillée du Musée d'Orsay : François Pompon - Ours blanc

Et puis sinon, anecdotique, tout au début de l'expo, il est question de Belzébuth mais ignare que je suis, je n'identifiais pas son rôle aux côtés de Satan... Alors il s'agit d'un dieu païen du monde sémite, seigneur de tout ce qui vole, un démon, un des princes couronnés de l'Enfer.

Enfin, après une pause "touriste" à la librairie, je m'en reviens avec 2 cartes postales d'un ours et d'un chat et un petit ours en porte-clé... Oui bon, bah, c'est ma fête et j'fais ce que j'veux !!

De quoi enquiller sur une belle journée, retour vélo vers Asnières, bouffe au Cercle (ma petite brasserie de la gare !) puis soirée Fête des reines chez oim.......................

mercredi, janvier 8 2014

Même les ours polaires grelottent à Chicago

Vague de froid aux États-Unis : Même les ours polaires du zoo de Chicago ont été mis aux abris !

La plus grande partie du territoire des États-Unis et du Canada continuait à grelotter sous l'effet d'une vague de froid historique, à tel point qu'à Chicago, les ours polaires du zoo ont dû être rentrés dans leurs abris. New York a enregistré mardi ses températures les plus basses pour un 7 janvier depuis plus de 100 ans, mais c'est le Midwest qui est le plus affecté. A Embarrass, dans le Minnesota, -37°C ont été enregistrés, le record de mardi pour tous les États-Unis. Il a fait -15,5°C à Central Park à New York mardi matin, où le précédent record pour un 7 janvier datait de 1896, avec -14,4°C. La température n'a pas dépassé -10° de toute la journée dans la plus grande ville américaine, avec un ressenti de -22°C.

Ours polaire au zoo de Chicago

Et voilà, c'est de source AFP !! Et tous les sites d'infos de reprendre comme un texte sacré ce même article sans en varier d'un iota... mais quel intérêt si ce n'est de confirmer une fois encore le monopole de l'info et le peu d'ingéniosité ou tout simplement de professionnalisme des journalistes à faire leur job...

Outre la reprise brute et méchante de ce contenu afp-èsque, il y a mensonge sur la marchandise et je m'offusque contre cette manipulation !! Moi qui cherchais des infos sur cet ours, ce pauvre ours polaire obligé de se mettre au chaud dans un zoo de Chicago... En fait, j'ai que dalle comme info, ils en ont rien à foutre de cet ours, c'est jute un titre, un titre vendeur, un moyen de se faire la peau de l'ours... Et après une recherche, certes rapide, sur le net, le seul qui en dit un peu plus et ça va très loin, très profond, c'est le 24 heures suisse ! Hé oui, le seul site que j'ai trouvé qui "enrichit" la diatribe AFP par une légende très constructive : " Même l'ours polaire du zoo de Chicago doit être préservé du froid. Il manque au plantigrade la couche de graisse qui isole ses congénères des températures extrêmes lorsqu'ils ils vivent à l'état sauvage. " Bon, faut savoir que l'ours polaire normal, en milieu naturel, commence à avoir la chaire de poule à -40°C.

Finalement, dans un pays démocratique comme la France ou les sources d'infos sont censées être non seulement variées mais vérifiées, il s'avère que la majeure partie des media se contente de recopier le contenu dit officiel de l'AFP... organe soit-disant indépendant mais dont l’État possède presque 50% des parts et dont ses représentants siègent de manière permanente à la direction... La plus ancienne agence de presse en France et dans le monde, la plus méconnue mais l'une des plus puissantes avec AP et Reuters... qui répand ses infos non seulement dans les media français mais aussi dans les media du monde entier.

On pourrait relativiser en se disant qu'il ne s'agit que d'une info météo et que par conséquent, son traitement ne vaut pas qu'on s'y attarde eu égard aux contraintes temps et moyens réduits des pauv' journaleux... En ce cas, moi, si j'en étais, peut-être que je reprendrais à mon tour la dépêche AFP mais je me garderais d'en faire la une sur l'ours !! Alors peut-être, sans grosse marge de manœuvre, je pourrais garder un peu d’honnêteté intellectuelle...

P.S.: c'est pas pour rien qu'à un moment donné de ma vie, j'ai choisi Histoire plutôt que Journalisme... à tord ou à raison...

Sources & crédits photos : L'avenir.net - Image : AFP ; 24 heures - Image : Keystone ; 20 Minutes - Image : Un ours polaire du zoo de Chicago. Scott Olson/Getty Images/AFP ; MSN actualités - Image : sans crédit.

Icône main Autres billets : Ursus medium, un nouveau concept de mass-média

Icône main Arrêt sur l'AFP et exposition AFP à la BnF (2005).

Icône main Vient de sortir, la publication d'un drôle de gugusse... : Le livre noir de l'AFP.

jeudi, novembre 21 2013

Tête à tête avec un ours...

J'adooorrrreee !!

Québec Land : l'ours de pied en cape

A la sortie de l'épisode... " Chère lectrice, cher lecteur,
La grande rentrée de Québec Land est repoussée d’une semaine... Pour connaître la raison de ce drame, sortez vos mouchoirs... "

Québec Land : l'ours aux éditions du bon sens...

