La Panik d'Asnières en live

Tribulations incongrues d'une fille un peu floue...

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Errances

Mes mouvements, déplacements, voyages au bout de mon nez comme du monde... du moment qu'il y a translation d'un point vers un autre... et personne n'a dit qu'il fallait que ce soit rectiligne, linéaire, court, rapide ou logique... comme mon esprit.

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mercredi, mai 29 2013

Sunset, l'apaisoir...

Sunset apaisoir Post-trav'-Manche...
Contre-coup...
Besoin de "collect myself"...
Direction Sunset !

... quelle famille de OUFs !
... mais quel plaisir !



lundi, mai 20 2013

Saint-Lô

De retour d'un séjour professionnel de deux jours à Saint-Lô, je réponds à un questionnaire d’appréciation sur mon hébergement. Une question m'interpelle, quelque chose du genre "conseilleriez-vous Saint-Lô comme destination ?" ce à quoi je n'ai pas su immédiatement répondre...

J'y fais un séjour spoutnik, j'arrive de Paris-Saint-Lazare, je passe par Lison... arghhh, je m'y arrête, je descends à quai... arghhh, c'est la première fois que je n'embraye pas vers Sunset et ça fait bizarre. Un groupe de personnes, comme moi, fait la correspondance à Lison vers Saint-Lô. Ceux-là, j'suis sûre que je vais les retrouver...

Comment dire ? J'atterris à la gare de Saint-Lô. C'est tout petit. Et c'est une préfecture, ça ? (Quoi, moi, une parigote en province ?). Une navette nous prend avec mes compères, précédemment et justement repérés, et nous emmène aux Archives départementales. La traversée est rapide et je ne peux être objective sur l'étendue de la ville.

Le haras national de Saint-Lô Fin de journée, visite du Haras national qui jouxte les AD. Attention, même si une pancarte à l'entrée le signale comme un "haras national", il paraît que cette appellation est usurpée mais, j'avoue, je ne sais plus pourquoi... explication complexe, manque de neurones en cette fin de journée, distraite, tout simplement. En tous cas, il fait étonnamment beau et de brèves éclaircies dans ce ciel bleu viennent modérer les températures fraîches lorsque le soleil se cache. C'est agréable en cet hiver national et prolongé de mai, profitons-en. Nous avons le droit à une visite experte du site ; le directeur des AD s'avère être, en effet, un féru et passionné (quoi, c'est redondant ?) de cheval : allez, glop glop glop, histoire du site, histoire de guerre, histoire d'architecture, dépôt d'étalons, histoire d'élevages, histoire de monte, histoire de famille, histoire du cheval, histoire d'équitation... Au cœur du berceau du cheval de sport, le haras est aujourd’hui le lien entre l’élevage, le sport et la culture !
Nous sommes au royaume de l'anglo-normand et j'ai quand-même retenu quelque chose : ce sont les juments qui donnent leurs meilleurs atouts... l'excellence de la lignée passe par la mère, uniquement !!

Exit le haras, les AD et retour vers l'hôtel, plein centre, ligne droite descendante, 15 min environ. C'est pas désagréable mais j'ai horreur des centre-ville en avenue rectiligne, ça me fout le bourdon. On passe devant deux églises à l'architecture... "mixte" ; faut dire que Saint-Lô a quand-même été détruite à 95 % pendant la Seconde Guerre mondiale.

Architecture ecléctique de Saint-Lô

Sur le trajet du retour, passage devant l'église Notre-Dame, construite à partir de 1297 et détruite par les bombardements de 1944, après lesquels seuls la tour Sud sans sa flèche, le chœur et les bas côtés restaient debout. Fallait-il les reconstruire ? Sa façade ne fut pas restaurée, à sa place un mur de schiste vert clôt la nef et, ainsi, l’édifice conserve, dans sa restauration, les stigmates de la guerre.

Une restitution virtuelle est aujourd'hui en ligne : "Notre-Dame retrouvée", fruit de quatre années de travail et de collaboration entre une historienne, un infographiste et une webmestre.

