La Panik d'Asnières en live

Tribulations incongrues d'une fille un peu floue...

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vendredi, septembre 30 2016

Sors de l'Europe Dracula !

Il faut rompre avec ce monde pourri. Il faut rompre et trouver le courage en nous-mêmes, quand nous avons le pouvoir et que nous sommes de gauche, de faire des politiques de gauche.

C'était vendredi 23 septembre 2016, lors d'une conférence autour de l’Union européenne organisée par Die Linke à Berlin, Jean-Luc Mélenchon a expliqué pourquoi il défendait l’idée d’une sortie des traités européens s’articulant autour d’un plan A et d’un plan B, et a pointé du doigt la responsabilité d’Angela Merkel, de Nicolas Sarkozy et de François Hollande dans la situation économique désastreuse de l’Europe. Il a enfin dénoncé le prétendu « modèle » allemand, qui crée de la pauvreté, ainsi que la logique guerrière de l’Union européenne et de l’OTAN à l’Est du continent.

Il termine sur une note d'espoir certes plus métaphorique mais selon moi, fondamentale à la survie de notre condition humaine :

Si tu allumes la lumière de l'humanisme alors Dracula s'en va en petits morceaux !

Icône vidéo Europe : « Il faut rompre avec ce monde pourri »

samedi, mai 9 2015

De Todd à psolisiste... pardon solipsiste !

Qui est Charlie ? E. Todd, Paris, Fayard, mai 2015. Tout a commencé là, vous savez, avec le dernier buzz médiatique autour d'Emmanuel Todd (1) et de la sortie (avant même) de son nouveau bouquin Qui est Charlie ? Sociologie d’une crise religieuse (2) le 7 mai, soit 4 mois après les attentats à Charlie Hebdo.

L'Obs, Libé et France inter... et c'est là que j'embraye moi, avec Le billet de Sophia Aram (3), d'abord. L'humoriste ne se reconnaît pas, en effet, dans les chiffres d'Emmanuel Todd sur le 11 janvier qui voudraient « que les musulmans n'aient pas manifesté, qu'ils ne comprennent rien à la laïcité ». Touchée et concernée, je poursuis donc avec l'ensemble de l'intervention d'Emmanuel Todd dans La matinale du 7/9 (4).

C'est vrai qu'a priori, comme ça, rien que dans ses réactions, je ne l'ai pas trouvé très sympathique et encore moins convaincant, le Todd... Ici, il évoque une « machine Fourest »... oui, elle s'appelle Caroline ! Et puis là, il insiste lourdement sur le fait que « Patrick Pelloux n'est pas un gros cerveau » (5)... des propos qui, tout au moins sur le ton et la forme, ne me le font guère prendre au sérieux, le Todd... et renforcent même mon sentiment d'antipathie. C'est pourquoi cela m'a inspiré ce billet car je le connaissais d'avant, le Todd, au moins de réputation, dans un autre registre, plus scientifique, plus universitaire, plus académique, plus respectable quoi !

J'en arrive petit à petit à l'article « "Qui est Charlie ?" : Emmanuel Todd et ses méthodes » sur Mediapart (6) où je comprends et redécouvre tout le sens de la locution latine ad hominem fort appropriée à ses « colères radiophoniques » qui in fine ne donnent pas envie du tout de lire son ouvrage ! De l'art d'user de l'argument de rhétorique consistant à confondre un adversaire en lui opposant ses propres paroles ou ses propres actes et qui est devenue, aujourd'hui, une manœuvre malhonnête pour discréditer des arguments adverses, sans les discuter eux-mêmes, mais en s'attaquant à la crédibilité (paroles, actes, physique, etc.) de la personne qui les présente (Wikipedia).

« ...Si l’homme n’avait pas, derrière lui, un long travail fondé sur l’analyse des systèmes familiaux (...) Difficile donc de balayer le dernier ouvrage du chercheur, même si l’on peut être, par avance, lassé des saillies du polémiste qui délégitiment trop souvent les intuitions de l’observateur fin qu’il peut aussi être. Si le lecteur est donc prêt à, parfois, se pincer le nez ou se frotter les yeux, et à passer ainsi sur la manière dont Todd réduit sans beaucoup d’arguments la plus grande mobilisation de l’histoire française depuis 1945 à une « imposture », une « hystérie collective » et un « happening européiste », l’ouvrage Qui est Charlie ? Sociologie d’une crise religieuse, demeure intéressant » (6).

Là-dessus, je surfe, je tournoie, j'erre et je lis le billet de Seb Musset, « La tentation toddophobe », consacré au sujet et qui rejoint les analyses ci-dessus (7). Lui aussi se refuse, en tant que manifestant du 11 janvier, à se faire « classer avec 4,5 millions de personnes dans la rubrique xénophobe potentiel, islamophobe en puissance, antisémite en devenir et pro-Maastricht évident ». Ah, j'adore le Seb avec ses formules qui tuent : « Dans un publireportage de je ne sais plus quel JT suce-boules, en duplex depuis la stratosphère, Emmanuel et Manuel sont fiers d'eux » (8). Oui oui, je m'égare, il s'agit d'autre chose... mais y en a chez qui le fond sauve et induit la forme !!

C'est alors que je tombe, parmi d'autres, sur deux commentaires de Frédéric Boullet sur la page facebook de Seb Musset à l'endroit de l'article sur Todd (9). C'est le ton un peu décalé, radical ou violent qui me rend curieuse. Mais bon, au final, ses propos sont peut-être très intéressants mais trop indigestes... En revanche, j'aurais eu la joie et la surprise d'apprendre un nouveau mot... encore... dans cette phrase que je cite ici brute et hors contexte : « (...) les p'tits mesquins que je connais et représentatifs d'un courant plus général, se répandre au top de leur imposture, au top de la dégueulasserie la plus sophistiquée, drapés dans leur émotion-personnelle-qui-les-atteint-eux. Centrés sur eux-mêmes. Solipsistes. (...) ».

Ah bah voilà, on y arrive ! So-li quoi ? So-li-psi-ste ! Du latin solus, seul et ipse, soi-même ! C'est-à-dire, « un sujet pensant pour qui il n’existe pas d’autre réalité que lui-même » (Wiktionnaire). « Une conception selon laquelle le moi, avec ses sensations et ses sentiments, constitue la seule réalité existante dont on soit sûr » (Larousse.fr).

Alors là, je suis désolée, il me manque des neurones et, comme dirait ma reum, des connexions de synapses défectueuses... car, en dépit de ces définitions, je ne pige toujours pas... Qu'à cela ne tienne, je peux compter sur Wikipedia pour m’éclairer : « le solipsisme est une « attitude » générale pouvant être théorisée sous une forme philosophique et non métaphysique (...). La question ici ne relève d'abord pas de « l'esprit », mais d'une constatation que le « moi », ou l'ego, est la seule manifestation de conscience dont nous ne puissions pas douter (voir Descartes). Seul l'ego peut donc être tenu pour assurément existant et le monde extérieur avec ses habitants n'existe dans cette optique que comme une représentation hypothétique, et ne peut donc pas être considéré, sans abus de langage, autrement que comme incertain. Il pourrait s'agir seulement d'une position épistémologique « constructiviste ». Si on l'envisage aussi sur un plan ontologique, on se rapproche alors quelque peu du « pyrrhonisme » puisque la connaissance de quoi que ce soit d'extérieur à soi-même ne reste qu'une conjecture incertaine ».
Oui, non, d'accord, peut-être... alors en gros, si je résume, le solipsiste, c'est juste un gros mytho !!! Aaargh, JE DÉCROCHE !!

Je saute du coq à l'âne mais cela me fait penser à un autre mot, tiens, que j'ai appris tout récemment en lisant le fameux « Bénachou » (!! hé oui, l'utopie s'est réalisée... j'ai fini par finir l'infinissable !!)(10). Il s'agit du terme « acrostiche », du grec akrostikhos (akros, haut, élevé et stichos, le vers), qui est « un poème dans lequel les initiales de chaque vers ou, parfois, les premiers mots d'une suite de vers, lues verticalement de haut en bas, composent un mot ou une expression en lien avec le poème. » (Wikipedia).