Icône main Voir le billet Québec Land pour plus de détails sur la série bd en ligne !

Québec Land : avant-goût de la bdIcône main Ou retrouvez Québec Land, les aventures au Québec d’Édouard & Pauline, deux jeunes Français, et de leur chat Gaspard ! Avec une bonne dose d’humour, le jeune couple nous fait découvrir chaque semaine, à travers un nouvel épisode en ligne, la vie d’expatriés au Québec, de l’arrivée des personnages à Montréal à leur retour en France.

Crédits © Aude Massot/Québec Land, 2013.

mardi, février 26 2013

Le Groenland d'hier et d'aujourd'hui à la Maison du Danemark

Expo "Pour l'amour du Groenland" Expo "Pour l'amour du Groenland" Tout plein de trucs à voir à la Maison du Danemark à l'occasion de l'exposition « Pour l’amour du Groenland » (jusqu'au 14 avril 2013) qui met l'accent sur la richesse de l'art populaire groenlandais aux travers des collections du Prince Consort, des objets prêtés par Sa Majesté la Reine Margrethe et de la collection ethnographique du Musée national.



Pendant l'expo, des conférences, films documentaires, concerts, soirées littéraires, danse... sur le thème du Groenland d'hier et d'aujourd'hui sont organisés :

  • " Un Safari Arctique " : spectacle en duo conte & musique autour des Racontars de Jørn Riel par la compagnie L'Allégresse du Pourpre (je. 28 fév. à 19h) ;
  • " L'enfant qui voulait être un ours ", film d'animation de Jannik Hastrup (1h20 - sa. 02 mars à 11h et me. 20 mars 2013 à 10h30) MaisonDanemark_film_Enfant_ours.jpg
  • " Jean Malaurie, une passion arctique " : projection du film documentaire, 2009 (43min.) réalisé par Michel Viotte et coproduit par ARTE France et La Compagnie des Indes, en présence de Jean Malaurie et Michel Viotte (je. 07 mars à 19h)
  • " Nuummioq " : film fiction réalisé par Otto Rosing et Torben Bech, produit par Mikisoq H. Lynge (2009, 95 min, VO sous titré anglais, ve. 15 mars à 19h)
  • " Echoes / Faith, Hope and Greenland " : projections en présence de la réalisatrice Ivalo Frank (je. 21 mars 2013 à 19h)
  • " Les Derniers Rois de Thulé " : projection en présence du Professeur Jean Malaurie (2002, 51min, jeudi 4 avril à 19h) MaisonDanemark_docu_derniers-rois-Thule.jpg
  • " Eksperimentet " : film fiction réalisé par Louise N. D. Friedberg (2010, 90 min, VO sous titré anglais, di. 07 avril à 18h)
  • " Nive Nielsen & The Deer Children " : concert d'une chanteuse inuit accompagnée de ses cinq musiciens qu'elle appelle «The deer children» (ses enfants cerfs)(sa. 13 avril 2013) Nive Nielsen

Icon main Autre billet : Nive Nielsen

  • Et aussi... un atelier "Jeux de Ficelles" proposé par l'association Inuksuk... Atelier ficelles : célèbres jeux de ficelle inuit « ajaraaq », relevés par Paul-Émile Victor, encore aujourd'hui très pratiqués dans l'Arctique par toutes les générations confondues. Chez les Inuits, le jeu n'est pas qu'un jeu d'enfant… (me. 27 février et 27 mars à 14.00 dès 5 ans ; sa. 16 mars et di. 14 avril à 14.00 dès 8 ans ; sur inscription : helbre@um.dk / 01 44 31 21 39).

Icon main Autre billet : L'art de l'Aksalat

Alors si ce n'est que le mercredi, ce n'est que pour les enfants ou ceux qui s'en occupent... je m'interroge sur la différence d'âge limite entre le mercredi et le we... bon, quoi qu'il en soit, si rien n'est mentionné, c'est que - tacitement - les grands adultes sont acceptés... surtout quand ils sont de petite taille :)

Sinon, d'autres événements à signaler plus largement sur le monde arctique :

Les savanturiers de la mer à Lorient (8-10 mars 2013) présente une programmation intéressante autour de projections suivies de moments d’échange pour découvrir des expériences hors du commun, des expéditions scientifiques ou des initiatives citoyennes et solidaires, entre autres :

  • " Préparation d'une expédition en Arctique " ;
  • " Dernières nouvelles de l'ours polaire " ;
  • " Les glaciers du Spitzberg " ;
  • " Expédition Pangaea "...

Où, là aussi, on retrouve la Family Marion :

  • " Les pôles grandeur Nature " : morceaux choisis de l'exposition photos de Rémy et Catherine Marion. Faune et paysages des régions polaires comme si vous y étiez ;
  • " Dernières nouvelles de l'ours polaire " : projection (18 min) en présence de Rémy Marion, documentariste animalier et vacation avec le skipper du bateau « Vagabond », Éric Brossier.

jeudi, janvier 24 2013

Caméra cachée, ours espionnés

Sur l'archipel de Svalbard, qui abrite en Norvège une population de 3 000 ours polaires, une équipe est partie filmer les ours polaires à l'aide de caméras robotisées et camouflées.