Obus de l'église Notre-Dame à Saint-LôSur le côté rue Carnot de l'église, on pourra observer le vestige conservé d'un obus encastré dans l'angle d'un contrefort.

Bon, soirée à La Crémaillère, ambiance villageoise et familiale, repas chez l'hôte avec deux de mes collègues des Archives du Territoire de Belfort et du Quai Branly. Lendemain matin, remontée aux AD, puis redescente à la cantine du CG d'où, à observer d'en haut les environs, on perçoit l'existence de remparts et, enfin, retour à la gare pour ma part.

Alors que répondre à ce questionnaire ?




samedi, mars 30 2013

Un autre bout du monde

Ma première fois à La Rochelle et ma découverte de ce phare du Bout du monde, situé en face de la pointe des Minimes et plutôt original parmi ses compères. Déjà, c'est un phare en bois, de forme octogonale mais surtout, c'est la réplique à l'identique du phare du Bout du monde de Patagonie érigé en 1884 sur l'île des États située à l'est de la péninsule Mitre en Terre de Feu.

Le Phare du Bout du monde
Laissé à l'abandon en 1902 en raison des conditions extrêmes, le phare de Patagonie est détruit. André Bronner, un aventurier rochelais, découvre ses vestiges et décide de le faire reconstruire en 1994. C'est un moyen pour lui, et par le biais de l'« Association du phare du bout du monde », de favoriser les échanges culturels entre la France et l'Argentine. En 1998, le phare argentin émet à nouveau sa lumière.

Tandis qu'à 12 780 km de distance, en mer à La Rochelle et sur pilotis, une autre réplique du phare original de 1884 est érigée et inaugurée le 1er janvier 2000.

mardi, janvier 15 2013

Ski de fond aux Rousses

A défaut d'avoir traversé la Manche et l'ayant bien en travers... l'équipe décide de se réunir pour débriefer, se retourner, se relever, se réorganiser, se défouler et prendre l'air autrement, bref, rebondir et se retrouver ensemble.

Vin chaud des Marmottes Qu'à cela ne tienne, destination Jura, les Rousses, paradis du ski de fond... Séance piscine au CKG, on récupère la voiture de Bertrand (merci !) et hop, départ, jeudi 27 déc. à 10h ! Quelques 5h plus tard, on arrive sous la pluie à la résidence Perceneige, au studio où nous invitent Jean-Claude et Pauline et on se demande où est la neige. Enfin, ça commence à tomber... y en a sans doute suffisamment pour que j'fasse mes premières conneries. Et pourtant, je me gare au pied de l'immeuble, comme Jean-Claude m'a dit, juste devant le magasin de sport. Mais j'ai particulièrement bien choisi l'emplacement : le seul un peu enneigé mais légèrement en dévers... et toc. Impossible d'en sortir, de faire marche arrière, les pneus avant patinent. C'est pas grave, on sort la pelle, on est dans le bain ! Cool, la montagne en hiver, j'adooorre !

