Toujours fait du vélo, en tous cas du vélo urbain, du vélo transport. A l'occasion, un peu de vélo loisirs, vélo ballade ou VTT montagne. Mais surtout des années de pratique citadine.

Aujourd'hui est un grand jour, celui du 2e accident de vélo de ma vie. Oui, pas de quoi être fière, me direz-vous ! Pour la 2e fois, ce n'est pas de mon fait. Pour la 2e fois, je m'en tire bien.

Que s'est-il passé ?
Contexte : pression au taf pour que j'écluse mes récup, mes rtt, mes congés, etc. Je prends mon après-midi et je rentre à vélo chez moi. Il est quasi 13h lorsque je pars de Génériques. Il fait gris et pluvieux façon humidificateur, la température a clairement fraîchi. Je reste encore en tenue estivale, pantacourt, chemisette et sandale ; je tiens bon ! Bon, ce matin, je me suis forcée à mettre une polaire car hier soir à vélo, c'était un peu limite, je ne sentais plus mes doigts... Bref.

Humeur : j'suis contente d'avoir mon aprèm et je réfléchis à la manière dont je vais en profiter... petite sieste, cinoche, lecture, un peu de boulot que j'ai emmené tout de même ?

Les faits rien que les faits : je suis à peu près rendue à la moitié de mon parcours, je roule sur le boulevard Malesherbes après le fameux carrefour où à gauche je pars vers chez Bertrand et à droite vers chez moi, au croisement avec la rue Jouffroy, je pense, environ. Je vous l'donne en mille : un putain de taxi, je crois. En tous cas une voiture blanche avec un chauffeur en train de regarder son tél. portable et déviant sa trajectoire vers la droite, sa droite, mordant de plus en plus sur la bande cyclable, vers moi quoi. Je le voyais venir, je l'ai d'ailleurs regardé intensément mais cela n'a pas suffit. Résultat : on s'est foncé dedans... mon vélo a cogné la bagnole et m'a protégée en même temps, c'est surtout l'avant qui a pris. Je suis tombée au sol et me suis relevée aussitôt. J'ai gueulé plus que jamais m'en prenant spontanément à ce que j'avais sous la main... c'est-à-dire mon vélo... le pauvre... et vlan, je l'ai fracassé une autre fois dans un geste de rage ! Le type de la bagnole a daigné sortir de sa voiture, nonchalamment, et puis n'a pu émettre le moindre mot... limite, je compatissais pour lui... Il avait l'air si hagard. Des gens sont accourus, pour me soutenir, voir si je n'avais rien... mais j'étais en état second. De toutes façons, a priori, je n'avais rien, je vivais. Je n'ai même pas songé un instant faire un constat. J'ai pesté, j'ai gueulé : " Putain..., vous pouvez pas faire gaffe ? et la priorité à droite ? et le clignotant ? et on n'a jamais de place sur ces putains de bandes cyclables et en plus vous regardez même pas, mais putain, c'est dingueeeeeeee, merde, fait chier !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Et j'en ai marre de ces putains de bagnoles de merde.... " Bref, tout un discours très élaboré et très châtié. Le type, le chauffard, le coupable, est là, à côté de moi, pas foutu de dire quoi que ce soit si ce n'est d'avoir l'œil bovin... mais c'est quand-même pas moi qui vais pleurer pour lui, merde alors ! " Non, c'est bon, ça va, je n'ai rien, je me casse... à part un vélo défoncé, au revoir et merci !!!!!!!!!!!! ".

Et 50 mètres plus loin, je fondais en larmes sur mon petit bicloune, rien que lui & moi.

Asnières : je dépose mon appel de charge au syndic de copropriété, je fais quelques courses au Casino, je rentre chez moi, je prends une douche délassante et je m'ausculte : du cambouis, des tâches de sang sur mon futale, de belles égratignures au bras avant gauche, au ventre côté gauche et au genou droit et sinon, ce qui va sans doute être un bleu au poignet droit et, rien de visible, mais un petit quelque chose de gênant au pied droit...

Blessures de guerre !

Voili, voilou, rien de bien grave au final, plus de peur que de mal. Mais on dit "jamais 2 sans 3"... or je ne suis pas superstitieuse, n'est-ce pas ?! Mon premier accident date de Versailles, il y a plus de dix ans... alors la 3e fois, même si j'y passe, ce sera peut-être pas avant 10 ans...