Survivre a l'été. Caméra cachée.

Les caméras espions ont permis la filature de deux familles qui ont été séparées au printemps lors de la fonte des glaces : d'une part, une mère avec son petit à la sortie de leur tanière et, d'autre part, une autre mère et ses deux oursons juste à la sortie de l'hibernation.
Les deux familles vont vivre des aventures bien différentes : la première femelle est contrainte par un mâle à rester sur l'archipel, bloquée sur l'île sans viande à se mettre sous la dent tandis que la seconde a réussi à atteindre la banquise et donc à chasser les phoques.

Chasser les phoques

Un impressionnant arsenal de caméras a été mis en œuvre pour témoigner de leurs périples :

  • la caméra tout terrain à chenilles,
  • la caméra blizzard qui peut aller jusqu'à 60 km/h avec des hélices et sur ski,
  • la caméra boule de neige,
  • la caméra Iceberg.

Caméras blizzard et boule de neige

Les ours polaires, séparés des ours bruns depuis 150 000 ans, ont évolué pour s'adapter à leur environnement mais se sont aussi distingués par leur curiosité et leur ingéniosité. Les caméras les intriguent d'ailleurs beaucoup...

Plaisir sur la banquise Entraînement

Documentaire diffusé le 19 Janvier 2013 à 17:04
Durée : 56 min
Réalisateur : Downer John
Auteur : Napier Stuart, Pollard Imogen

dimanche, janvier 20 2013

Ursus medium, un nouveau concept de mass-média

De l'ours magique à l'ours médiatique !

Les ours en vitrine
Que celui qui n'en a encore jamais vu ... aille se recoucher, c'est qu'il est cryonisé ou cryoconservé dans une grotte depuis fort longtemps !! Mais oui, parmi tous ces objets marketing qui ornent les vitrines des magasins, il y en a un qui a plus de succès que d'autres : l'ours polaire !

Ours médiatique
Celui-ci est donc utilisé à toutes les sauces et en dépit d'un quelconque sens du moment qu'il fait vendre. On pourrait comprendre qu'il soit associé à des produits tels que des grosses moumoutes destinées à affronter les grands froids, mais pour décorer une boulangerie aux-côtés des galettes des rois ou pour trôner dans les vitrines de lunettes... ?? Qu'on me prouve que la vue de l'ours est, comme celle de Johnny Haliday, exceptionnelle !!

On a donc recours à des techniques psycho-psycha-subliminales retorses pour titiller nos ressentis en faisant appel à notre profond Moi en émoi dès lors qu'il s'agit de ce bon vieux cher et tendre animal magique, notre nounours rassurant de notre enfance... un souvenir, une émotion, un imaginaire forcément emprunt de messages positifs multiples et hop c'est associé à une image commerciale, un produit et notre bourse de se délier irrémédiablement ! De la manipulation, du commerce, du marketing, enfin tout ça, c'est pareil quoi... le seul truc dans ma vie que j'ai toujours su ne pas vouloir faire ! (Euh, c'est pas clair ma phrase ? Passons, c'est une autre histoire...). Revenons à notre ours.

L'ours comme mascotte
Alors moi aussi je dois sortir de ma grotte car je viens de réaliser que l'ours polaire était la mascotte de la marque Coca-Cola en découvrant le court-métrage qu'ils viennent de sortir : Les ours polaires de Coca-Cola. Pardon, 8 minutes réalisées par David Scott et John Stevenson et produites par Ridley Scott ! C'est censé nous mettre la barre haute mais ce n'est qu'une animation hollywoodienne pour une histoire familiale gnangnan et ridicule mais où les ours sont mignons.
Bon allez, je vous en parle juste pour les Macareux qui m'ont séduite (à 2'55 et 4'25) !!

Ours et Coca-Cola court-métrage
© Coca-Cola

Mais ils n'en restent pas là les ingénieurs de la pub, ils sont trop forts, ils recherchent de plus en plus la meilleure intégration possible de la marque dans les conversations sur les médias sociaux durant un événement afin de bénéficier d’une large audience captive. Ils ont donc testé sur l'événement SuperBowl une campagne ingénieuse et ambitieuse autour des ours polaires, l’un des symboles de la marque. Il s'agit d'une animation avec deux ours polaires représentant respectivement les deux équipes finalistes qui, sur un site dédié, permet aux internautes de voir en temps réel leurs réactions aux matchs...