Bon ben voilà, j'en termine... et vous voyez qu'au-delà de mon billet sur Todd, j'ai dû m'acoquiner avec plusieurs mots de la langue française, issus du latin et du grec... Et on veut supprimer quoi déjà dans les nouveaux programmes de l’Éducation nationale ? Ok ok, j'y vais à la va vite, je fais des raccourcis mais bon... c'est pas mon sujet non plus ! Bon, en tous cas, je me permets juste une incise fulgurante pour dire qu'on peut effectivement se demander à quoi ça sert le grec ? et le latin ? et l'allemand ? Comme Joann Sfar réagissant à la Lettre de Jean d'Ormesson au président, j'aurais tendance à dire « ça sert à lire des livres en français, à les mettre en perspective, à en deviner l'architecture. D'où je parle, moi qui ne connais aucune de ces trois langues ? J'aime bien savoir qu'elles existent ! Et que beaucoup d'autres les connaissent pour moi » (11)... mais c'est tout un autre débat...

Icône main SOURCES :

(1) Emmanuel Todd : démographe, anthropologue, historien, politologue et essayiste (bio et biblio sur FI).
(2) Emmanuel Todd, Qui est Charlie ? Sociologie d'une crise religieuse, Paris, Seuil, Essais, mai 2015, 252 p.
(3) "Chkoune Charlie", Le billet de Sophia Aram dans le 7/9 du lundi 7 mai 2015 à 08:55.
(4) "L'invité" du 7/9 par Patrick Cohen le 7 mai 2015 de 8:21 à 8:34.
- "Ce qui m'inquiète le plus, c'est la montée de l'antisémitisme" ;
- "Le pays est dans un état de vide métaphysique".
(5) "Patrick Pelloux n'est pas un gros cerveau", Le Journal du matin du 6 mai 2015, RTS.ch, radio La 1e Suisse romande.
(6) "« Qui est Charlie ? »: Emmanuel Todd et ses méthodes", Joseph Confavreux, Mediapart, jeudi 7 mai 2015.
(7) "La tentation Toddophobe", Après l'abondance. Le blog de Seb Musset, lundi 4 mai 2015.
(8) "Les fantasmes économiques d'Emmanuel et Manuel", Après l'abondance. Le blog de Seb Musset, dimanche 12 avril 2015.
(9) "Charlie Hebdo", blog Dessins de Fred Boullet.
(10) Georges-Marc Bénamou, Comédie française, Paris, Fayard, octobre 2014, 336 p.
(11) "Lettre ouverte au président de la République et aux « Attila » de l'éducation", Jean d'Ormesson, Figaro, Vox Société, 8 mai 2015. "Message de Joann Sfar" sur sa page facebook, 8 mai 2015.

mardi, mars 31 2015

Regarde...

Barbara à l'hippodrome de Pantin en 1981
Récital de Barbara à l'hippodrome de Pantin (actuel Zénith de Paris), 25 représentations tous les jours du 28 octobre au 21 novembre 1981. Deux nouvelles chansons à son répertoire : Regarde et Pantin.

Regarde... Chanson pleine d'émotions qu'elle composa et chanta pour la campagne présidentielle de François Mitterrand à partir du 8 avril 1981 (source : Jérôme Garcin, op. cit., Bio-discographie, p. 158). François Mitterrand assiste à la première représentation.

Elections présidentielles, mai 1981.
Jean-Pierre ELKABBACH et Etienne MOUGEOTTE annoncent en direct le résultat du 2e tour de l'élection présidentielle, le 10 mai 1981 : portrait électronique affichant le visage de François Mitterrand, élu Président de la République. (INA)

Cette chanson m'a très émue, elle est belle, pleine d'espoir...

Regarde :
Quelque chose a changé,
L'air semble plus léger,
C'est indéfinissable.

Regarde :
Sous ce ciel déchiré,
Tout s'est ensoleillé,
C'est indéfinissable.

Un homme,
Une rose à la main,
A ouvert le chemin,
Vers un autre demain.

Les enfants,
Soleil au fond des yeux,
Le suivent deux par deux,
Le cœur en amoureux.

Écoute :
C'est fanfare et musique,
Tintamarre et magique,
Féerie féerique.

Regarde :
Moins chagrins, moins voûtés,
Tous, ils semblent danser,
Leur vie recommencée.

Regarde :
On pourrait encore y croire,
Il suffit de le vouloir,
Avant qu'il ne soit trop tard.

Regarde :
On en a tellement rêvé,
Que, sur les mur bétonnés,
Poussent des fleurs de papier.

Et l'homme,
Une rose à la main,
Étoile à son destin,
Continue son chemin.

Seul,
Il est devenu des milliers,
Qui marchent, émerveillés,
Dans la lumière éclatée.

Regarde :
On a envie de se parler,
De s'aimer, de se toucher,
Et de tout recommencer.

Regarde :
Plantée dans la grisaille,
Par-delà les murailles,
C'est la fête retrouvée.

Ce soir,
Quelque chose a changé,
L'air semble plus léger,
C'est indéfinissable.

Regarde :
Au ciel de notre histoire,
Une rose, à nos mémoires,
Dessine le mot espoir...

Barbara à l'hippodrome de Pantin en 1981

Aujourd'hui, cette liesse, ce vent de folie sont juste finis, d'un autre monde...
La ferveur est passée, l'utopie envolée...

Regarde :
Quelque chose a changé,
L'air semble moins léger,
C'est si définissable,

Sous ce ciel déchiré,
Tout s'est engrisaillé,
Un homme,
Une rose à la main,
A fermé le chemin,
Vers un sans lendemain...

Regarde :
On ne peut plus y croire,
Il ne suffit plus de vouloir,
Il est déjà trop tard...

Icône vidéo Regarde sur Youtube
Icône audio L'album sur Deezer

lundi, février 9 2015

Charlie suite

Lus et relus, j'aime.

Icône main Virginie Despentes : “Les hommes nous rappellent qui commande, et comment ” - Après les attentats, l'écrivaine réagit (Les Inrocks, Actu, 17 janvier 2015).

Je réalise qu'elle n'est plus "toute jeune" sur le devant de la scène... pfff. Et puis je la découvre assez engagée, somme toute... De quoi la relire, tiens !

Icône main Seb Musset : " Deux ou trois choses sur l'après-Charlie " (Après l'abondance, le blog de Seb Musset, 20 janvier 2015).

lundi, janvier 26 2015

"Adballah, féministe discret"

A nous étrangler en entendant l'hommage de Christine Lagarde au défunt roi d'Arabie Saoudite Abdallah, qualifié de "grand défenseur des femmes" par la directrice du FMI.

Billet de Sophia Aram sur France Inter
Le billet d'humeur de Sophia Aram dans le 7/9, l’invité était Thomas Piketty (8h55 - 26 Janvier 2015).

" Merci Sophia Aram ! On rappelle à l'ancienne ministre, au hasard, que l'Arabie Saoudite est le dernier pays où les femmes sont interdites de conduire. Sophia Aram, ce matin sur France Inter, s'est payé Madame Lagarde, et les défenseurs d'une monarchie pétrolière confite dans son obscurantisme - cf : la torture du blogueur Raif Badawi qui a osé critiquer la police religieuse - pour notre plus grand plaisir. " (Causette)

Icône vidéo La réponse - en burqa - de Sophia Aram à Christine Lagarde.

mercredi, janvier 14 2015

Charlie doit survivre !

En décembre dernier, campagne de pub pour les abonnements de Noël...

