Rabat, Maroc, 14-16 novembre 2013

Le 15 nov., c'est un vendredi, je dois intervenir à un colloque sur l'immigration marocaine en France organisé à la Bibliothèque nationale par l'Ambassade de France et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
Au départ, je voulais profiter de l'occasion pour prolonger mon séjour... et découvrir le coin. Au final, tout s'est fait à l'arrache, pas eu le temps de me projeter, pas eu le temps de m'organiser ou pas pris le temps... peu importe, ça revient au même.

Vol Paris-Rabat

Ce fut un voyage spoutnik, comme d'autres, hélas. Je quitte la grisaille et la pluie parisiennes pour atterrir à l'aéroport de Salé/Rabat, la veille du colloque. Là, le contraste m'assaille, il fait un temps superbe, grand bleu, palmier et température plus qu'agréable.
J'avais le temps de faire un peu de tourisme l'après-midi mais au lieu de cela, je file à l'hôtel pour travailler mon intervention. Je n'en ressors pas avant le soir venu, pour aller faire la cruche chez l’ambassadeur de France, première expérience de la sorte pour moi.
Il s'agit d'une soirée " informelle " avant le colloque qui réunit non seulement les intervenants du colloque mais aussi et surtout les acteurs directs du champ diplomatique et donc politique, tant français que marocains. Les pontes sont là. Splendide résidence, petit apéro debout au salon, le temps que tout le monde arrive... je suis la seule femme et sans doute aussi la personne la moins intéressante. On passe au dîner et, juste à l'entrée de la salle à manger, un gugusse aux gants blancs tient un espèce de coussin avec un plan de table... je repère mon nom et pique alors le petit papier, le papillon portant mon nom... et le gugusse aux gants blancs de me rattraper : " c'est juste pour info, rendez-moi le papillon ! ". Je me suis sentie soudainement bien ridicule, bien à côté du protocole, une vraie Groseille... A juste titre, je suis disposée tout en bout de table : le bout le moins glorieux, évidemment. Au centre, il y a les stars, les vraies personnalités, hôte et invité de valeur, et puis cela s'égrène d'un côté de la table, tandis qu'à l'autre bout figurent les rebuts.
Honnêtement, cela m'a même soulagée... qu'on ne me pose surtout pas de question et qu'on ne me sollicite pas... merci. A côté de ça, si faire l'empotée m'est assez naturel, rester concentrée sur les discussions en cours n'est pas si facile et mon esprit ne demande qu'à divaguer... Je mange bien, je bois bien et je chipe même le menu... on s'refait pas, j'suis non seulement potiche mais clepto, un vrai boulet !

Retour à l'hôtel, et je travaille jusqu'à 5h du mat sur mon intervention. Y a quand-même du beau monde, faut assurer.

Rabat : le colloque

Au final, j'aurais 2h le samedi matin avant de prendre l'avion du retour pour faire ma touriste. Je décide donc, dans le temps qui m'est imparti, de le faire la Médina. Il fait beau et chaud. Je m'y perds avec plaisir.