Le court-métrage éco-responsable
Pour finir sur une note un peu plus évoluée même si, du coup, beaucoup plus réaliste et flippante et donc moins confortable... : un court-métrage réalisé par Lucas Zanotto en référence directe à l’ours blanc des publicités Coca-Cola. The Reals Bears souligne joliment mais assurément les problèmes liés à la surconsommation du soda très riche en sucre et ponctue ces images de quelques statistiques pas très joyeuses sur le diabète et ses conséquences.
Ours et Real Bears court-métrage
© The Real Bears

Mais, au fait, qu'est-ce que l'ours dans la presse ?
Au XIXe siècle, c'était le surnom donné au patron d'une imprimerie. Ce dernier, juridiquement responsable de ce qu'il publiait, était tenu de mentionner son nom et son adresse sur livres et journaux. Par extension, l'ours désigne aujourd'hui l'endroit où, dans une publication, sont répertoriés les noms et fonctions des collaborateurs (rédaction, services commerciaux et administratifs) avec, toujours, celui de l'imprimeur ! (Glossaire des termes de la presse)

P.S. 1 : au fait, la photo de l'ours polaire qui se baigne dans la piscine du Centre nautique chauffée à 28°C et quelques, est extraite du site web de la ville de Gennevilliers... eh bah ouais, c'est comme ça et j'y peux rien !
P.S. 2 : pourquoi, à votre avis, les ours en vitrine sont devenus verts ??

mercredi, novembre 7 2012

L'arctique au fil des saisons, sur l'écran géant de la Géode

Et voilà, après une première visite à la Géode où j'ai pratiqué les jeux inuit avec Guillaume Marion mais où j'ai manqué la séance car complète, j'ai insisté (et réservé)... un autre dimanche.

Geode - Arctique

Je n'ai pas été déçue sans être non plus complètement conquise.

D'une part, le film se veut une véritable odyssée polaire et c'est plutôt réussi. Les images sont d’une beauté à couper le souffle. Au milieu d’immenses glaciers à la dérive, de splendides chutes d’eau et de somptueuses crêtes enneigées, le spectateur contemple l’Arctique dans toute sa démesure. Immergé dans l’image, il assiste à l’impressionnante migration des caribous et plonge à la découverte d’un monde sous-marin féerique. Envoûtant et spectaculaire, le film est un témoignage précieux de la « réalité arctique ». Rien que - mais surtout pour - ces images, cela vaut le coup !!

D'autre part, on voit dans le film le quotidien d'une famille d’ours polaires, enfin... le périple incroyable d’une maman ourse et ses deux petits dans un royaume de glace menacé par le réchauffement climatique où la nature et l’instinct maternel sont célébrés. Je regrette le scénario complètement mélo du documentaire que la voix off de Sophie Marceau et, pire encore, la musique de Paul Mc Cartney, accentuent... pour rester polie. Ainsi, la banquise se dérobe chaque jour un peu plus sous leurs pas, la nourriture manque et les mâles affamés deviennent des ennemis redoutables. Bon... voilà donc un docu familial qui tire la larme à l’œil...

GREG MacGILLIVRAY, USA, 42 min., 17 oct. 2012.

"L'ours polaire, de la banquise à la une des médias"

Colloque tenu à l'Institut océanographique de Paris les 22 et 23 octobre 2012 et organisé par Pôle actions. Pendant 2 jours, des spécialistes interdisciplinaires (généticiens, glaciologues, biologistes..., aventuriers) de l'ours polaire et de l'arctique se sont réunis pour faire le point sur les connaissances actuelles de l’espèce, son environnement et ses relations avec l’Homme sous les latitudes septentrionales de notre planète.

Il va sans dire que je ne vais pas faire ici un compte rendu des interventions, primo j'en serai bien incapable et secondo, cela n'aurait aucun intérêt étant donné la pléthore de littérature secondaire qui existe sur le sujet... et puis, en plus, des vidéos du colloque ont été mises en ligne !

Colloque sur l'ours polaire

Mais moi, ignare dans tout ça, qu'est-ce que j'en comprends, qu'est-ce que j'en retiens ?

Je comprends que l'ours a toujours et encore cet aura d'animal sacré, ce caractère mythique qui hante notre imaginaire, à nous les Hommes de toute la planète et pas seulement les populations de l'arctique. L'emblème et le symbole qu'il représente ont évolué dans le temps et revêtent aujourd'hui des formes plus modernes, peut-être aussi plus perverses. Ainsi, ce roi prédateur à la tête de la chaîne alimentaire, qui bénéficie de politiques de protection depuis les années 1950, n'est ni en voie d'extinction ni de disparition. Il est surtout instrumentalisé par des messages environnementalistes et alarmistes à usage commercial... Sous couvert d'être un indicateur "scientifique" pour évaluer la santé de l'arctique et donc de la planète, il nous émeut comme le nounours de notre enfance tout en étant l'instrument d'un "nouveau" (y a déjà eu Bibi Phoque !) concept de communication, entre combat et culpabilité que suscite le "développement responsable" dans l'Humanité ! C'est là un des aspects du colloque qui analyse l'histoire des représentations de ce plantigrade qui m'a particulièrement intéressée. En découlent évidemment différentes perspectives dans l'appréciation de l'animal par les Inuit et les Occidentaux.

Je passe les détails sur le cadre juridique des protections (classiques mais insuffisantes) de l'ours, de son habitat et de son écosystème, sur les menaces directes (chasse, commerce légal ou illégal, prélèvements illicites...) ou indirectes (pêche commerciale, pollutions, diminution de la glace marine, conflits homme/ours... ) qui pèsent sur lui et sur la responsabilité des autres 5 seuls pays responsables juridiquement des populations d'ours sur leurs territoires. Qu'en est-il réellement de la vulnérabilité reconnue de l'ours polaire et de son adaptabilité relative ? de son lien avec l'activité humaine et son impact sur le réchauffement climatique ?