C'est pas parce que vous n'êtes pas avec vos gens préférés pour les fêtes que vous ne pouvez pas leur faire plaisir. Quand vous abonnez quelqu'un à Charlie, vous pouvez lui ajouter un message, que nous lui envoyons avec le 1er numéro. Voici l'un des derniers qu'on a reçus :
"Que notre fils qui vit dans les Cévennes
Comme le petit Jésus dans sa crèche
Soit visité 52 fois par le divin Charlie
Qu'il reçoive les massages de saint Patapon et de saint Maurice
Signé : ta mère la vierge immaculée et son enculé de mari "
Nos lecteurs sont formidables.

Une façon de réagir... à la veille de la parution du numéro déjà pré-historique...

Soutenez Charlie !

Parce que le crayon sera toujours au dessus de la barbarie… Parce que la liberté est un droit universel… Parce que VOUS nous soutenez… Nous, CHARLIE sortirons votre journal mercredi prochain !

Soutenez Charlie !

Le Charlie Hebdo qui paraîtra mercredi, le premier journal de l'après-attentat dit "des survivants", sera le journal de tous les records, imprimé à trois millions d'exemplaires et distribué dans 25 pays. Le numéro comprendra seize pages d'humour et d'hommages aux morts de l'équipe avec une "une" dessinée par Luz, "seul Mahomet" du numéro.

Charlie n'est pas mort !

Comment rester zen ?
Infusion Yoggi, encens chakra & Asaf...

Comment rester zen ?

Asaf est Charlie

lundi, janvier 12 2015

"Laïcité et paix civile"

Quoi de mieux, en ces temps funèbres, qu'une petite conf de Jean-Luc Mélanchon...
Contre le crime politique organisé. Discernement et cohérence ! Liberté de conscience ! Égalité ! Fraternité républicaine ! Unité !

La place de la République le lendemain de la grande marche
Place de la République, lundi 12 janvier 2015, v. 19h.

Mesdames, messieurs, nos chers compatriotes, nos chers concitoyens.
Notre rassemblement ce soir s'intègre dans la chaîne des événements qui ont commencé avec les meurtres commis contre la rédaction de Charlie Hebdo. C'est une des formes de résistance que nous y opposons, celle de la lumière de l'esprit car réfléchir, c'est aussi se recueillir.
Chacun de nous peut être une barrière contre la bêtise, contre le fanatisme, contre l''obscurantisme mais aussi, chacun d'entre nous peut être un foyer du renouveau dont nous avons eu ce week-end l'heureuse prémisse.

Conférence de J-L Mélanchon au théâtre Dejazet

Quoi de plus difficile et de plus émouvant, en de telles circonstances, de commencer une conférence ? Alors, il nous a proposé, « pour marquer le sens de ce qui nous réunit », de participer tous ensemble à un rituel militant venu d'Amérique latine.

Lorsque nous conduisons les nôtres à leur dernière demeure, nous nous levons, leurs noms sont énoncés et pour chacun d'entre eux il est dit « présent ». Pourtant, c'est le moment où, plus que jamais, leur absence pèse mais « présent » veut dire que chaque être humain vit pour toujours à travers ses œuvres et que les œuvres des nôtres ont un nom, celui des femmes, des hommes qui les portent tandis que celui de leurs assassins a vocation à sombrer dans le néant.

Conférence de J-L Mélanchon au théâtre Dejazet
17 morts : Frédéric Boisseau, Philippe Braham, Franck Brinsolaro, Jean Cabu, Elsa Cayat, Stéphane Charbonnier (Charb), Yohan Cohen, Philippe Honoré, Yoav Hattab, Clarissa Jean-Philippe, Bernard Maris, Ahmed Merabet, Mustapha Ourrad, Michel Renaud, François-Michel Saada, Bernard Verlhac (Tignous), Georges Volinski.

La vie est une école pour tous ceux qui ont le goût de la conscience. Et les événements sont les travaux pratiques de nos principes. Plus grand est le défi, plus forte est l'occasion de nous dépasser. Nous avons vu quelque chose d'extraordinaire : le peuple français, balayant tout, n'appartenant à personne, a proclamé dans sa profondeur son attachement au principe républicain. Il ne manifestait ni pour une religion ni contre, ni pour une idée attachée à un parti politique plutôt qu'à un autre. Ils ont manifesté pour le fondamental de ce qui est l’identité des Français. L'identité des Français, c'est la république. L'identité des Français, c'est ce qui les relie entre eux à un contrat simple : liberté, égalité, fraternité. Ce message est universel, il ne nous enferme dans aucun chauvinisme, dans aucun repli. C'est le contraire, c'est une main tendue à l'humanité universelle toute entière ; à condition que les principes en soient respectés.

Pour poursuivre la soirée, un petit resto à la brasserie Jenny d'à côté, en ce jour d'hommage à mon ancêtre martyre, mais surtout pour échanger, débattre, réfléchir, tenter de comprendre et d'avancer...

« La marche du 11 janvier n'appartient à personne »
Icône vidéo Invité de Jean-Michel Aphatie sur RTL le mercredi 14 janvier 2015, Jean-Luc Mélenchon est revenu sur ce que représente pour lui la marche du 11 janvier : l'irruption du peuple souverain sur la scène publique. Il a appelé à un renforcement de la presse d'opinion et à un développement de la souveraineté populaire.

« Laïcité et Paix civile »
Icône vidéo Conférence de Jean-Luc Mélanchon le lundi 12 janvier 2015 au théâtre Dejazet (République). (audio) (vidéo sans son)

« Il faut refuser les logiques de guerre civile »
Icône vidéo Conférence de presse de Jean-Luc Mélenchon le 8 janvier 2015 au lendemain de l’attaque contre Charlie Hebdo.

jeudi, janvier 8 2015

Nous sommes Charlie

12 morts
Attentat Charlie Hebdo 7.01.2015 12 morts

Génériques est Charlie
Génériques est Charlie

mercredi, janvier 7 2015

Je suis Charlie

Je suis Charlie Tat

Je suis Charlie République

jeudi, novembre 13 2014

A la recherche du bonheur

Il est un de ces petits bonheurs mineurs, celui de rentrer chez soi en sandales et chemisette à la mi-novembre, après une soirée intéressante et non ordinaire. Petit instant de bonheur modeste et fugace qui fait oublier la routine mortifère.

Ce soir, je me suis rendue à la Maison du Danemark sur l'avenue des Champs-Élysées, pour écouter deux chercheuses en bonheur...

Malene Rydahl : auteure du livre Heureux comme un danois, (Grasset, 2014) a enquêté et réfléchi pour offrir le trousseau des dix clefs du bonheur danois qui est finalement sans frontières.

Claudia Senik : professeure à l'Université Paris-Sorbonne et à l’École d'économie de Paris, auteure de The French Unhappiness Puzzle : The Cultural Dimension of Happiness (2014) et l’Économie du bonheur (Seuil-La République des idées, 2014), elle est l’une des spécialistes internationales de l’économie du bien-être et de l’économie comportementale.

Maison du Danemark - 2 chercheuses en bonheur...

Le Danemark est régulièrement désigné comme le pays du monde où le bonheur est le plus répandu. L'annuel World Happiness Report de l'ONU a placé ces deux dernières années les Danois comme les plus heureux du monde. La superpuissance du bonheur selon le New York Times. Mais cela aide-t-il d'être danois pour être vraiment heureux ? Ou est-ce que le bonheur est plutôt sans frontières ? Peux-ton dire que certains pays, certains peuples sont plus ou moins doués pour le bonheur et pourquoi ? Comment mesurer le poids du bonheur dans l'économie ?

Visiblement, cela suscite un grand intérêt, la salle est comble. Ça commence par " Il y fait froid, il y fait nuit à partir de 15h, etc... " ce qui génère son lot de rictus empathiques dans la salle ! On aime... mais de loin. Être heureux... mais de quoi, de qui, de quel bonheur parle-t-on ?

La première intervenante dans le genre journalistique, se montre plutôt accessible du large public tandis que la seconde s'avère plus "universitaire" avec un discours construit à partir et vers la discipline économique pour tenter de répondre à la question : l'argent fait-il le bonheur ?

