La Panik d'Asnières en live

C'est l'histoire d'Annie, ou plutôt l'histoire de Fmp qu'elle a sauvé du trottoir, voué à un destin morbide.

Annie, elle aime faire le trottoir :), pour sauver le monde mais pas n'importe lequel. Un monde matériel où les objets sont rois mais dépendent complètement de leurs maîtres, les humains, qui n'en font qu'à leur tête.

Pensés, créés et fabriqués, souhaités, respectés, bichonnés, utilisés, abîmés, torturés, ignorés, oubliés, abandonnés, détruits, détournés..., tous ces objets ont (eu) une vie plus ou moins houleuse, plus ou moins heureuse.

A travers l'action d'Annie, son talent d'observation et son sens inné de la récupération (car elle n'en est pas à sa première intervention ; non non, elle est même passée experte en sauvetage d’urgence), c'est voir autrement tous ces petits et grands objets qui nous accompagnent tout au long de notre vie, qui nous rendent service, qui nous encombrent aussi parfois... et dont on est capable, du jour au lendemain, de se débarrasser, sans cérémonie aucune. Mais, que je sache, l'Humain ne brille pas par sa loyalité loyauté.

Annie, elle, passe sur le trottoir, l’œil aguerri, et porte l’ultime recours à ces objets en transhumance... dont on a considéré que la brocante, le vide-grenier, le dépôt-vente, le don étaient une perte de temps et d'énergie pour une valeur marchande qu'on n'estime pas à la hauteur. L'une des façons les plus simples, en effet, de se débarrasser plus ou moins courtoisement de ces objets qui nous encombrent, est de les mettre au rebut, sur le trottoir... Solution radicale et mortifère mais, en général, les bonnes âmes du quartier, telles Annie, arrivent sur zone avant le camion vert des poubelles !!

Et Fmp dans tout ça ? C'est le 2e de la série d'Annie à Paris... Oui, parce qu'Annie, elle n'est pas d'ici, elle vient d'un pays lointain situé au sud-ouest de la France, où l'on s'intéresse encore à la laine, c'est dire ! Alors, un jour, après x années de maturation, Annie a décidé de changer de vie, en tous cas de vie professionnelle et c'est comme ça qu'elle a atterri à Paris pour effectuer un stage à Génériques. Ce faisant, elle a longuement côtoyé le trottoir de la rue de Cîteaux et c'est comme ça qu'elle a eu deux coups de cœur, l'un pour une espèce de fenêtre vieillotte et bien lourde mais dotée d'un charme certain, ce qui lui a valu un bon torticolis, et l'autre pour Fmp.

Dernier jour de stage, c'est le speed, les rendus, les terminés, les livrés, les dernières questions, les sans-réponses, les en-suspens, les pas résolus... Et Fmp dans tout ça ? Hé bien il cristallise... au sens propre comme au sens figuré. Après l'avoir sauvé de son triste sort, Annie doit se résoudre à le laisser... y a pas d'autre solution lorsqu'on co-voiture après quelques mois passés à Paris jusqu'au bout du monde, là-bas, tout en bas à gauche de la carte de France ! Mais, l'aura d'Annie aura fait des siennes et Fmp ne finira ni dans les locaux de Gnq ni à nouveau sur le trottoir ! Tat est passée par là et y prendra soin jusqu'à restitution !

La preuve, aussitôt embarqué :

Secoué lors du trajet, la tête en haut, en bas, de côté, les pieds dans tous les sens... puis contraint à la douche décapante à l'arrivée - car il faut l'avouer, il laissait un peu à désirer niveau hygiénique ; sans doute maltraité, tout au moins délaissé d'un point de vue propreté et entretien...

Bon, l'introduction dans sa famille d'accueil fut spontané mais du coup un peu brutal aussi... Lui a au moins eu le temps du trajet pour se faire à l'idée tandis que ses congénères l'ont découvert comme ça, à brûle pour point ! Dur dur même pour certains, qui se sont vu remplacés - au pied levé - par ce nouveau venu...

Mais voilà, il arrive, tout jeune, robuste, et prend sa place, naturellement.

Mais, au fait, que signifie son prénom Fmp ? Fmp comme "File Maker Pro" ou bien surtout comme "Fiche moi la paix" pour les plus polis ou "Fous moi la paix", pour les gens comme moi...

Après les " Martine ", la nouvelle coqueluche parisienne : Annie à Paris !