♂ « IVG, je vais bien, merci ! » ou qu'est-ce qu'un « droit à »... ? ♂
Par Tat le mercredi, mars 13 2013, 21:36 - Ach Du Scheisse !!! - Lien permanent
Un excellent article qui se passe de commentaires tant il est vrai, réaliste et tant je m'y retrouve !
Merci à Mademoiselle dont je partage les entrailles !
Allez, un petit extrait :
« (...) puisque les femmes parlent, venez donc écouter les 3000 femmes qui ont signé l’appel « IVG, je vais bien, merci! » ; venez écouter les 200 femmes qui sont venues témoigner sur le site « IVG, je vais bien, merci ! ». Ce qu’elles vous disent, c’est qu’il est bien souvent impossible de vous dire autre chose que ce que vous voulez entendre : que l’avortement serait un drame ; ce qu’elles vous disent, c’est que leurs larmes sont bien souvent provoquées par la manière dont elles peuvent être traitées lorsqu’elles interrompent volontairement leur grossesse, et non par l’IVG en elle-même; ce qu’elles vous disent, c’est que c’est votre attitude et le fait que les femmes soient résumées à leur rôle social de mères en puissance, qui les fait souffrir. Ce qu’elles vous disent, enfin, c’est de leur foutre la paix, de ne pas parler à leur place, et de cesser de leur dicter ce qu’elles doivent penser et ressentir. (...) »
« (...) Comment peut-on s’étonner qu’à force de fragiliser ce droit, en le présentant comme un acte à la limite de la déviance, on finisse par en faire… un droit fragile ? (...) »
Voir aussi l'article « Décomplexées ! » sur le fait que parler des femmes qui vont bien après leur IVG banaliserait l’avortement.
Les entrailles de Mademoiselle : Nous ne sommes ni des créatures du diable, ni des belles enragées sorties des fantasmes romantiques de révolutionnaires de gauche.
Autres liens :
♂ IVG, je vais bien merci !, collectif, les filles des 343, formé par des militantes féministes d’âges et d’origines diverses, copines de blogs, appartenant pour certaines à des organisations ou associations féministes et/ou de gauche de la gauche, qui se sont retrouvées autour de la même exaspération : le discours faisant de l’avortement un drame, un traumatisme dont on serait censées ne jamais se remettre.
♂ Le manifeste des 343 (5 avril 1971) : 343 femmes déclarant en toute illégalité avoir avorté pour s’opposer à une situation inique obligeant les femmes à avorter par leurs propres moyens, quitte à en mourir. Acte de désobéissance civile qui a rendu l’avortement visible et en a fait une question politique. 40 ans plus tard, où en est-on avec l’avortement ?
♂ J'y vais, j'ai les adresses, pour faciliter le parcours des femmes qui souhaitent recourir à une IVG, REVHO (Réseau Entre la Ville et l’Hôpital pour l’Orthogénie), soutenu par l’Agence Régionale de Santé Ile-de-France, met à disposition du grand public un site internet lancé le 7 mars 2013.
Autre billet : 8 mars, journée internationale des droits des femmes
Enquête : peut-on avorter tranquillement en France ? (grazia.fr, mai 2014) : " En théorie, oui, bien sûr. Nous sommes en France, tout de même. Mais dans les faits, c’est beaucoup beaucoup beaucoup plus compliqué qu’il n’y paraît. "