  • Pour la première, il existe 3 piliers pouvant expliquer le bonheur à la danoise : la confiance, l'éducation et la responsabilité individuelle. Elle précise qu'ils ne sont pas des "valeurs danoises" mais bien des valeurs humaines. Entre anecdotes, souvenirs personnels et statistiques rigoureuses, elle offre un petit précis philosophique et concret, un manuel du bien-être au quotidien, un « mode d'emploi de l'allégresse », un antidote au pessimisme ambiant, un parfait guide du savoir-vivre…heureux.

La confiance est un terme, une notion, une valeur qui va revenir fréquemment au cours de la conférence et dans les échanges avec la salle. A la fin de la conf., une dame intervient pour montrer que la notion de confiance peut marcher à un endroit et pas ailleurs. Par exemple, au Japon, on peut laisser son sac sur la table d'un café et aller aux toilettes sans craindre aucun vol. Pour autant, le peuple japonais ne se caractérise pas par son aptitude au bonheur. C'est parce que la confiance seule ne suffit pas, il lui faut être associée à la liberté ! Il manque, en effet, aux Japonais, subissant l’oppression du tabou, la liberté de s'exprimer.
Par exemple, au Danemark, dès 13 ans, on a la possibilité de gagner son propre argent de poche ce qui donne confiance, autonomie et liberté, notamment vis-à-vis des parents, des élites, de la société... Là-bas, il est très fréquent et normal que les jeunes partent tôt, à 18 ans, de chez eux ce qui, d'une certaine façon, contribue là-encore à la prise de confiance et à l'autonomie dans le sens où ils subissent moins longtemps, par exemple, les projections de leurs parents... Autant d'aspects qui peuvent expliquer l'optimisme danois, si connoté "naïf" en France.

D'après elle et son étude, il faut donc agir soi d'abord dans son environnement et faire confiance aux personnes (plus qu'à leurs diplômes) sans attendre que le changement vienne d'en haut.

Autre domaine d'excellence danoise, l'éducation ! A la fin, lors du débat, une dame d’expérience dans ce domaine témoigne et confirme sans hésitation l'opposition des deux systèmes danois et français. Dans le petit royaume du nord, la place de l'enfant est toute autre, celle qu'il prend et celle qu'on lui dévoie. Elle regrette ainsi le système éducatif figé et l'immobilisme à la française... qui se perpétue depuis la maternelle dans des scènes banales où l'on somme les gamins d'être en rang par deux et dans le silence...

Quant à la responsabilité individuelle, un autre exemple assez probant est le fait que chaque jeune reçoit de l’État une bourse de 780 € ce qui permet un accès égalitaire aux études pour tous. Le regard porté par la société sur le niveau d'étude est autrement moins dans le jugement élitiste qu'en France. Là-bas, un professeur d'université sera tout aussi heureux que son enfant soit ébéniste ou autre chose. A ce propos, l'autre intervenante complète en expliquant qu'en France, ce n'est pas forcément l'élitisme qui est le problème mais plutôt la nature de celui-ci. L'élitisme français a certes toujours existé mais il est devenu très étroit. Avant, les portes des grandes écoles était grandes ouvertes, au regard du peu de candidats. Aujourd'hui, alors qu'on pousse au 80% de réussite au bac, celles-ci n'ayant pas augmenté leurs capacités d’accueil, s'avèrent plus qu'étroites à des postulants en masse ! D'autre part, l’élitisme français se définit aussi par son caractère unidimensionnel. Par exemple, on continue de reconnaître les maths et le français comme seules compétences respectables et signifiantes en renâclant toutes autres qualités et compétences issues d'autres disciplines ou activités. L'art continue d'être considéré seulement comme un passe-temps, un loisir... En fait, l'élitisme français est restreint en contenu et en nombre.

  • Du point de vue de la recherche et dans le domaine de l'économie, la pratique des enquêtes sur des questions subjectives, telles que le bonheur, émerge dans les années 1970 mais reste alors très marginale. Depuis, les économistes ont tenté de mesurer le bonheur tel qu’il est ressenti et déclaré par les individus eux-mêmes. Leur enquête concerne plus particulièrement le rôle de la richesse. L’argent fait-il le bonheur ? La croissance rend-elle les gens plus heureux ? Dans le cas contraire, faut-il opter pour la décroissance ou, du moins, mesurer le bien-être au-delà du PIB ? Mais c'est vraiment à partir des années 2000 que ce sujet d'étude est devenu admis et même un critère de mesure incontournable, notamment pour les pouvoirs publics. S'interroger sur ce qui dans l'économie favorise le bonheur des gens et vice-versa, permet de comprendre pourquoi la France, pays objectivement riche, souffre d’un tel « déficit de bonheur ».

Les enquêtes internationales prouvent qu'à conditions égales, le critère "vivre en France" rapporte d'office un fort coefficient négatif ! Ceci n'a rien à voir avec les conditions objectives de vie en France mais avec le ressenti et la représentation défaillante des Français.

Robert Boyer, qui est tout sauf un libéral, connu comme l'un des artisans de l'école de la régulation, très à gauche, a écrit sur le Danemark (La flexicurité danoise. Quels enseignements pour la France ? Paris : éditions rue d'Ulm, Presses de l'ENS, 2006) et l'une des explications qu'il apporte au schmilblick est celui de la capacité danoise à réagir rapidement à un problème par une réforme.

Conclusion : Alors, le bonheur, une idée neuve ? Pourquoi serait-il érigé comme un objectif essentiel ? En quoi serait-il une finalité, un devoir presque ? Peut-on mesurer quelque chose d’aussi subjectif et impalpable que le bonheur ?

En savoir plus :

Icône main Claudia Senik, L'économie du bonheur, Coédition Seuil-La République des idées, 2014.
Icône audio Analyser les causes du mal-être français (France Culture, Les carnets de l'économie, du lundi au jeudi de 17h55 à 17h59).

Icône main Malene Rydahl, Heureux comme un Danois, Grasset, 2014.

Revue de presse : Malene Rydahl, danoise de naissance et française d'adoption, s'est attelée à la tâche. On en était resté aux terrifiants contes d'Andersen et voilà qu'en 10 conseils amicaux se dessine un bonheur partagé du haut en bas de l'échelle sociale. (Philippe Douroux - Libération du 12 juin 2014)Extrait de l'introduction

Extrait de l'introduction : Il était une fois une jeune femme danoise qui avait décidé d'écrire un livre sur le bonheur. En pleine période d'écriture, elle se trouvait en vacances dans le sud de la France. Elle avait été invitée dans une très belle maison en bord de mer. Un grand dîner assez mondain avait été organisé dans un cadre magnifique. Les gens étaient beaux. Tout était parfait. Pour l'apéritif, on servait au choix un Champagne vintage d'une grande année, de grands crus et tous les cocktails exotiques imaginables. On parlait de la belle vie : les voyages lointains dans les plus beaux hôtels du monde, les bonnes tables dans les meilleurs restaurants, la culture, l'art. Tout ce qui est agréable à vivre. Une vie de rêve. La conversation s'est soudainement portée sur son livre. La table s'est étonnée du titre, Heureux comme un Danois. «Mais pourquoi ce titre ? Je ne vois rien de particulier dans ce pays qui pourrait rendre heureux les gens !» a dit un monsieur. La jeune femme tenta d'expliquer la grande confiance des Danois, entre eux et à l'égard de leurs institutions. La volonté et l'envie de participer à un projet commun au bénéfice de la collectivité. Le système scolaire qui cultive le développement de la personnalité de chacun. L'importance de donner à tous les citoyens la liberté de trouver leur place. L'absence de course à «être le meilleur». Elle raconta que chez elle, on ne cherchait pas à avoir une élite, la priorité étant que la population soit heureuse dans l'ensemble. Et elle eut le malheur d'ajouter que, pour financer cela, la pression fiscale était la plus élevée au monde avec un taux marginal à presque 60 % à partir de 52 000 euros de revenus. Là, le même monsieur s'est impatienté. Il a élevé la voix : «Mais enfin quelle horreur ! N'essayez pas de nous convaincre qu'un système pareil peut rendre qui que ce soit heureux.» Et il a continué : «Personne n'a envie de payer pour les autres. Et puis sans une élite, un pays n'a plus d'avenir.» Une femme a renchéri : «Moi je regarde la série Borgen (une série danoise sur la vie politique) et ils sont tous malheureux, c'est quand même n'importe quoi !» Stop. Retour à la réalité. Je suis bien consciente que le modèle danois ne peut pas plaire à tout le monde. L'idée de ce livre n'est aucunement de convaincre que ce modèle est meilleur qu'un autre. Il répond, tout simplement, à une envie de partager. Je suis née, par hasard, dans le pays le plus heureux du monde. Je n'étais pas consciente de cette chance et j'ai choisi de quitter mon pays pour tracer mon propre chemin. Aujourd'hui, après avoir passé beaucoup de temps loin du Danemark, j'ai voulu faire le point, en dix clés toutes simples, sur un modèle de société qui semble en effet rendre les gens heureux, et ce depuis plus de quarante ans.

vendredi, octobre 17 2014

Coluche président en Bretagne

Rubrique météo.