Le programme est ambitieux, Jean-Claude est aux manettes. Dès le lendemain, on ne mollit pas, forfait, matériel, option "classique" - moi en micropores et Jean en écailles - choisie pour le 1er jour et en fonction du temps et de l'état de la neige. Hé oui, rien n'est improvisé. Début de ballade "école" puis on pique-nique à un chalet intermédiaire.
Pour ma part, je me sens assez rapidement à l'aise et je retrouve de vieilles sensations. Pourtant je reste débutante et moi aussi plutôt alpine ! J'ai dû faire quelques fois du ski de fond classique parce qu'il y avait que ça d'ailleurs à l'époque, lorsque j'étais petite et que je partais en we de ski avec le boulot de ma mère... départ car-couchette de La Défense, chambrées avec des lits en hauteur, chaussures de ski de fond bleues-grises en plastoque, les pieds toujours rapidement trempés et les orteils gelés ! Pendant ce temps, Jean-Claude me transmet quelques rudiments techniques et, à la fin de la journée, je peux alterner (fièrement, dois-je le dire !) 4 types de pas : le pas alternatif, le pas de 1, le pas de 2... en fonction du terrain et du relief, des conseils et du rythme de Jean-Claude. Bref, toute la journée, je me suis éclatée comme une petite folle à chercher la glisse, à faire ma "bonne élève" comme dit Jean. Je me suis bien défoulée, j'ai craché mon cardio et ça m'a fait un bien fou !
Pour Jean, les choses ont l'air moins aisées, moins naturelles... mais lui, c'est un vrai Alpin, il s'hermétise, il cloisonne, il traîne, il souffle, il en chie :) ! Il s'obstine à ne pas vouloir suivre les rails, heuhhh, pardon les "traces". Cela dit, tout en tirant la langue de plus en plus au fur et à mesure que la journée s'avance, il conserve néanmoins son sang froid et son sourire... jaune. Fin de journée, pour en avoir le cœur net, Jean-Claude nous fait échanger nos skis et là, le constat est irrémédiable : Jean trouve enfin ses appuis et avance plus librement tandis que moi, je perds toute mon assurance, ne parviens pas non plus à trouver mes appuis, à avancer ou très péniblement... Le matériel semble avoir joué un rôle certain dans cette situation différentielle. Toute la journée, le pauv' Jean s'est donc vu injustement taquiné pour sa raideur et son manque d'entraînement (bah, tiens, ça l'motivera peut-être à arrêter de fumer !) et pour parfaire la satire et l'enfoncer plus encore, les écailles étaient censées le servir en rendant le ski moins glissant mais aussi moins technique que les micropores... Arrivés au parking, fin de journée, fin de ballade, le jour baisse, Jean-Claude, par acquis de conscience, essaie à son tour les fameux skis à écailles. Pour lui, pas de soucis... mais lui, quelque soit le modèle de ski, il a toute la technique et c'est la grande différence... Le soir, Jean est sur les rotules, en a plein les jambes, plein les bras et a découvert à quel point c'était un sport complet et très technique.

Aux Rousses

Jean-Claude, quant à lui, m'a époustouflée. Tout non voyant qu'il est, c'est un incroyable guide qui, toute la journée, m'a donné l'illusion d'être avec un monsieur visionnaire ! Certes, Jean-Claude connaît le coin par cœur, il a "visualisé" et mentalisé les différents parcours, les labyrinthes de pistes et de croisements, il n'est jamais perdu. Faut dire, il a fait les Jeux paralympiques de 1994 !! Son style est clairement identifiable, il est d'ailleurs connu comme le loup blanc et repérable grâce à son dossard "non voyant". Il nous en met plein la vue ! Tout cela dans un décor magnifique passant des bois de sapins à des combes dégagées... dans l'une d'entre elle, on peut même y trouver des fleurs polaires !!!

2e jour, on est tous au taquet. Pauline nous a rejoints. Seul Jean est fourbu. On a changé de matos et opté pour le skating. Technique radicalement différente. Là encore, nous sommes débutants. Moi, je n'en ai fait qu'une seule fois, à l'occasion d'un we du 1er de l'an il y a 6 ans à Champagny-en-Vanoise. Je me rappelle avoir vraiment galéré à l'époque (une petite heure) pour démarrer, au point d'en perdre toute motivation jusqu'au tilt et là, c'était parti, le plaisir de la glisse qu'on pense plus dynamique, moins ringarde, plus esthétique - c'est ça le ski nordique ! - et tellement plus sportive que le style classique... Là, rebelote, après quelques exercices éducatifs, nous vl'à partis sur les pentes. Jean s'en sort bien mieux mais paye physiquement les tribulations de la veille. Progressivement, Jean-Claude ne lui administre plus de conseils techniques auxquels il n'est, de toutes façons, plus réceptif.
Avec Pauline, j'apprends ce qu'est vraiment un guide dans le binôme non-voyant/valide et c'est assez complexe. Tout en gardant une distance de sécurité, il faut pourtant rester le plus près possible l'un de l'autre, il faut entendre les ordres, sentir l'appel, anticiper, être à la même cadence... Moi, j'ai jutse utilisé une clochette mais Pauline parle dans un micro qui retransmet sa voix par haut-parleur placé dans le bas de son dos, comme une banane. C'est assez impressionnant et on les entend de loin : "hop hop hop" pour "tout droit", etc. Quand je pense qu'elle le guide en tandem, à la course à pied, en kayak, etc., ce couple m'interpelle...