J'ai appris que le dernier fossile d'ours blanc remontait à 130 000 années et qu'on était aujourd'hui - depuis 11 700 ans - dans une période interglaciaire exceptionnellement longue. Certes, les schémas climatiques du passé sont utilisés pour tester des modèles de climat mais en aucun cas il ne peut s'agir d'analogies. En outre, on connaît moins l'Ursus maritimus (ours polaire) par rapport aux autres (Ursus arctos ou ours brun et l'Ursus speledaus ou ours des cavernes) du fait des lacunes du registre fossile justement !

J'ai aussi entendu que cet été 2012 (vers la mi-juillet) fut une période particulière voire exceptionnelle. C'est la 1e fois, depuis très longtemps, que la température fut positive pendant plus de deux semaines sur toute la surface du Groenland (d'où diminution de la surface et de l’épaisseur de la glace et remontée de certaines espèces de poissons due au réchauffement des eaux en Islande et au Groenland-Est). Depuis 1950, l'étendue de glace (c'est à dire le périmètre de glace qui contient au moins 15% de concentration et mélange glace/eau) est passée de 8 à moins de 4 millions de km². L'épaisseur de la glace, quant à elle, a aussi diminué passant de 3 m il y a 30 ans à moins de 2 m aujourd'hui, à savoir une perte des 3/4 du volume. Enfin, la glace de mer est deux fois plus mobile que celle de l'époque de Nansen (fin XIXe s.) et est passée du simple au double par rapport à la dérive de Tara. Bref, on perd 2 à 3 millions de km² de vieille glace (d'au moins 2 ans) chaque été au cours des années 1990. Ainsi 13% de la banquise, l’habitat de l'ours, disparaît annuellement. En somme, l'écosystème change et les ours peuvent disparaître (changement climatique, réduction de la banquise, moins de bouffe, moins de graisse, moins bonne santé, ours plus petits à naître, poids minimum des ours femelles pour avoir des petits, période sans manger se prolongent et risque pour les ours femelles de ne pas atteindre le poids minimum pour avoir des petits (de façon très anecdotique, j'ai retenu qu'une femelle gravide peut rester 8 mois sans manger ; elle dépense 1 kg de graisse par jour et il lui faut 250 kg de graisse dès le départ).... --> déclin de l’espèce). Il n'y a, en réalité, ni plus ni moins d'ours (entre 21 et 25 000 dans le monde polaire) mais c'est leur distribution - en interactions avec l'Homme - qui a changé avec leur rapprochement des rivages dû à la diminution de la banquise. Mais attention, d'autres dangers peuvent surgir, comme les orques qui remontent au Nord - même s'ils n'aiment pas trop la banquise à cause de leur aileron - et qui mangent la même chose que les ours... à savoir des phoques (hors période de glace) !

J'ai aussi entendu parler d'une toxine dangereuse, la trikline, que contient la viande d'ours (mais encore plus le morse) et qui fait qu'on doit la bouillir longtemps et sinon la manger faisandée. En fait, l'ours dépend vraiment du phoque qui, lui-même, dépend de la banquise (pour mettre bas ses petits). L'ours ne mange autre chose (morse, baleine, eider) que s'il n'a pas de phoque. Son régime alimentaire est si gras qu'il mange d'ailleurs plus la graisse que la viande de phoque. Il se nourrit 3 mois dans l'année et puis ensuite maigrit. Vu qu'il se déplace beaucoup et compte tenu du froid, l'ours doit être gras et la graisse passe d'ailleurs très vite de son estomac à ses cellules. Il peut manger jusqu'à 26 fois en un repas c'est-à-dire près de 100 kg ! Ensuite, si les études se préoccupent essentiellement de la chaîne alimentaire, il n'en est pas de même encore sur le thème de l'acidification des océans et ses effets en arctique...

Colloque sur l'ours polaire

Sinon, pour conclure - et je passe sur les origines de l'ours polaire et sur les histoires actuelles d'hybridation avec l'ours brun qui remonte au Nord... - j'ai entendu, pas forcément compris, plein de nouveaux mots, termes, expressions et concepts... comme "albedo" (rapport à l'énergie solaire réfléchie), "cynégétique" (rapport à la chasse) et alors je ne parle même pas des paramètres astronomiques de la variation du climat tels que « l'excentricité » de son orbite , « l'obliquité » et la « précession » de son axe de rotation...

Allez, j'finis mon ursus-opus sous un angle plus ésotérique... ! C'est l'histoire de Zeus qui s'éprend de la nymphe Callisto. Celle-ci, virée par Artémis, la déesse de la chasse, accouche d'un petit Arcas. Forcément, Héra, l'épouse de Zeus, très jalouse, se venge et transforme Callisto en ourse. Alors cette dernière erre en forêt pour éviter les chasseurs et c'est lors d'une chasse justement que son propre fiston Arcas la vise ! Heureusement que Zeus intervient pour détourner sa main et le transformer aussi en ours. Alors, il balance les deux ours, mère et fils, en l'air et les métamorphose en étoiles, formant les constellations de la Grande ourse et de la Petite ourse. Héra, furieuse, décide qu'ils ne dormiraient jamais et s'adjoint Poséidon, le dieu des océans, dans la combine pour que ces foutus ours n'aient jamais à descendre de la voûte céleste pour se reposer en mer... Ces constellations sont donc à l'origine du nom de l'Arctique (« arktos » en grec). Le pôle Nord céleste est très proche de l'étoile alpha de la Petite ourse, ou Polaris, l'étoile polaire actuelle ! Ce qui me rappelle avec plaisir les "leçons d'astronomie" lors de ma rando en Croatie et qui certainement va donner lieu au p'tit nom d'une embarcation du CKG à immatriculer... :)