- Après la rubrique mettez bas, la rubrique météo ! (Suite à protestation dans le public, s'ensuit) Eh ta gueule, hé oh... moi, ça m'fait rire, et c'est pas parce que j'paye pas que j'vais m'faire chier, non, sans blague. J'ai les noms des meneurs !
- Coup de vent sur la Bretagne où de forts pétroliers sont à craindre !

Rubrique écologie.

- Le ministre de l'environnement et de la nature - c'est-à-dire du désastre - a déclaré : " tout sera prêt en Bretagne pour les vacances ; j'irai moi-même soit à Trigazoil soit à Ploumazout " !

La pollution.

- Eh bah c'est marrant mais j'arrive pas à m’intéresser, je m'en fous de tout ça. La pollution, c'est pareil mon vieux. Maintenant, les pétroliers viennent chier en Bretagne. Ils arrivent là, paaaaf la Bretagne... les Cormorans... De toutes façons, j'vais pas y aller en Bretagne, hein. Et puis même, mettons, j'vais être franc, j'vais être honnête. Mettons que j'irais en vacances en Bretagne, ça m'intéresserait quand la pollution ? Juin ? Juillet ? Août ? Peut-être septembre... ? Et puis le reste, on va pas s'amuser à s'occuper, ça va pas non !

Coluche président 7. La revue de presse (Live) Coluche, Performer - Michel Colucci, Writer - Paul Lederman, Producer Copyright : (P) 1979 Éditions P.P.L. (P) 1979 Éditions P.P.L.
9. J'M'En Fous (Live) Coluche, Performer - Michel Colucci, Writer - Paul Lederman, Producer Copyright : (P) 1980 Éditions P.P.L. (P) 1980 Éditions P.P.L.
Coluche Président. Compilation © 2002 Sony Music entertainment (France) S.A.

Coluche président

La politique, c'est un peu comme le flirt ; à un moment, pour aller plus loin, faut aller plus près !

Coluche président
2. En Politique On Est 'Achement Balèze (Live) 00:10:53 Coluche, Performer - Michel Colucci, Writer - Paul Lederman, Producer Copyright : (P) 1979 Éditions P.P.L. (P) 1979 Éditions P.P.L.
Coluche Président. Compilation © 2002 Sony Music entertainment (France) S.A.

vendredi, septembre 19 2014

Qu'est-ce qu'un fait politique ?

Ce matin, dans le Direct matin, journal de haut vol, je lis la réponse d'un " spécialiste de la communication politique " à la question : " Le président a été interrogé sur son refus de s'abriter de la pluie lors de son discours sur l'Ile de Sein. Que pensez-vous de sa réponse " ?

Et le mec de répondre que " cette question était légitime "...

Ce soir, sur France inter, soirée spéciale " 70 ans du journal Le Monde " et qu'entends-je ? Que la sortie du bouquin de Trierweiler est un " fait politique " !

Pret pour la Revolution
Source : Fête de l'Humanité - Au fil de la fête_(c)Emilie BAUDIN_02

dimanche, août 3 2014

Palestine : les égarements de la France

Icône main A lire, l'excellent parti pris d'Edwy Plenel publié le 23 juillet sur Mediapart et adressé à François Hollande : « Palestine : Monsieur le Président, vous égarez la France ».

De l’alignement préalable sur la droite extrême israélienne à l’interdiction de manifestations de solidarité avec le peuple palestinien, sans compter l’assimilation de cette solidarité à de l’antisémitisme maquillé en antisionisme, François Hollande s’est engagé dans une impasse. Politiquement, il n’y gagnera rien, sauf le déshonneur. Mais, à coup sûr, il y perd la France.

(...) Eh bien, ces questions, je viens vous les poser parce que, hélas, vous êtes en train (...) de devenir aveugle au monde et aux autres. Je vous les pose au vu des fautes stupéfiantes que vous avez accumulées face à cet énième épisode guerrier provoqué par l’entêtement du pouvoir israélien à ne pas reconnaître le fait palestinien. J’en dénombre au moins sept, et ce n’est évidemment pas un jeu, fût-il des sept erreurs, tant elles entraînent la France dans la spirale d’une guerre des mondes, des civilisations et des identités, une guerre sans issue, sinon celle de la mort et de la haine, de la désolation et de l’injustice, de l’inhumanité en somme, ce sombre chemin où l’humanité en vient à se détruire elle-même.

Les voici donc ces sept fautes où, en même temps qu’à l’extérieur, la guerre ruine la diplomatie, la politique intérieure en vient à se réduire à la police.

Une faute politique doublée d’une faute intellectuelle
1. Vous avez d’abord commis une faute politique sidérante.
2. Vous avez ensuite commis une faute intellectuelle en confondant sciemment antisémitisme et antisionisme.
Une atteinte sécuritaire aux libertés fondamentales
3. Vous avez aussi commis une faute démocratique en portant atteinte à une liberté fondamentale, celle de manifester.
4. Vous avez également commis une faute républicaine en donnant une dimension religieuse au débat français sur le conflit israélo-palestinien.
Un antiracisme oublieux et infidèle
5. Vous avez surtout commis une faute historique en isolant la lutte contre l’antisémitisme des autres vigilances antiracistes.
6. Vous avez par-dessus tout commis une faute sociale en transformant la jeunesse des quartiers populaires en classe dangereuse.
Une jeunesse des quartiers populaires stigmatisée
7. Vous avez, pour finir, commis une faute morale en empruntant le chemin d’une guerre des mondes, à l’extérieur comme à l’intérieur.

Icône vidéo Dans une vidéo envoyée à Mediapart, le comédien et ancien footballeur Éric Cantona s'adresse à François Hollande, l'enjoignant de lire le parti pris d'Edwy Plenel sur Gaza : « Monsieur le président, cher François Hollande... ».
Surtout, il invite tous les internautes à faire de même, en envoyant eux aussi leur vidéo, directement à l’Élysée à cette adresse : http://www.elysee.fr/ecrire-au-president-de-la-republique/ Certains ont déjà répondu à l'appel... voir les premières vidéos reçues par Mediapart.

Icône main Autre billet : ¡ Viva Palestina libre !

mercredi, juillet 16 2014

¡ Viva Palestina libre !

Appel du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Israéliens et Palestiniens pour un rassemblement le mercredi 16 juillet 2014 à 18h30 aux Invalides.

Manif du 16 juillet aux Invalides pour la paix en Isarël et Palestine Appel 15 juillet - Communiqué :

Le bombardement intensif de Gaza depuis 5 jours, avec plus de 2 500 raids aériens, a causé la mort de plus de 165 Palestiniens, blessé près de 1089 autres et détruit plus de 290 habitations. Le bilan s’alourdit à chaque heure, et l’offensive terrestre a commencé.