Rousses Jean-Claude & Pauline

Moi, je ne sais pas pourquoi, on m'a surnommée "BoumBoum"... dû certainement à mon style enlevé et délicat :) N'empêche qu'on m'a dit avoir la gnack, le dynamisme et l'explosivité... le cardio, l'endurance et la régularité à travailler, mais c'est normal lorsqu'on découvre une nouvelle discipline, qu'on s'épuise comme un débutant par rapport aux autres qui, utilisant à meilleur escient leur technique, ont moins besoin de physique et d'être en force.
Diplomatiquement, BoumBoum ne veut pas dire balourd, c'est juste un style... "à l'italienne" paraît-il... d'un autre temps ? Rien à voir avec le style de Caro, la fille de Jean-Claude et Pauline, de haut niveau à ski de fond aussi, comme son père. Grande, fine et élancée - tout comme moi :) - elle glisse au point de léviter sur la blanche !! Enfin, ce sont les dires et autres racontars qui m'ont été contés avant que Jean ne l'atteste par lui-même, fort d'un cours individuel de ski de quelques heures en sa compagnie et me le confirme ensuite. Toi BoumBoum et elle Léviathan.

Voilà, ce bref séjour fut fabuleux en terme de sensations, de plaisir à skier dans un Jura aux noms tout aussi glamours que les pires passages en kayaks... et je garderai en tête la si belle vue donnant sur toute la chaîne des Alpes au-dessus du lac Léman !

jeudi, janvier 3 2013

Transit à Sunset pour we AG CKmer

AG de CK/mer, 2-4 nov. 2012, Telgruc. Haltes à l'aller et au retour, agréable, zen, apaisante, ressourçante, bénéfique à Sunset avec tout ce que j'aime :

Ambiance Sunset Sunset ambiance

Discussions à battons rompus... Sunset discussions

Mozart thésard... Mozart thésard

WE à Marseille

Depuis toujours, je suis empreinte de forts a priori vis-à-vis du "Sud"... Bah oui quoi, j'sais pas, ils sont toujours dehors, ils ont toute l'année le teint hâlé voire tanné, ils se la pètent chaînes en or qui brillent en bmw, ils parlent fort, ils sont superficiels, la côte est moche, dénaturée et construite façon Bouygues et mafia et puis, ils te sifflent dans la rue, ils ont un accent soit disant chantant mais à péter les plombs, surtout quand on comprend rien... ils se prélassent sur des plages sardinesques, pleines de merdes et de seringues, is traînaillent en terrasse au pastis et commentent à perdre haleine les faits et gestes de l'OM... Allez, on renchérit ces médisances plus on va au sud... lorsqu'on ajoute les scooters et vespas qui tirent la bourre dans un vacarme circulatoire de klaxon insupportable et puis les vieilles dames toutes vêtues de noir descendant comme des fantômes d'un autre temps les étroites ruelles de pierre... et, enfin, ces machos qui sifflent encore plus fort...

