Depuis 40 ans, la neurobiologie a fait du cerveau une étude interdisciplinaire réunissant au moins les 3 grandes écoles historiques s'étant intéressées à cet objet mystérieux : chimistes, physiciens et comportementalistes mais c'est seulement depuis environ 15 ans que le monde scientifique renverse l'idée selon laquelle le cerveau serait à jamais figé une fois pour toutes à l'âge adulte et s'accorde sur l'idée, au contraire, que le cerveau créé des nouveaux neurones jusqu'à la fin de sa vie, qu'il évolue sans cesse en fonction de l'apprentissage, de l'environnement et des émotions (on peut même compter le nombre de neurones après la mort... ) !

S'il reste tellement à apprendre sur cet organe méconnu, on sait néanmoins qu'il a besoin d'être constamment stimulé et de se sentir heureux pour rester jeune ! Nos apprentissages doivent donc se réaliser dans une bonne ambiance et le meilleur pédagogue sera celui qui transmettra avec plaisir !

Jugulons donc la routine, la déprime et nos angoisses qui sont nos pires ennemis pour favoriser notre mémoire et réduire les risques de dégénérescence.

Si les objectifs de la science sont louables et légitimes, mieux connaître le cerveau et éventuellement trouver des solutions thérapeutiques aux maladies neurodégénératrices, je m'interroge cependant beaucoup... en voici quelques raccourcis :

Est-ce à dire que qu'une majorité des Parkinsonniens ou Alzheimeriens sont déprimés ? Est-ce à dire, une fois encore, que le suicide - par ex. - ne peut être que le résultat radical d'un épisode de dépression grave ? N'existe-t-il pas de cas de suicide qui ne soit pas seulement la conséquence d'un mal être tout puissant mais plutôt celle d'un esprit sain qui aurait décidé de son geste en toute rationalité, comme il déciderait de faire du saut à l'élastique... le tout étant de se lancer !?

Effet de mode, qui sait, on reviendra peut-être un jour au temps des romantiques... ?!

Icon zik Écouter Pierre-Marie Lledo dans Les Savanturiers (8/9/2012).