Ah, si, j'y pense... j'ai aussi retenu que l'ours polaire commence à avoir la chaire de poule à -40°C et qu'il a des zones de son corps spécifiquement adaptées à son « aération », moyen de libérer son trop-plein d'énergie, comme, par ex., le creux de ses épaules ! Et puis aussi, je me demande bien pourquoi l'ours polaire, par ailleurs excellent nageur, n'utilise pas ses pattes arrière !?? Cela dit, il reste performant puisqu'il peut nager à 10km/h sur une distance de 100 km ! Et puis sinon, pourquoi les ours ne vivent pas en famille ? La femelle va se torcher la prise en charge, l'élevage et l'éducation des oursons pendant en gros les deux premières années de leur vie, devant en plus de cela affronter (rarement ??) les velléités de l'ours mâle qui pourra sans vergogne, s'attaquer aux jeunes proies... Enflure d'ours misogyne et cannibale qui s'attaque à sa propre progéniture... Ah la la, les ourses sont vraiment méritantes, exceptionnelles !

Colloque sur l'ours polaire - dédicace

mercredi, octobre 17 2012

L'art de l'Aksalak

Par un dimanche gris et pluvieux, je sors du Salon de la Revue en plein Marais pour rejoindre Élo, ma folle d'équipière polo, qui est déjà sur place avec une copine à elle, à la Cité des sciences à la Villette. On se retrouve donc à la Géode où le monde de l'Arctique et l'ours polaire sont à l'honneur pour la sortie du film Arctique avec, à cette occasion, des animations et des jeux Inuits, des ateliers pédagogiques pour les enfants, sans oublier des projections en avant-première de ARCTIQUE suivies de rencontres avec des aventuriers du grand Nord... (Nicolas Dubreuil, Éric Brossier, Rémy Marion).

Je m'arrête naturellement au stand de la "Family Marion", feuillette les bouquins que Rémy Marion dédicace ; j'en connais déjà quelques-uns et j'ai d'ailleurs un petit faible pour un en particulier dédié à l'ours polaire et très imagé... craquant quoi. Je l'avais d'ailleurs découvert à une soirée organisée dans un bibliothèque d'Asnières, dans le cadre d'une expo de photos sur l'expédition Tara Arctic et la projection du film "Prisonniers volontaires de la banquise", suivie d'un débat avec Bruno Vivienne, le réalisateur.

Je m'aperçois assez vite que la séance de 14h30 est déjà complète mais je n'ai pas trop l'intention d'attendre la suivante et tant pis pour le débat. Qu'à cela ne tienne, je reste discuter avec Guillaume Marion et me prête aux jeux inuits qu'il anime... à partir de 7 ans ! Allons-y pour des « exercices de tonus polaire » car, chez les Inuit, une bonne forme physique est indispensable ! Ces jeux et sports auxquels se sont toujours adonnés les Inuit leur servaient d'entraînement et les aptitudes ainsi développées (force physique, agilité et endurance) leur servaient dans la survie quotidienne du Grand Nord rigoureux.

Père & fils s'adonnent aux jeux Inuit

C'est assez étonnant, avec pas grand chose comme équipement, ce qu'on peut faire ! Comme par exemple ce jeu de traction uniquement avec deux bouts de bois (bois d'animaux ou bien ivoire de dent de morses) reliés entre eux par une ficelle, plus ou moins courte, et qui s'appelle un Aksalak (vient de Igloolik, île de Baffin).

« Certains de ces jeux traditionnels proviennent vraisemblablement d'Asie, où les Inuit vivaient avant leur migration par le détroit de Béring vers l'an 2 000 avant Jésus-Christ, d'autres ont été appris sans aucun doute après la migration par leurs contacts avec des peuples autochtones du sud qui avaient émigré d'Asie longtemps auparavant. » (Exposition Traditions vivantes du Musée virtuel du Canada).

Et voilà, après avoir fait mumuse, nous parcourons l'expo photos L'Arctique au fil des saisons de Florian Schulz pour clore la visite.

Expo photos de Florian Schulz

En sortant de là, Élo croise des connaissances de sa fac. Et moi, je crois entendre mon nom mais je n'y prête guère d'attention pensant inconsciemment entendre des voix... Et bah non, c'est François, de l'ACBB, avec sa copine, qui m’interpelle. Tout les chemins mènent à la Villette !! Mais eux, ils vont voir l'atelier où on mange des insectes... très peu pour moi, ciao !

Sur les jeux et sports inuit :

Association Inuksuk - Espace culturel Inuit : Jeux et jouets (pinnguak en inuktitut).