Un oiseau vu depuis la corniche

Comment passer outre ces clichés discriminants (on peut rigoler du concept sudiste mais si on extrapole au Rital, au Maghrébin... ) ? Première tentative, il y a déjà quelques années, voire une foultitude d'années avec Salomé chez qui j'étais aller passer quelques jours de vacances à Sumène - souvenirs-souvenirs - et nous avions, du coup, un peu visité le coin : Cassis, les Calanques... facile, dans ces conditions, de faire abstraction de tous mes a priori pré-cités ! Puis, 2007 soit mon entrée à Génériques et ma première re-virée à Marseille pour un colloque qu'on organisait sur " Les footballeurs de France au XXe siècle : itinéraires professionnels, identités complexes ", en partenariat avec We are football, à l'Alcazar, Marseille, novembre 2007. S'en sont suivis quelques autres passages furtifs à Marseille, à Aix-en-Provence, à Nice chez Aude & Fred, toujours pour le taf mais sans jamais vraiment en profiter, rester, découvrir, prendre le temps, en avoir le cœur net... mais les germes de l'ouverture et de la curiosité étaient semés... Parallèlement, un copain du CKG, Seurdge d'Argenteuil, ne me faisait que des éloges de cette ville mythique, Marseille... Lui qui dès qu'il peut s'y rend et la connaît par cœur ! Alors enfin, j'ai profité d'un colloque auquel j'intervenais à Aix le 16 nov. 2012, pour prolonger sur le we à Marseille ! Quel bien m'en a pris. Il faut savoir revenir sur ses a priori, se (re)faire une vision personnelle et épurée :)

L'auberge Vertigo Finalement, j'ai aimé le rythme qui découlait du contexte empreint de speed, d'enchaînement et de fatigue. Là, je sentais déjà qu'il fallait que je je me laisser aller, que je me préserve, que je profite, que je sois hors "rendement"... J'allais donc en profiter minute après minute sans autre objectif de rentabilité touristique soit-il... c'est un we que je veux sous l'aune du sensitif, de l'intuitif, du spontané, de l'immédiat, de la coolitude ! Leitmotiv = pause.

1er point, l'hébergement trouvé le jeudi, càd la veille, à l'arrache comme pour tout, sur le net, sans rien connaître et quelle belle surprise : une auberge de jeunesse en deux établissements l'un tout près de la gare Saint Charles et l'autre sur le port. On est vendredi soir, après le colloque à Aix, et je n'ai pas envie du tout de me faire le Marseille by Night ; qu'à cela ne tienne, je me fais la rue de l'hôtel, animée et cosmopolite, un petit kekab à emporter et hop, je reviens à l'auberge, je traînaille dans la cour, pittoresque, je mange, bouquine les guides touristiques, me connecte à mes amis et passe un coup de fil à Bertrand. Puis je finis au bar, forcément, à discuter agréablement avec ma coloc- de chambrée et le barman, étudiant colombien en cinéma, hyper sympa et plein de charme ! Je crois bien d'ailleurs que ma coloc s'en est éprise... C'est très calme, agréable et étrange à la fois, il n'y a que nous trois et je suis la plus vieille mais je ne me sens pas si éloignée d'eux pourtant. Cela m'étonne et m'interroge : si je suis capable de relativiser le fossé entre mes représentations de la jeunesse et la réalité... alors le prochain écueil sera celui de m’accommoder des vieux, grrrr et j'aurais alors un pied dans la tombe :)

Lendemain, pas de pression, pas de réveil, faut que je me reprenne, que je me repose... A midi, je décolle et je ne m'arrêterai plus de marcher jusqu'à 18h30 : descente au vieux port par Noailles, la Canebière, petit tour d'un marché très popu rue des Capucins, les quais côté gauche du vieux port, place Thiers, cours d'Estienne d'Orves et rue Sainte Catherine (?). A nouveau quai Rive neuve, marchands nautiques, arrivée au Pharo, tour du parc, boulevard C. Livon jusqu'à la rue des Catalans où débute cette fameuse corniche. Me v'là donc à suivre la promenade de la corniche mais ô comble du désarroi, je découvre qu'elle n'a non seulement rien d'exceptionnel mais qu'elle est même franchement décevante. Mais si, enfin non, quoi, vraiment pas de quoi en faire un pataquès !! Déjà, grosse erreur sur la marchandise : moi, naïvement, je m'attendais à un vrai chemin côtier, le long de la mer, des plages ou des rochers... bah non, la corniche, ce n'est qu'un vulgaire trottoir bétonné qui longe une route très passante qui, certes, surplombe la mer.

