La Panik d'Asnières en live

Tribulations incongrues d'une fille un peu floue...

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samedi, octobre 6 2012

Suis pas morte, qu'on me rembourse ! (II)

Grosse déception... Certes, le "Magasin des suicides" nous propose tous les moyens possibles et inimaginables pour nous envoyer dans l'au-delà et ce, en fonction de notre budget, de notre caractère et du panache avec lequel on souhaite marquer le coup. L’accueil y est presque des plus chaleureux, en tous cas patient avec nos doutes et hésitations, compatissant avec notre décision qui n'est pas à prendre à la légère et même ne poussant pas à l'achat car il faut bien réfléchir. Si pour preuve d'efficacité, ils n'offrent pas le service après-vente, ils assurent néanmoins les urgences nocturnes... avec un tarif de nuit bien sûr ! L'arrivée d'un troisième petit Tuvache chamboule la famille... comme le messie, par sa joyeuseté maladive, il amène la prise de conscience dans le commerce familial et peu à peu dans la ville, dans la vie... c'est tout beau, tout gentil !

Magasin des suicides - vue de la rue
© Diabolo Films / Régis Vidal & Florian Thouret

Soit disant adapté d'un conte cruel et sombre, je n'éprouve pas de mal-être ni guère de tristesse mais je ne suis jamais non plus morte de rire, j'esquisse juste quelques sourires aux bons gags. C'est assez amusant mais à la longue, le magasin devient étalage... Du conte à métaphore légère, je peux chercher la critique sociale d'un monde triste et sans perspective, d'un monde politiquement correct où l'on ne s'intéresse qu'aux moyens d'en finir et non aux causes car non seulement cela vous regarde mais il est interdit de se suicider sur la voie publique sous peine d'amende ! On passe ainsi d'un tableau noir à une ode au bonheur sans plus d'argumentaire dans un sens comme dans l'autre, qui s'avère superficiel, plat et même gentillet-énervant avec un excès de chansons horripilantes, façon comédie musicale... qui donnent envie de passer au geste fatal dans la salle même du ciné !!

Alors ce que je retiens de positif quand-même : le graphisme et la 3D que j'ai découverte.

Magasin des suicides - squelette de porte
© Diabolo Films / Régis Vidal & Florian Thouret

Mais je reste extrêmement frustrée de n'avoir pas compris pourquoi la vie mérite-t-elle tellement d'être vécue !?

Icon main Autres billets : La mort, "un scandale" ! (I) et Reculer pour mieux sauter ! (III)

mercredi, octobre 3 2012

Quelques ires du 2 roues citadin...

Parce que les plaisirs vélocipédiques ne vont jamais sans les désagréments d'ailleurs bien plus nombreux... De ceux qui vous énervent, vous révoltent, vous désespèrent, vous font peur...

Je passe sur le non-respect des priorités, les déboîtements abusifs, les sans cligno, les angles morts, les queues de poisson, les mémoires de poisson rouge qui viennent de vous dépasser et qui pourtant au feu rouge 20 mètres plus loin se rabattent à droite pour exprès ne pas vous laisser la place de passer, les incivilités de ceux et celles assises bien confortablement dans leur home-sweet-home mobile, les aménagements pour les promeneurs du dimanche à l'encontre du cyclisme urbain, les vols et vandalismes...

Et ma frayeur du jour, la première du genre ! Traverser quasi pied à terre au passage piétons à Levallois pour cause de travaux devant un gros poids lourd (mais pourquoi sont-ils si nombreux en ville le matin aux heures de pointe ??). Je lève la tête et là-haut, tout là-haut, dans le contre-jour, j'aperçois à peine le chauffeur en ombre chinoise dans sa cabine. Je prends conscience qu'il avance, qu'il ne m'a pas vue, qu'à peu de chose près, je vais finir en charpie sous ses roues... Et puis tout là-haut, le mec a l'air de se lever pour vérifier que rien ne barre son passage... Je passe, sauve, la peur m'ayant coupé le sifflet pour le traiter de tous les noms.

Place aux vélos

mardi, septembre 25 2012

La mort, "un scandale" ! (I)

Pourquoi et comment justifier son désir de mettre fin à ses jours ? Dernier ressort d'une liberté intrinsèquement personnelle et encore pourtant perçue comme si provocatrice et révoltante, la marge de manœuvre s'avère en réalité très réduite. Le présupposé que la vie est belle et se doit d'être vécue s'impose comme véritable diktat à tous points de vue, social, culturel, cultuel, donc psychologique et clinique...

Et Marjane Satrapi de le résumer personnellement avec humour : "la mort est un scandale !"

Alors oui, le concept « Au Magasin des suicides, un client satisfait ne revient jamais. » me plaît beaucoup ! même si la critique n'est pas des plus élogieuse...

Magasin des suicides
Un film de Patrice Leconte Inspiré de l'ouvrage homonyme de Jean Teulé paru en 2007.

Icon zik Bruno Coulais, Himalaya L'enfance d'un chef, La mort de Lhapka.

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mercredi, septembre 19 2012

Fais battre ton tambour

La rupture, la fuite ou la mort... et mes larmes de lionne-dragonne peureuse qui ne sait ni danser ni chanter.

Mon ami est parti
L'est parti pour toujours
Mais moi je suis en vie
Fais battre ton tambour

Fais-le bouger ce corps
Donne-lui du bonheur
Que demain je danse encore
Et que je n'aie plus peur

Fais battre ton tambour
Fais-moi danser
Qu'il sonne ton tambour
Jusque dans mes pieds

Je sens les larmes qui montent
Mais je vais pas pleurer
Je sens ma peine qui gronde
Je vais la chanter

Come and take my pain away
Come and take my pain away

Fais battre ton tambour
Fais-moi danser
Qu'il sonne ton tambour
Jusque dans mes pieds
J'ai la gorge qui se serre
Mais je vais pas pleurer

Je sens monter la colère
L'envie de crier
J'veux tordre le cou à ce mal
Ce mal qui me dévore
Je tape sur mon corps
Je tape, je tape encore

Je sens les larmes qui coulent
Mais je vais pas pleurer
Je sens la vie qui s'écroule
Je vais la chanter

Come and take my pain away
Come and take my pain away

Icon zik Session acoustique d’Émily Loizeau : Fais battre ton tambour.

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