Exposition du Musée virtuel du Canada intitulée Traditions vivantes :
Des musées saluent les jeux autochtones de l'Amérique du Nord

Elliott Avedon virtual museum of games :
Jeux Inuit (Esquimaux) Traduit de l'anglais par Serge R. Mounin

Sur l'ours polaire :

Icon zik Écouter Rémy Marion parler de son animal magique, l'ours polaire, dans l'émission de FI Vivre avec les bêtes du 10 juin 2012 (de 7'44 à 17'33) et du 14 octobre 2012 (de 7'50 à 17'42) et dans l'émission CO2 mon amour du 20 octobre 2012.

Organisation du premier colloque en France dédié à l’Ours polaire par l'association Pôles Actions : L'ours polaire, de la banquise à la une des médias, 22-23 octobre 2012, Institut océanographique, Paris (programme).

lundi, octobre 8 2012

L'ours polaire en tableaux

Buuti Pedersen, artiste groenlandaise de Qaqortoq pour qui vivre au Groenland est un privilège de la nature, qui est aussi sa plus grande source d'inspiration.

Un certain nombre de tableaux de "Polar bears" sont à découvrir dans la gallerie Paintings acrylic.

Ours enlacés

dimanche, octobre 7 2012

Ursus arctos horribilis… et Grizzly Man... ou qu'est-ce que ça fait d'être un ours ?

Et voilà, j'écoutais Cosmopolitaine sur FI avec les passionnantes recherches de la neurobiologie sur le cerveau quand la suite s'enchaîna sur Vivre avec les bêtes... Fallait alors que je zappe sur FIP ou Nova car franchement, avec "de Fontenay", je ne peux pas m'empêcher de penser davantage à Miss France qu'à la philosophe, tout ça sur un fond de "Trente millions d'amis"... non, non et non ! Finalement, j'ai vaqué et pas zappé mais bien m'en a pris car j'ai pu découvrir cette histoire assez dingue de "Grizzly Man".

Grizzly Man en dvd

" Grizzly Man est un film documentaire animalier américain du réalisateur allemand Werner Herzog, sorti en 2005. C'est l'histoire de Timothy Treadwell qui a passé treize étés, sans armes, près des grizzlys dans le Katmai National Park and Preserve en Alaska. Lors des cinq dernières expéditions, il a filmé les ours et s'est mis en scène à leurs côtés ; il a réalisé des films de sensibilisation servant à illustrer ses interventions et sur la nécessité de protéger les ours sauvages. En 2003, à la fin de la treizième expédition, Treadwell et sa compagne ont été attaqués et dévorés par un grizzly.
Le film d'Herzog tente de cerner la personnalité complexe et controversée de Treadwell, au travers d'interviews de ses proches, et de scènes extraites des 100 heures de prises de vues tournées avant sa mort. Il essaye de comprendre ce qui a amené un homme à passer toutes les frontières de la nature, au point que tout en reconnaissant l'immense danger qu'il courait, s'en approchait toujours plus ; se trouvant, au moment de sa mort, à l'endroit qu'il jugeait le plus dangereux et où, de son propre aveu, aucun homme ne serait capable de rester en vie. " (Source : Wikipedia)

Icon zik Écouter Tout bêtement philosophie, l'analyse critique d’Élisabeth de Fontenay sur FI dans Vivre avec les bêtes (7/10/2012) ou lire ses Libres Propos autour du film.

En voici quelques extraits parfois écourtés, adaptés !

La vie des ours : " Herzog nous montre quelques unes des images tournées par Tim, les paysages magnifiques sans la neige, et ces ours qui se battent de façon tellement impressionnante, debout, s’enlaçant de manière quasi humaine. On voit leur manière d’attraper les saumons dans les torrents, de s’ébattre dans l’eau, de menacer, de s’esquiver. "

Une vision idyllique de la nature " Timothy a quelque chose du parfait écolo, du hippie, qui ignore tout et veut tout ignorer de l’éthologie, du savoir sur le comportement de chaque espèce animale. De la même façon, tout confit en sentimentalité, il ignore ce que c‘est que l’empathie, la capacité de se représenter et d’éprouver les émotions de l’autre. Même et surtout quand il dit qu’il veut devenir un animal sauvage, être l’un d’eux, le seul homme à les comprendre. Dans cette ivresse de se métamorphoser, d’abandonner la condition humaine, il ne s’est pas demandé : qu’est-ce que ça fait d’être un ours ? Il accusait les autres, tous les autres, d’avoir mal compris ces animaux. Mais lui-même leur a manqué de respect, il n’a pas respecté leur territoire, il n’a pas cherché à comprendre leurs codes, ce qui a fortement choqué les autochtones qui lui ont reproché d’avoir rompu un pacte tacite, vieux de 7000 ans."