Vue sur la mer depuis la corniche

Ok, outre les villas qui ne m'émeuvent pas un instant et les deux monuments commémoratifs aussi hideux l'un que l'autre que sont la Porte de l'Orient et l'Hélice de César qui ont au moins pour mérite de servir de repère, d'amer, sur le parcours... je concède juste la belle vue sur la mer, les îles de l'archipel du Frioul puis sur l'entrée de la ville...

Vue sur la mer depuis la corniche

C'est pour cela qu'il faut descendre, de temps à autre, dans les anses des Auffes, par exemple, Malmousque ou encore Fausse-monnaie au risque de cristalliser l'effet touristico-pittoresque du tout petit port de pêche ayant gardé son âaaammmeee mais abondant de Marseillais de la Ville pour les soirées de fin de semaine... ou bien de touristes ayant lu n'importe quel guide.

Les anses le long de la corniche

Les anses le long de la corniche Remontant d'une de ces anses, j'ai dû perdre mon sens de l'orientation pourtant réputé de la race GPS... ce qui m'a fait louper le marégraphe mais néanmoins découvrir les quartiers plus huppés d'Endoume et Bompard. Une fois arrivée aux plages du Prado avec vue sur le centre nautique et quelques kayaks en sortie... j'en avais ma dose et il était hors de question de me fader la succession de "plages de ville" dont je ne vois d'ailleurs pas le moindre intérêt.

Je décide donc de rebrousser chemin en remontant le Roucas blanc jusqu'à Notre-Dame de la Garde. De là-haut, très beau panorama sur l'ensemble de la ville à 360°. Hélas, gâchette-photo inappropriée car pas de coucher de soleil ce soir-là... mais "le maître est là et il m'appelle" !

Notre-Dame de la Garde

Retour à l'hôtel par le centre ville, le Palais de justice, le cours Puget, la rue du Paradis, la rue de Rome et le cours Belsunce. J'arrive épuisée, les jambes en charpie.

A partir de là, idem que la veille, pas question d'aller faire la foire dans Marseille by night. Soirée zen, petit tajine à emporter au boui-boui local, réputé bon et pas cher... dégustation dans la cour de l'auberge, coups de fil avec Jérôme, avec Jean, tranquillou quoi ! Rien ne pouvait alors laisser augurer d'une telle nuit aussi originale que surprenante, sans répit... 1e fois de ma vie que je passe une nuit blanche à "sms-er" !! Peu importe le-la interlocuteur(trice) épistolaire... juste quelqu'un de dispo et dans le même état d'esprit que moi. C'est juste qu'à 5h du mat, j'eus aimé dormir mais... dommage, c'eût été possible si mes coloc's de chambrée ne s'étaient avisés de se lever aux aurores et sans précaution aucune pour les pseudo-dormeurs(-euses) et tout ça pour aller prendre un train ou un avion.

Bon ben heureusement que mon we était sous le motto 'repos', 'no stress' !! Le temps de roupiller juste un peu pour dire, de me faire un petit déj avec ma nouvelle co-loc qui - je vous le disais - a dû s'enticher du barman colombien pour réapparaître juste à temps pour prendre un café avant mon départ... à la coole vers midi... ! Il y a quelques avantages à cette vie dévergondée, décalée et tardive, les croissants sont demi-tarif voire offerts :)

Il est quand-même grand temps de décoller et je descends au vieux port en passant par la Chambre du commerce, la Bourse, l'église Saint Augustin, je me fais plein de petites rues avant d'atteindre la basilique Saint Victor.

Basilique Saint Victor et port

De là, je veux rejoindre le côté opposé du port, je longe le quai de Rive neuve puis le quai du port, nom très approprié à défaut d'être original, de l'autre côté. Je marche jusqu'au bout, passe devant les douanes puis un bunker en guise de Mémorial des camps. Je remonte au fort Saint Jean, dépasse l'église Saint Laurent et visite, non loin de là, la cathédrale de la Major.