Une nouvelle fois le pouvoir israélien déclenche un déluge de feu sur Gaza, au prétexte de tirs de roquettes, mais avec pour objectif avoué de mettre fin au gouvernement palestinien d’entente nationale, condition pourtant nécessaire à tout progrès vers une paix juste.

Devant cette situation dramatique, les gouvernements occidentaux se cantonnent une nouvelle fois à "dénoncer l’engrenage de la violence" sans désigner le responsable de cette nouvelle tragédie, et appelant seulement le gouvernement israélien à la "retenue". Le président François Hollande est même allé jusqu’à cautionner l’agression d’Israël contre la population de Gaza en déclarant, lors de son entretien téléphonique avec Benjamin Netanyahou le 9 juillet dernier, qu’ « il appartenait au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger la population face aux menaces ».

L’Union européenne disposerait d’un moyen simple : la suspension de l’accord d’association avec Israël qui accorde des avantages économiques à ce pays. Cet accord est conditionné par le respect des droits humains, ce qui n’est pas le cas avec la colonisation et l’existence du mur qui sont illégaux selon le droit international.

Pour dénoncer cette passivité coupable de nos gouvernants, et obtenir des actions concrètes de la France auprès du pouvoir israélien et du Conseil de sécurité, le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens appelle tous les militants à se réunir mercredi 16 juillet à 18h30 esplanade des Invalides :

  • pour l’arrêt immédiat des bombardements sur Gaza
  • pour l’arrêt de l’agression israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem
  • pour la levée du blocus, illégal et criminel, de Gaza
  • pour des sanctions immédiates contre Israël jusqu’au respect du droit international
  • pour le soutien au gouvernement d’entente nationale

Manif du 16 juillet aux Invalides pour la paix en Isarël et Palestine Comment croire Jean Jaurès alors que l'histoire de l'Humanité prouve le contraire ? Je suis née avec ce conflit et j'ai l'impression que je mourrai avec aussi...

En tous cas, j'y étais pour soutenir un peuple opprimé !

Le collectif : *Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA) - Alliance for Freedom and Dignity (AFD) - Alternative Libertaire (AL) - Américains contre la guerre (AAW) - Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) - Association des Tunisiens en France (ATF) - Association France Palestine Solidarité (AFPS) - Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR) - Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) - Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) - Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) - Association Universitaire pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) - Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP) - Cedetim / IPAM - Collectif des Musulmans de France (CMF) - Collectif Faty Koumba - Collectif interuniversitaire pour la coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP) - Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP) - Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) - Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) Confédération Générale du Travail (CGT) – Confédération paysanne - Droit-Solidarité – Ensemble - Europe Ecologie les Verts (EELV) – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) - Fédération Syndicale Unitaire (FSU) - Gauche Unitaire (GU) - Génération Palestine - La Courneuve-Palestine - le Mouvement de la Paix – les Alternatifs - les Femmes en noir - Ligue des Droits de l’Homme (LDH) - Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF) (LIFPL) - Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) - Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF) - Mouvement Politique d’Emancipation populaire (M’PEP) - Organisation de Femmes Egalité – Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) - Parti Communiste Français (PCF) - Parti de Gauche (PG) - Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) - Une Autre Voix Juive (UAVJ) - Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) - Union Générale des Etudiants de Palestine (GUPS-France) - Union Juive Française pour la Paix (UJFP) - Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) - Union syndicale Solidaires.

Source : Coordination du Parti de gauche Hauts-de-Seine.

Icône main Autre billet : Palestine : les égarements de la France

lundi, mars 31 2014

Elections municipales 30 mars 2014 (2d tour)

Depuis le 1er tour, je m'interroge beaucoup sur la finalité qu'aura mon vote au 2d tour. Le dilemme n'est pas simple. D'un côté, je souhaite rester fidèle à mon choix de ne soutenir personne puisque personne ne me propose quelque chose de satisfaisant. Cela participe ainsi à sanctionner la gauche qui n'en a que le nom et ce, de façon univoque. Mais ce faisant, je prends le risque de transposer une analyse politique "nationale" sur une élection locale. Ce qui, "déontologiquement" - et le terme est bien fort au regard des énergumènes et de l'enjeu en question - ne me réjouit pas non plus car je prends le risque là de ne pas prendre en compte les efforts et les résultats qui peuvent être, indépendamment de l'étiquette politique, louables. Autre facteur de malaise, prendre le risque de laisser passer trop facilement un pourri révoltant.

Que penser, que faire ? Ce type de dilemme s'est déjà produit, encore plus fort, encore plus grave, à des élections présidentielles passées... La leçon en avait été de ne plus vendre son âme au diable... Peut-être que la solution est donc de rester fidèle à ses idées, à ses valeurs, sans autre compromis aucun.

Carte d'électrice de TatElections municipales 30 mars 2014 A 21h30, les résultats sont toujours incertains car extrêmement serrés à Asnières. D'après l'état du dépouillement à 21h30, la liste de Manuel Aeschlimann arrive en tête dans 4 bureaux sur les 6 premiers (LeParisien.fr). A 22h17, toujours aucun résultat officiel...

Deux choses m'insupportent au plus haut point :

  1. Toute la soirée électorale que j'écoute sur France inter est focalisée sur le FN... sur le fait qu'ils ont gagné 11 communes !! mais sans jamais remettre ces résultats dans le contexte national...

Comme l'analyse le politologue Jean-Yves Dormagen, professeur de science politique à l’université Montpellier-1, il faut " relativiser les résultats frontistes, jugeant que le parti de Marine Le Pen n'a conquis que des petites ou moyennes villes ".

--> Le Front national a gagné de nouvelles mairies. Faut-il pour autant parler de déferlante ?

Je ne pense pas. Si on regarde les choses froidement, le FN reste une force assez faible au niveau municipal. Il remporte des villes petites ou moyennes − rien à voir avec Toulon, où il s’était imposé en 1995. Et le nombre de communes conquises reste très faible par rapport aux 980 villes de plus de 10 000 habitants. En fait, ces victoires sont la moindre des choses pour un parti qui réalise régulièrement entre 15% et 20% lors des élections nationales. Le FN retrouve tout simplement son niveau des années 90, avant la scission mégrétiste, le siphonnage sarkozyste et les difficultés financières qu’il a connues dans les années 2000.

--> Les autres partis de gauche ont-ils profité de cette hostilité ?

Encore une fois, la principale caractéristique des électeurs de gauche, ce soir, c’est leur abstentionnisme. Mais l’on voit que, là où une offre politique de gauche alternative au PS existe, elle a effectivement obtenu de bons résultats.

Icône main Interview du politologue Jean-Yves Dormagen, propos recueillis par Dominique ALBERTINI 30 mars 2014 à 21:41 (Mis à jour : 30 mars 2014 à 22:06).

  1. Le déni des procédures électorales officielles au profit des jeux d'appareil...

Par exemple sur Paris, on annonce déjà la victoire d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris, succédant, première femme, à Bertrand Delanoë. Or, les résultats de ce second tour ne concernent que la mairie de son arrondissement ! Il faut normalement attendre la suite de ces élections pour que chacun des conseils municipaux d'arrondissement se réunissent et se répartissent entre conseillers d’arrondissement et conseillers municipaux, ces derniers seulement éliront le/la maire de Paris (une élection qui d'ailleurs échappe au vote direct des Parisiens)... Or, les résultats de tous les arrondissements parisiens ne sont même pas encore prononcés officiellement qu'on annonce déjà A. Hidalgo à la tête de la Ville... Les jeux sont faits, indépendamment des procédures électives légales... grrr, un truc de plus qui me révolte, avec ces médias charogne qui encouragent ce non-exemple, ce non-modèle, de communication...

Certes, à Paris comme ailleurs, aucun électeur de France n'élit le maire mais des listes de conseillers municipaux. Ensuite, c'est le conseil municipal qui élit le maire. La particularité à Paris, c'est qu'une partie des élus de tous les arrondissements forme un conseil municipal alors que les autres participent aux conseils d'arrondissements.