La dévoration : " On a mieux compris ce qui s’était passé quand on a su, que revenus dans le sanctuaire des ours, hors saison, ils avaient rencontrés de nouveaux ours, ceux qui leur étaient jusqu’à un certain point familiers étant partis. Ils ont été tués et dévorés par un grizzli qu’ils ne connaissaient pas, un vieil ours de 28 ans. Lorsque le pilote d'hélicoptère revenant chercher Tim à la fin de l'été l’a appelé et cherché et ne l’a pas trouvé, les secours l'ont ensuite retrouvé, enfin quelques membres épars et quatre sacs poubelles extraits du ventre de l’ours identifié sans erreur comme le tueur et tiré de l’hélicoptère. Il y a deux scènes impressionnantes dans ce film. Celle où le médecin légiste remet à l’une des compagnes de Tim, sa montre qui ne s’est pas arrêtée. Et celle, très forte cinématographiquement, où Werner Herzog, sous le regard d’une autre compagne de Tim, écoute l’enregistrement de la bande son des six minutes fatales. Juste la bande son… car rien ne fut filmé, le bouchon qui obturait la caméra n’ayant pas été retiré. "

Une personnalité complexe et controversée Une mise en scène narcissique, bavarde et vaniteuse de lui, ce héros, qui nous ferait oublier qu'il en a payé de sa vie et de celle de sa compagne. Il a entraîné dans cette aventure une femme qu’on ne voit jamais dans ses films, qui avait peur des ours, et qui mourra avec lui après l’avoir traité de destructeur. Timothy a fait en sorte qu’on le voie toujours seul à l’image. Les femmes qu’il amenait dans le sanctuaire des grizzlis restaient anonymes, toujours cachées. Il n’y en avait que pour lui, que pour son narcissisme infantile de la vie sauvage et de l’innocence. Lui, toujours lui, seulement lui, dans un centrement sur soi et une quête de soi-même qui utilise la caméra comme medium.

Une expérience limite peut-elle se décider, se choisir délibérément ? " En manifestant son goût morbide du risque extrême et du franchissement de la ligne, il a éprouvé un grand plaisir du jeu avec la mort : et ceci, sans fusil, ce qui est admirable, mais aussi, ce qui l‘est moins, sans règle, et surtout sans prudence, sans intelligence, sans stratégie, même s’il veillait à ne jamais relâcher son attention et à rester calme. Ne s'agit-il pas ici plutôt de manifester sa volonté de puissance ? Il y avait, derrière cette passion mortelle pour les grizzlis, une haine profonde de la civilisation, et un goût de la transgression systématique. Le projet de mourir représentait pour lui la meilleure façon de faire connaître son combat.

Quelle est la morale de cette terrible histoire, la leçon que Werner Herzog, essaie de faire passer ? " Diane Fossey me semble un éloquent contre exemple de cette dérive psychologique qui chez Timothy Treadwell a consisté à instrumentaliser des animaux sauvages pour se trouver lui même, et à greffer sa volonté de suicide sur son désir de vivre seul avec ces bêtes. Diane Fossey, elle aussi, aura perdu la vie dans son aventure avec les gorilles. Les mâles pouvaient être très agressifs, ce qui la terrorisait mais, au bout d’un très long temps, elle a obtenu de l’un des géants qu’il accepte sa présence et les autres gorilles sont peu à peu venus à elle. Et ce n’est pas son « animal magique » qui a tuée cette héroïne de la primatologie, c’est un inconnu, sans doute un braconnier, qui l’a assassinée. "
" A l'écoute des témoignages, on comprend comment cet homme peut dire qu’il a trouvé la vraie vie en vivant avec les ours et que celle-ci fait partie de sa mythologie. Et ce personnage, ce destin nous donnent beaucoup à réfléchir au sujet de la bonne façon, surtout de la mauvaise façon d’aimer et de servir les animaux. "

Cette chronique m'a vraiment interpellée...

samedi, octobre 6 2012

Actus polaires à venir

Arctique : WE événement à la Géode du 13 au 14 octobre 2012

  • Soirées polaires : Arctique ou le pôle nord au rythme quotidien d'une famille d'ours polaires menacés par la fonte inexorable de la banquise... ; Ernest Shackleton, naufragé de l’Antarctique, vous fera revivre l’une des plus grandes histoires de survie de tous les temps sur le pôle sud.
  • Rencontres polaires : Nicolas Dubreuil, Guide touristique, maître de conférences en informatique, ethnologue ; Eric Brossier, Ingénieur en génie océanique ; Rémy Marion, photographe, vidéaste, conférencier, guide naturaliste et organisateur de voyages, auteur de nombreux ouvrages sur les régions polaires ; Grand Nord Grand Large, tour-opérateur spécialiste des voyages vers les pôles.
  • Ateliers Inuit : Découvrez le monde des Inuits à travers des jeux et des ateliers : contes inuit, le jeu de ficelle, initiation à l'écriture inuit, grande forme (animé par Guillaume Marion, accompagnateur de kayak de mer en régions polaires), A la découverte des géants de glace...
  • Expo photos : L'arctique au fil des saisons, de Florian Schultz.

Icon main Rémy Marion, invité dans Vivre avec les bêtes sur France Inter dimanche 14 oct.
Émission d’Élisabeth de Fontenay et Allain Bougrain-Dubourg, le dimanche de 15h à 16h.

Icon main Colloque sur l'ours polaire, 22-23 oct., Institut océanographique de Paris
Réunissant des généticiens, des glaciologues, des biologistes canadien, norvégien, danois et français, ce colloque a pour objectif de faire le point sur les connaissances actuelles de l’espèce, son environnement et ses relations avec l’Homme sous les latitudes septentrionales de notre planète.