Cathédrale de la Major

Je me lance dans le quartier du panier, le quartier historique de la ville que j'ai parcouru par toutes ses ruelles.

Rues du quartier du Panier

Évidemment, j'y ai visité le fameux Hospice de la Charité, un vrai petit havre de paix dans lequel je me suis plu à me poser... à manger un plat du jour en terrasse.

Hospice de la Charité

A partir de 16h20, il fallait bien songer à rentrer progressivement à l'hôtel, choper mes affaires à la bagagerie puis enfin le train pour Paris.

Résultat, j'vous l'donne en mille... j'veux y r'tourner pour mieux découvrir, approfondir, aller aux environs, naviguer dans le coin... 2013, Marseille Provence est Capitale européenne de la culture !

Ma photo sur Sols amis

dimanche, octobre 14 2012

Un Salon de la revue tigré

Dimanche 14 octobre 2012. 5-6h de sommeil. 7h58, le réveil sonne. C'est dur. Je veux rester sous la couette. J'ai un peu froid. Mais je ne tarde pas, je me lève, quelque chose me motive. Je ne vais pourtant à aucune sortie-compèt de kayak. Non, je vais au Salon de la revue pour présenter Migrance, enfin plutôt tenir le stand, comme chaque année, depuis 6 ans déjà.

Malgré les difficultés à me hisser hors du lit, j'avoue apprécier mon trajet qui, pourtant habituel dans son itinéraire, sort de l’ordinaire dans son ambiance et c'est elle que j'aime, à chaque fois que j'ai l'occasion de m'y confronter. Tout est mort - quoi que je suis toujours étonnée de voir les trains confortablement habités - silencieux, en émergence... il n'est pourtant pas non plus « 5h, Paris s'éveille » mais on est dimanche, alors... ça explique le décalage horaire.
Salon de la revue, Paris dimanche matinal

Sans me souvenir de toutes les éditions précédentes, celle de l'année dernière reste la plus marquante. J'assurais la plage-horaire du samedi fin de journée et je m'étais sentie suffisamment mal et fiévreuse pour appeler Bertrand à la rescousse, ne me sentant pas de rentrer seule en transports en commun. Cette année, rien de grisant si ce n'est la météo... morne et humide.

10h15, le salon est encore assez vide, les participants finissent d'arriver progressivement et de monter leur stand. Le public se fait rare lorsque, soudain, un badaud s'arrête à mon stand. Hourra, ça commence ! Je tente un "Je peux vous renseigner ?" et le type de prendre l'air inspiré, comme s'il préparait son allocution pour être le plus clair et précis dans sa demande, finit par me sortir, l'ai toujours aussi ampoulé mais un tantinet pseudo intello-pouilleux quand-même, un "où est la machine à café ?". Interloquée, soufflée, je lui rétorque un "bah, j'sais pas... " sur le ton dépité de la bouffonne pour qui il me prend. No Comment. Au final, 10h-13h, c'était dimanche, il a plu, ce fut la messe puis le sacro-saint déjeuner dominical... bref, rien qui n'ait agité mon stand !

Lors de mon tour habituel du Salon, je m'arrête cette fois-ci plus particulièrement à un stand, celui du Tigre. Le dernier numéro, tous frais moulu, attire mon attention avec « Iñupiat » dans son sommaire. Il s'agit du portfolio consacré au peuple des « Iñupiat », mot formé sur l'inuit iñuk-piaq signifiant « vraie personne », vivant au nord-ouest de l'Alaska.
Tigre Numéro oct 2012 couv

Je discute. C'est le mec du stand d'à côté, l'Improbable, qui me renseigne. Un petit garçon l'assiste ; il a pris soin d'établir une grille des tarifs au feutre rouge : Le Tigre, Le Petit Tigre, L'Agenda du Tigre, Les Livres du Tigre, plein de choses à 0€ !! Bizarre... Je repasserai.
Tigre Agenda divers