Ce qui me révolte ce soir, c'est que ces fameux conseillers municipaux (et non pas d'arrondissement) ne se sont pas encore réunis pour élire le maire - et qu'en plus, les résultats d'élections ne sont même pas encore définitifs et officiels pour tous les arrondissements - qu'on annonce déjà la gagnante du tout Paris !

Et voilà, ce qu'on peut lire un peu partout :
" 23h20 - Bertrand Delanoë félicite Anne Hidalgo. Une femme maire de Paris, une fois de plus les Parisiens sont des précurseurs, s'est réjoui l'édile sortant, Bertrand Delanoë. (''Nouvel obs''. Temps réel)."
" Anne Hidalgo, est à 54 ans, la première femme maire de Paris. " (Paris : la socialiste Anne Hidalgo remporte la mairie. Le Monde.fr | 30.03.2014 à 22h21 • Mis à jour le 30.03.2014 à 23h15).

Comment peut-on annoncer le résultat d'une élection qui n'a même pas eu lieu ?? C'est cela que je dénonce ! Et, en outre, ce qui est aberrant, c'est de parler de la lutte entre A.Hidalgo et N.KM alors qu'il s'agit de multiples luttes entre des listes différentes dans des arrondissements différents.

Quelque part, je prends ça comme un mode de communication très méprisant vis-à-vis du peuple à qui l'on reproche si facilement son abstentionnisme, son caractère insuffisamment politisé, responsabilisé, citoyen quoi... mais l'exemple n'est jamais donné !!!!!!!!

A côté de ça, le truc majeur de l'élection en région parisienne n'est même pas évoqué : le fait que la métropole du grand Paris mise en place par le PS au profit de Bartolone, allait tomber dans les mains de la droite et que donc, Hollande vient de faire cadeau d'un poste exécutif sur une population de 6M d'habitants à la droite. 25% du PIB, 10% de la population dans les mains d'un seul gus de l'opposition ; formidable tribune contre le pouvoir !

Une heure du mat et quelques et enfin, la publication d'un résultat...

Six ans après être passée à gauche, à la faveur d'un large rassemblement de la droite au PS, Asnières bascule à nouveau à droite. Mais il aura fallu attendre 23 heures pour connaître le dénouement du second tour de ces élections municipales. Les résultats, extrêmement serrés, donnent la liste de l'ex-député maire UMP, Manuel Aeschlimann gagnante avec 70 voix d'avance seulement sur son adversaire Sébastien Pietrasanta, maire sortant PS. La liste du premier récolte 50,12 % des voix, celle du second 49,87 %.

Icône main Municipales à Asnières : la revanche d'Aeschlimann - Fanny Delporte | Publié le 30.03.2014, 21h09 | Mise à jour : 31.03.2014, 01h02.

Résultats définitifs :
Elections municipales 30 mars 2014

samedi, mars 22 2014

Elections municipales 23 mars 2014 (1er tour)

Elections municipales 23 mars 2014 Après quelques semaines d'animation militante locale entre les "bleus flashy", les "roses fanés" et les "rouges" invisibles, en fait, à Asnières... tout ce petit monde, assez mondain faut l'dire, à la gare d'Asnières, matin et soir...

Un petit point sur l'offre électorale d'Asnières à la veille des élections, premier tour : hier, j'ai donc reçu dans ma boîte aux lettres l'enveloppe contenant les listes présentées sur ma ville soit 7 listes allant de l'extrême droite à la "gauche" institutionnelle.

  • Henri Massol Liste indépendante du front municipal pour Asnières, non à l'UMPS --> vu la prose doit être FN.
  • Manuel Aeschlimann Liste officielle du rassemblement de la droite du centre et de la société civile soutenue par UMP, UDI, 100% Asnières et PCD.
  • Cyrille Déchenoix Liste divers droite et centre soutenue par UMP, UDI, Divers droite.
  • Josiane Fisher Liste Asnières devant soutenue par UDI, Alliance centriste, PArti radical, Centre droit, Indépendants, Divers droite et Debout la République.
  • Blanche Mühlmann Liste Au centre de notre ville soutenue par Citoyens & Indépendants, Écologie démocratie et Mouvement démocratie et pleinement soutenue par le Mouvement démocrate de F. Bayrou.
  • Sébastien Pietrasanta, Liste Asnières rassemblée soutenue par Des citoyens asnièrois au-delà des clivages, PS, Parti radical de gauche, MRC, Europe écologie les verts. -->Sortant PS
  • Francis Pourbagher Liste Asnièrois avant tout ! "Liste citoyenne" de "personnalités issues de la société civile"... soutenue par personne. Un truc bisounours et hyper light, genre asso de parents de quartier soucieuse de ses aînés...

Malgré l'exceptionnelle victoire de circonstance de Sébastien Pietrasanta (PS) contre le maire sortant, Manuel Aeschlimann (UMP) en 2008, la ville reste un bastion de droite dans l'âme : sur 7 listes, 5 sont clairement à droite, 1 centre gauche et 1 non identifiée. 2 seulement sont portées par des femmes.

Bastion de droite depuis 1959, Asnières-sur-Seine est passée à gauche aux dernières élections, en plein sarkozysme triomphant, mais pas pour de bonnes raisons, ai-je envie de dire. Sa victoire sur le mot d'ordre "tout sauf Aeschlimann" est loin d'incarner les valeurs de gauche mais juste le résultat d'un vote de contradiction, d'un vote de ras-le-bol contre le mandat écoulé où le maire a tout de même réussi à se mettre à dos tout le monde. Ainsi, n'a-t-il pas résisté au front uni qui s'est dressé face à lui dans une alliance tripartite baptisée "Le Grand rassemblement pour Asnières" grâce à laquelle le socialiste Sébastien Pietrasanta associé à Josiane Fischer (Divers-droite) et à Christian Leblond (Modem) a pu être élu avec 51,87% des suffrages.

Qu'en est-il aujourd'hui ? Asnières est célèbre pour ses hommes politiques condamnés (Aeschlimann est un repris de justice) et ses querelles politiciennes (comme partout, j'ai envie de dire). Et si c'est bonnet blanc et blanc bonnet entre Aeschlimann et Déchenoix, Pietrasanta doit, cette fois-ci, rassembler les électeurs en son seul nom... Aura-t-il réussi à ancrer durablement la ville à gauche ? Sachant qu'en plus, ce dernier est un soutien de Valls, qui a récemment dit que les Roms étaient une population non intégrable, niant l'individu et le condamnant au nom de son appartenance à une ethnie, une religion ou une communauté, on peut juste souligner que c'est à l'opposé des valeurs de gauche...

Voilà, en conclusion, aucune alternative de vote !!

Icône main Aujourd'hui, premier tour des élections municipales, pensez à votre carte d'électeur ! Celle-ci date de 1834, elle n'est plus valable...
Carte d'électeur de 1834 (1J332) © Archives départementales des Hauts-de-Seine.

Alors, vers 13-14h, j'y suis allée - entre deux précipitations - munie de ma carte d’électrice et de la carte d'identité, bureau 39. Je pioche chacune des listes présentes sur la table d’accueil. Une fois dans l'isoloir, un gros doute s'empare de moi et génère une bonne angoisse spontanée ! J'envoie même un sms à Bertrand pour lui demander si une enveloppe vide est considérée comme un vote "nul" ou "blanc" ?? Pas de réponse immédiate, je commence à m'dire qu'ils vont se demander ce que je fous donc dans cet isoloir, j'hésite à m'en aller pour me renseigner... en même temps, je ne sais pas s'ils peuvent me répondre eu égard au "secret" du vote... et finalement, je me fous la pression et je vote.

J'entends qu'ils ont besoin encore de 2 personnes pour le dépouillement mais, cette fois-ci, je ne me propose pas, l'enjeu n'étant pas suffisamment motivant.

Je sors du bureau 39, je repasse devant la mairie, la lumière du ciel est intéressante entre ombres noires et éclaircies et le vent qui toise... la réponse de Bertrand cingle... c'est "nul".

