Hé ben voilà, j'y suis, j'y reste pas... ! Naviguer à vue, le comble...

Naviguer à vue

Rentrée 2012. Vacances idylliques. Retour secoué. Comment rebondir ?

Premier constat : l'accident, la fragilité de la vie qui tient à un fil, la mort une réalité, l'évidence, aller à l'essentiel, changer de perspectives, l'essence de la vie...

Deuxième constat : où en est ma vie, ma liberté, mon féminisme,... de la gnognotte que tout ça ! En réalité, sans le prisme d'un autre, d'un pair et je n'ose écrire d'un père..., pas de motivation personnelle. C'est grave mais c'est réel. Comment s'occuper de soi ?


Et pourtant, tout est bon. Tout le devrait. Vue comme une femme libre parce que seule et sans enfant, qui plus est pseudo-aventurière et donc enviable... Qui dit ça ? Des potines en couple, homo ou hétéro, peu importe, et puis des potines qui ont déjà un ou des marmots (car l'enfant unique n'est pas souhaitable)... On veut toujours ce qu'on n'a pas.
Chiffres 2009 de l'INSEE à l'appui, l'âge moyen à l'accouchement est de 30 ans en France (contre 28 en 1975) et 31 en IDF ! Oui bon, ça s'explique par l'allongement des études et le célibat. Même si après avoir été longtemps et délibérément contre le fait d'avoir une descendance, même si j'ai évolué vers une situation plus nuancée, plus souple, plus adaptable au contexte ambiant, rien n'y fait, rien ne vient... et je m'en fous !
Et puis, concrètement, faudrait pour cela avoir un chum comme disent les Québécois, bien qu'on puisse s'en passer pour vivre. Rien n'y fait, rien ne vient... et je m'en fous ! Et pourtant, selon l'INSEE, rien de mieux qu'habiter la capitale pour chercher l'âme sœur : 51% des Parisiens sont déclarés "célibataires" soit 982 532 cœurs à prendre (chiffre qui s'avère globalement stable depuis les années 1990). Un record cependant en IDF où la moyenne est de 42,4 % (contre 37,5 au niveau national). 600 000 Parisiens vivent seuls dans leur logement soit 1/4 de la population environ. Et alors, le pompon, la part des Parisiennes de 15 à 49 ans vivant seules est deux fois plus élevée que la moyenne régionale (27% contre 13%) !
Mais bon, Paris représente un fort potentiel attractif : débarquent beaucoup de jeunes de moins de trente ans qui sont célibataires, un mode de vie spécifique avec un niveau d'études élevé, une vie professionnelle très exigeante et très prenante, pas de temps pour les rencontres, et une fois l'âme sœur trouvée, ils dégagent de la capitale où, de toutes façons, les prix des loyers sont trop élevés.

Allez, à toutes mes potines maquées, j'échange ma "solitude" (terme générique et non pas mon ressenti)... bah tiens, y a plus personne ! Rien n'y fait, rien ne vient... et je m'en fous !

C'est donc le moment ou jamais de faire une trêve dans ma vie, d'assouvir un rêve qui, même enfoui profond, me tient à cœur depuis longtemps. Le moment d'aller voir ailleurs, de changer de perspectives, de découvrir d'autres mondes... Coup de pied au cul que cet infarctus d'un être cher.

Quelques avis proches et éclairés m'encouragent à poursuivre cet élan. Résumé limpide d'un de mes p'tits loups : "tu es dans la quête de sens de la vie" ; tout de suite conforté par une amie commune "ce n'est pas ponctuel ou opportuniste, la quête de sens fait partie de toi".

It's open.