Boulot, vélo, dodo...

Trajet matinal classique sauf que ce matin-là, j'évolue dans une féerie d'autos étonnamment déjà en nombre pour l'heure. Que se passe-t-il ? Ils ont tous mangé du lion - pardon Ô Roi des animaux - ou quoi ? Pas moins de 10 frayeurs sur l'ensemble de mon trajet, record... déplorable, misérable, révoltant !

Je vais décrire tout particulièrement un de ces "incidents" car c'est quand-même rare que mes mésaventures vélocipédiques aillent si loin...

J'arrive de Saint-Lazare, je passe la rue du Havre puis débarque dans la rue Auber, ligne droite jusqu'à Opéra. Je reste à gauche, quasi sur la ligne blanche (à gauche de laquelle, voie unique de bus) car je sais bien qu'à droite, c'est infernal et qu'au bout, je tourne à gauche.

Soudainement, ça klaxonne juste derrière moi. Un véhicule de dépannage. Et alors ? J’interprète cela comme une info sonore préventive, très bien, le mec va faire gaffe à moi. Sauf que, lorsque ce véhicule passe à ma hauteur et me dépasse et que je me prends le rétroviseur de la voiture qui est remorquée dans le bras droit, je comprends que le klaxon était un avertissement du genre " pousses-toi de là, j'arrive " !! Là, je vois ROUGE !!!
De ma première réaction de frayeur jaillit une vive émotion de colère. Je gueule bien sûr mais ça sert à rien, le chauffard s'en fout, il s'en est même pas aperçu, ça s'trouve. Je suis dépitée, écœurée et remontée. Le mec est déjà loin devant moi. J'abandonne quasi-instantanément l'idée de le rattraper, estimant qu'entre lui et moi, les feux et Cie, je ne vais pas pouvoir le rejoindre.
J'arrive au carrefour de l'Opéra et je le vois qui a tourné à gauche et qui attend au feu. Je fonce, je le rejoins, revendicatrice. Je cogne à la vitre du chauffard. Je lui gueule dessus "Ça va pas non ? Vous n'avez pas vu que vous m'avez foncé dedans ? Je me suis pris le rétro de votre bagnole !! J'étais devant vous ! Vous m'avez même klaxonnée ! C'est à vous de respecter le code de la route, vous êtes derrière moi, c'est vous qui êtes en tord" et bla bla bla. J'en ai la voix qui chevrotte. Je m'en étonne moi-même. Vais-je me mettre à pleurer, ou bien ?
Et le mec en face de moi s'avère être le pire imbécile dans toute sa splendeur... Il nie en bloc, il s'en prend à moi, je l'offense, je n'avais pas qu'à être là et le voilà qui s'énerve plus encore et, tout en me traitant de sale gonzesse, qu'est-ce que j'ai à lui parler comme ça, je vais voir..., il ouvre sa portière et je sens qu'il veut m'en mettre une !
Là-dessus, je comprends qu'il est temps de clore mon discours... " oui et bah c'est dangereuxeuxeuxeuhhhhh !!! " et je file.
Je reprends mon chemin habituel, avenue du 4 septembre et j'essaie de souffler zen...
Je suis littéralement électrique et même une fois arrivée à mon bureau, changée avec un café à mon poste... je reste à fleur de peau.

Dans quelle Humanité vit-on ?


Chuuuuutttt, faut pas l'dire à ma reum... Elle qui m'dit toujours : "Tu fais attention quand-même ? T'es prudente, hein ?" Bahhhh, non, bien sûr, j'suis juste suicidaire... :) !