Me voilà dégoûtée, dépitée, révoltée... Hé voilà, je suis vraiment trop nulle, débile et gourde comme il n'en existe pas d'autre dans tout l'univers ! Après réflexion, je suis davantage révoltée contre le système plutôt que contre moi-même. En effet, il n'est pas normal qu'il n'y ait pas sur la table d’accueil, aux côtés des listes présentées, une pile de feuilles blanches !! Je comprends donc qu'en ne le rendant pas visible donc possible, c'est un choix stratégique de ne pas encourager le vote blanc. Celui-ci est pourtant à égalité des autres et même les machines à voter (peut-être le seul point positif de ce système électronique) le proposent ! J'en déduis que c'est encore plus démoniaque que cela : en ne proposant pas clairement ce choix de vote, c'est encourager le vote nul car les gens se planteront, comme moi ! Or, le vote nul, n'a aucun sens et ne reflète pas une démarche civique consciente ! De surcroît, il n'est pas comptabilisé... contrairement au vote blanc qui l'est même s'il n'est pas rendu public.

Alors, voilà, je noie ma culpabilité dans quelques Saint-Erwan ... jusqu'à ce que je vérifie sur le net, par acquis de conscience : abstention - blanc - nul ?

L'abstention consiste à ne pas participer à une élection ou à des opérations de référendum. Elle traduit soit un désintérêt total pour la vie publique, soit un choix politique actif consistant à ne pas se prononcer afin de montrer son désaccord. Néanmoins, l'abstention semble traduire une crise de la représentation et peut poser la question de la légitimité du pouvoir politique élu avec une faible participation.

Le vote nul correspond à des bulletins déchirés ou annotés qui ne sont pas pris en compte dans les résultats de l'élection. Il est parfois difficile d'interpréter le sens d'un vote nul. L'électeur n'a pas forcément souhaité que son vote soit nul (il a cru, par exemple, qu'une mention manuscrite ajoutée n'aurait aucune incidence). Mais il arrive également que l'électeur ait volontairement déposé un bulletin nul pour manifester son opposition aux différents candidats et programmes présentés.

Le vote blanc consiste à déposer dans l'urne une enveloppe vide ou contenant un bulletin dépourvu de tout nom de candidat (ou de toute indication dans le cas d'un référendum). Ce type de vote indique une volonté de se démarquer du choix proposé par l'élection.

C'est la dernière élection où le vote blanc ne sera pas comptabilisé dans les résultats officiels. Pour cette fois-ci encore, le vote blanc est comptabilisé dans les votants mais pas dans les exprimés. Cela veut dire que ces votes sont quand-même analysés par les politiques même s'ils ne sont pas remontés au public.

Aux prochaines élections, le vote blanc sera reconnu : depuis la loi du 21 février 2014 visant à reconnaître le vote blanc aux élections, les bulletins blancs seront, à compter du 1er avril 2014, décomptés séparément des votes nuls et annexés en tant que tel au procès verbal dressé par les responsables du bureau de vote. Mais, comme auparavant, ils ne seront pas pris en compte dans le nombre des suffrages exprimés (ensemble des bulletins moins les votes blancs et nuls).

Cette loi est l'aboutissement d'une proposition de loi déposée à l'Assemblée nationale en juillet 2012 qui avait pour objectif de faire reconnaître que le vote blanc est un acte citoyen qui se distingue de l'abstention – l'électeur s'étant déplacé jusqu'à son bureau de vote – et exprime une volonté politique de participer au scrutin pour dire son refus de choisir entre les candidats en lice. La prise en compte du vote blanc pourrait permettre de faire reculer le taux d'abstention.

Oups, truc de ouf, suis sauvée !!!

Asnières : résultats du 1er tour des élections municipales du 23 mars 2014 La soirée avance, Lionel en mairie me confirme les premières estimations : 1) Pietrasanta et 2) Aeschlimann. Ces résultats sont officiellement validés le lendemain. Tout va dépendre des alliances mises en place pour le 2d tour mais on peut supposer que c'est Aeschlimann qui passera... Incredible :(

mercredi, mars 12 2014

Le Parlement européen rejette un texte sur l'égalité hommes-femmes

3 jours après la célébration de la « Journée internationale des droits des femmes »(*) du 8 mars, le Parlement européen rejette, à 9 voix près, un rapport sur l'égalité entre les hommes et les femmes, présenté par la Portugaise Ines Christina Zuber, et qui appelait à garantir l’égalité de rémunération à travail égal.

298 voix contre (essentiellement dans le camp conservateur), 289 pour (majoritairement la gauche et les libéraux) et 87 abstentions, dont un nombre important de députés écologistes, en tête desquels Daniel Cohn-Bendit et José Bové.

Comment est-ce possible - alors que le principe d'égalité hommes-femmes est inscrit dans le préambule du traité de Rome et fait donc partie des fondements de l'Union européenne - de voter contre la volonté de « garantir le respect du principe fondamental de l’égalité de rémunération à travail égal entre les femmes et les hommes », d’interdire les démissions forcées en cas de maternité, et de prôner la lutte contre les stéréotypes sexistes et de mettre en place des quotas pour favoriser les places des femmes aux postes de décision ??

Que les conservateurs évoquent un rapport - certes dense de 80 propositions - « idéologique », « fourre-tout » et « inutile »... on s'y attend...
Que les socialistes dénoncent - après-coup - une « marche arrière », un « vote honteux », un rejet consternant, une « insulte, une agression des femmes mais de l’ensemble de la société, de nos valeurs et du cœur de notre humanité » ... ça mange pas de pain...
Mais que les eurodéputés écolo se soient en majorité abstenus ? au nom de quoi ? Cela me dépasse totalement... me révolte...

Parmi quelques arguments : une réponse réduite trop facilement à la crise économique et aux mesures de l'austérité sur les femmes... Une crispation sur l'IVG... venant surenchérir le retoquage, en décembre dernier, du rapport Estrela qui prenait position, au niveau européen, en faveur du droit à l’avortement mais aussi pour l’éducation sexuelle des enfants et adolescents. À l’époque d'ailleurs, de nombreux eurodéputés avaient dénoncé un puissant lobby religieux sur ces sujets...
Mais alors pouvoir y voir « l’expression d’une certaine lassitude de nombreux eurodéputés face à un énième rapport sur les droits des femmes » (dixit la socialiste française Sylvie Guillaume), les bras m'en tombent, les mots me manquent, que dis-je... je suffoque !

Le plus flippant dans tout ça, c'est bien le contexte général : recul des droits acquis, remise en cause du droit à l’avortement dans certains pays, poursuite des discriminations salariales, mais aussi une femme sur trois est aujourd’hui victime de violence physique ou sexuelle (cf. rapport de l'Agence européenne des droits fondamentaux publié il y a 3 jours). Dans l’Europe de 2014, les droits des femmes seraient-ils en régression voire menacés ou bien progressent-ils malgré tout ?

Droits des femmes

(*) ↑ Terme utilisé par le Ministère français des Droits des femme, des collectivités et des associations alors que la désignation officielle de la journée par les Nations unies est « journée internationale de la femme » en français et « journée internationale des femmes » (« International Women's Day ») en anglais...
Rappelons que c'est le gouvernement socialiste de F. Mitterrand qui, le 8 mars 1982, donne un statut officiel à la journée en France, soit 5 ans après la résolution de l'ONU enjoignant ses pays membres à célébrer une « Journée des Nations unies pour les droits de la femme et la paix internationale » plus communément appelée par l'ONU « Journée internationale de la femme ».

Sources : AFP 11 mars 2014 à 18:38. - Wikipedia
Icône audio France Inter - Questions sur l'Europe par Stéphane Leneuf - mardi 11 mars 2014 de 19h20 à 20h : La Situation des femmes en Europe : vers une régression ou une progression ?
Icône main JLM Pour refonder l'Europe : Bové et Cohn-Bendit : avec la pire réaction pour protéger la prostitution « non-forcée ».