La « Tigresse » est présente mais je n'ai pas de sous. On discute. J'ai, paraît-il, le genre du Tigre, finit-elle par me dire. Ah ouais ? Mais, heuhhh, c'est quoi le style du genre du profil du Tigre, au juste ? Ben, c'est l’éclectisme ! C'est la variété et l'alternance des genres, entre le sérieux et le léger, le long et le court, l'écrit et le figuré, le dessins et la photo, le scientifique et le littéraire... D'aucun s'y perd totalement et ne comprend rien, d'aucun s'y épanouie dans cette ligne éditoriale composite. Alors moi, je suis éclectique et c'est la Dame qui le dit ! D'ailleurs, pour preuve, j'aime l'émission Eclectik de Rebecca Manzoni sur FI le dimanche matin ! Alors, je repense à une phrase que m'avait assénée ma prof principale en Seconde, lors d'un entretien où la question de l'orientation avait été abordée : "vous n'êtes ni littéraire, ni scientifique, peut-être artiste ?!" Bah, tiens donc, ça m'avance vachement ! Aujourd'hui, que nenni, je ne suis rien de tout ça, juste rien.

Claire, ma collègue, ma sauveuse, arrive. Petit moment de transition pour ne pas dire de passation, car ce serait franchement cocasse voire ridicule. Et ma motivation matinale resurgit. Je file à la Géode pour le we dédié au monde arctique... Je repasse par le stand du Tigre, j'achète le petit livre La Barbe !, le feuilleton d’Émilie Giaime avec un groupe d'action féministe suivi de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouge. Je repars avec un n° du Tigre d'avril 2012, un agenda 2011 et un Ciel vu de la terre ! L'avait pas tord le gamin avec sa grille généreuse :)
Tigre La Barbe couv

Le chant de Tigrou :

   C’est merveilleux d’être un tigre
   Car les tigres sont merveilleux.
   Leurs oreilles sont élastigres.
   Leur corps est monté sur ressort.
   Ils sautent. Ils dansent.
   Ils tournent en rond
   Et rond rond rond rond rond.
   Les tigres sont des animaux merveilleux,
   Donc je suis merveilleux. Donc je suis merveilleux !

Et si je larguais les ours pour les tigres !?!

samedi, octobre 6 2012

Le vendredi, c'est permis !

Vendredi, hautement symbolique parce que c'est le jour qu'on attend toute la semaine mais quand on y est, que le programme du we prévu de longue date s'annule, qu'on a pris une RTT spécialement pour aller chier dans son ben chez le dentiste, qu'on zappe Kirikou en 3d au ciné pour aller errer d'un temple de la conso à l'autre... alors que la nuit tombe trop tôt. Alors peut-être que le vendredi, je suis la seule à pas l'aimer alors que le lundi fait l'unanimité, le dimanche 50-50... mais c'est normal, c'est le vilain canard de la semaine, le seul qui sort du lot des -di et rien que pour ça, je l'aime bien, môa !!
Sac au dos, casque sur les oreilles, zik dans la tête, au pas... prendre son temps, vaquer dans les rayons, acheter-compenser, passer le temps, combler le vide ?

Asnières Hôtel de ville by night

lundi, août 23 2010

Et si j'avais trouvé mon autre bout du monde à moi...

On dit qu'il y fait toujours beau. C'est là que migrent les oiseaux. On dit ça de l'autre bout du monde. J'avance seule dans le brouillard. C'est décidé, ça y est, je pars. Je m'en vais à l'autre bout du monde.
Icon zik Émily Loizeau : L'autre bout du monde

Mon autre bout du monde à moi... le départ !

Je l'ai fait !! Le temps de 9 jours de rando solo sur le GR 34 en côte d'Armor.
Prologue en avant-garde : je repars dès que possible pour la suite du GR dans le Finistère !!

Mon autre bout du monde à moi...

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