Ça aurait pu être le titre d'une BD... Ça ne l'est pas.

Un courriel, réel, dont l'objet s'intitule " terrible " et le contenu stipule : " Ami(e)s dans la nuit de vendredi 4 avril 2014 est décédé mon fils MIGUEL, suicide gare de viroflay. Vasco ".

Alors oui, ça me bouleverse. Je ne le connais pas ce fils mais je connais - de loin - son père, frère de route de Génériques depuis ses débuts. J'étais justement en train d'achever de regrouper tous les journaux portugais qu'il a donnés à Génériques et qu'on a numérisés, dans le but de lui rétrocéder, pour qu'il puisse les déposer à la BDIC dans le cadre de son projet de collecte et de valorisation des archives de l'immigration portugaise, via l'association Memoria Viva.

Et puis, c'est bête mais la gare de Viroflay, je la connais bien... alors cela participe à ma réaction sensible, épidermique en ce sens que cela renvoie un mystère dont est capable l'humain dans une sphère qui ne m'est pas inconnue, qui "ose" titiller mon espace vécu, c'est troublant...

Chaque année, près de 10 500 personnes meurent par suicide, soit 3 fois plus que les accidents de la circulation, et environ 220 000 tentatives de suicide sont prises en charge par les Urgences hospitalières.

C'est ouf ça et pourquoi on ne parle que des morts en bagnole ?? Parce qu'ils rapportent de la tune... Comment faire payer des amendes aux suicidés ?

Genre : Les victimes sont pour près des trois quarts des hommes mais les tentatives de suicide sont majoritairement le fait de femmes (65 %).

Age : Plus de 65 ans : 28 % des suicides, 45-54 ans : plus de 22 % des suicides, 35-44 ans : près de 17 % des suicides, 55-64 ans : près de 17 % des suicides. 25-34 ans : 9.4 % des suicides. Cependant, le suicide représente une grande proportion de décès chez les 25-34 ans : 20,6% du total des décès et est donc la 1e cause de mortalité dans cette tranche d’âge. 15-24 ans : 4.8 % des suicides. Le suicide représente la 2e cause de mortalité (après les accidents de circulation) chez les 15-24 ans (16,3 % du total des décès).

Le taux de mortalité par suicide augmente avec l’âge. Son incidence pour 100 000 habitants est de 6.5 chez les 15-24 ans, 29.4 pour les 75-84 ans et 39.5 pour les 85-94 ans.
Et les 25-74 ans alors ??

Modes de suicide : En 2010, la pendaison est le principal mode de suicide en France (52.5%), suivi des prises de médicaments (15,3 % ; mais 29,9% pour les femmes), de l’utilisation d’armes à feu (13.3 % mais 17,3% chez les hommes) et des sauts d’un lieu élevé (5.9 %).
Mais qu'en est-il des nombreux suicides en gare, sous les rames de trains ??

Disparités régionales : Les régions de l’Ouest et du Nord sont très nettement au-dessus de la moyenne nationale mais l’Île-de-France ne figure pas dans le palmarès de tête (Bretagne n° 1 !).

Évolution : Malgré une diminution générale, le taux de suicide reste élevé, notamment chez les hommes. Cette diminution concerne davantage les personnes âgées et les jeunes que les personnes d’âge moyen (45-64 ans) pour lesquelles ces taux ont stagné.

Comparaison internationale : La France se situe dans le groupe des pays européens à taux élevés de suicide (après la Finlande, la Belgique et les pays de l’Est) avec un niveau nettement supérieur à la moyenne européenne (10,2 suicides pour 100 000 habitants). Néanmoins les comparaisons internationales doivent être interprétées avec prudence...

Tentatives de suicide et pensées suicidaires : Selon les données du Baromètre Santé 2010 , 3,9 % de la population a eu des pensées de suicide durant l’année écoulée, avec un maximum dans la tranche d’âge 45-54 ans pour les deux sexes (5,1 % chez les hommes et 5,2 % chez les femmes). Le genre est une variable importante : les femmes sont en proportion plus nombreuses que les hommes à avoir pensé au suicide au cours de l’année (4,4 % chez les femmes et 3,4 % chez les hommes).

Tentatives de suicide : On évalue à près de 220 000 le nombre de tentatives de suicide ayant donné lieu à un contact avec le système de soins. Si les victimes du suicide sont pour près des trois quarts des hommes, les tentatives de suicide sont majoritairement le fait des femmes (65 %).

Risque suicidaire et travail : Le travail est reconnu comme étant un facteur de protection vis-à-vis du suicide. Cependant, certaines situations dans le milieu du travail peuvent engendrer des situations de souffrances psychiques et un risque de passage à l’acte suicidaire. Les risques psychosociaux recouvrent des risques professionnels d’origine et de nature variées, qui mettent en jeu l’intégrité physique et la santé mentale des salariés et ont, par conséquent, un impact sur le bon fonctionnement des entreprises.
De nombreuses études épidémiologiques ont établi un lien entre des contraintes de travail génératrices de stress chronique et l’apparition d’une dépression pouvant favoriser un passage à l’acte suicidaire.

Documents de référence :
Données 2010 issues du Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDC) de l’Inserm. « Suicide et tentatives de suicide : état des lieux en France », Institut de veille.

Icône main État des lieux du suicide en France.